Tatiana Revva est une femme médecin en Russie qui travaille dans une unité de sois intensifs. Pendant la crise sanitaire, elle a été en première ligne dans la lutte contre la Covid-19. Aujourd’hui elle risque des poursuites pénales pour « diffamation » pour avoir dénoncé la pénurie d’équipement de protection individuelle. Yasaman Aryani est une iranienne qui a été condamnée à 16 ans d’emprisonnement pour avoir milité contre l’obligation du port du voile. Hajar Raissouni a été détenue pour avortement illégal au Maroc pendant 47 jours avant d’obtenir une grâce royale.
Pendant près de deux heures, les bénévoles d’Amnesty International ont raconté le destin et les combats de ces militantes aux femmes membre de l’association « Femme dans la Cité ».
La rencontre a eu lieu jeudi matin à la Villa Vidal dans le cadre de la semaine internationale des droits de la femme. L’occasion pour elles, d’échanger et d’en apprendre plus sur les droits humains dans le monde.
« Avoir une vision globale de ce qui se passe sur les autres continents permet également de s’engager et de prendre position sur des sujets d’actualité en pleine connaissance de cause. »
Catherine Martinez, une des fondatrices de l’association Seynoise raconte : « Ce genre de rencontre permet d’ouvrir le regard sur le monde dans lequel on vit, mais aussi sur notre société. Avoir une vision globale de ce qui se passe sur les autres continents permet également de s’engager et de prendre position sur des sujets d’actualité en pleine connaissance de cause. Et qui de mieux d’Amnesty International pour conter aux femmes les droits humains ? »
Nous sommes également là pour sensibiliser et pour faire découvrir nos actions au public. Dites-vous bien que seul, on ne peut rien, c’est ensemble que nous pouvons faire une différence.
Dominique Gioanni de Rigal, bénévole auprès du mouvement mondial qui comptabilise plus de 10 millions d’adhérents dans 150 pays différents reprend : « Nous sommes également là pour sensibiliser et pour faire découvrir nos actions au public. Par exemple quel est l’intérêt de signer une pétition ? Dites-vous bien que seul, on ne peut rien, c’est ensemble que nous pouvons faire une différence. Prenez l’exemple d’une femme ou d’un homme détenu dans une prison où l’on pratique la torture. Lorsque nous demandons à nos adhérents d’envoyer une lettre au directeur de l’établissement que pensez-vous qu’il se passe ? Ce directeur reçoit en une semaine des milliers de lettres qui proviennent des quatre coins du monde. Il cesse automatiquement les châtiments corporels car il sait que l’affaire fera bientôt grand bruit ».
L’occasion pour les participantes de découvrir qu’il n’y a seulement que 56 ans que les dames peuvent posséder un emploi sans demander l’autorisation à leur mari.
La rencontre s’est poursuivie par un quizz sur la législation française en matière de droit pour les femmes. L’occasion pour les participantes de découvrir qu’il n’y a seulement que 56 ans que les dames peuvent posséder un emploi et jouir de leur paie et d’un carnet de chèque sans demander l’autorisation à son mari.