18.8 C
Toulon
mardi 5 novembre 2024

« Faire perdurer la culture provençale » 

Pour le premier jour de l’automne, une poignée des membres de l’association Lou Raioulet ont dansé sous les parapluies comme tant d’autres avant eux depuis des siècles. Ces gestes du passé, cela fait presque 60 ans qu’ils les répètent au sein du club.

Sonia, fille de la présidente, raconte : « C’est en 1966 qu’un groupe d’amis a décidé de créer une association pour faire perdurer la culture provençale. Ils avaient en horreur l’idée que tout ce savoir pouvait se perdre. » Depuis, en intégrant le groupe, on peut apprendre au choix : la danse folklorique, la musique mais aussi la langue provençale, la couture, organiser la foire aux santons (…). Seul bémol, les adhésions ne sont plus aussi nombreuses qu’autrefois.

En costume d’époque, Sonia reprend : « Nous sommes une soixantaine, toutes catégories confondues. Nous avons beaucoup de mal à recruter les jeunes en particulier. Nos portes sont pourtant ouvertes toute l’année. » Tous passionnés, ils viennent d’horizon différent, comme Marité, une native bretonne, qui porte le costume des femmes provençales. Parce qu’elle est arrivée en ville en 1960, elle se fond aisément dans l’association et explique volontiers : « Il n’y a parfois pas grand chose de différent entre un village de pêcheurs du nord et du sud de la France. Certaines choses sont identiques dans la culture, la danse ou les costumes. Je ne me sens pas dépaysée. »

Hervé, lui, est ici pour jouer de la musique. D’une main, il tient le galoubet, la flûte typique de la Provence, de l’autre le tambourin. Il explique : « Cette flûte se joue d’une seule main et c’est avec la force de notre souffle que l’on change de note. La seconde main qui est ainsi libre sert à battre la mesure sur le tambourin. Cette façon de faire permettait à un seul musicien d’animer toute une fête de village. » Nicolas, lui, attire l’attention sur la peau utilisée pour le tambourin. « Elles devaient être très fines. Il n’était donc utilisé que de la peau de veau mort né. » 

À la Maison du Cygne, les spectateurs s’installent pour assister à la représentation que va donner le petit groupe. Pendant une heure, ils vont multiplier les danses en expliquant à la foule leur signification. Toutes liées au changement des saisons et à la culture des champs, elles avaient également la particularité de mettre en avant les professions d’autrefois. Ainsi, sur la place publique, pendant les jours de célébration, les gens du village pouvaient dévoiler ce qui faisait leur quotidien. Et à en croire le nombre de personnes présentes ce jour-là, il est aisé de penser qu’à travers les siècles, la même curiosité est restée dans le coeur des badauds.

Tél: 07 51 67 33 04. louraioulet@wanadoo.fr.

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img
spot_img

« Faire perdurer la culture provençale » 

Pour le premier jour de l’automne, une poignée des membres de l’association Lou Raioulet ont dansé sous les parapluies comme tant d’autres avant eux depuis des siècles. Ces gestes du passé, cela fait presque 60 ans qu’ils les répètent au sein du club.

Sonia, fille de la présidente, raconte : « C’est en 1966 qu’un groupe d’amis a décidé de créer une association pour faire perdurer la culture provençale. Ils avaient en horreur l’idée que tout ce savoir pouvait se perdre. » Depuis, en intégrant le groupe, on peut apprendre au choix : la danse folklorique, la musique mais aussi la langue provençale, la couture, organiser la foire aux santons (…). Seul bémol, les adhésions ne sont plus aussi nombreuses qu’autrefois.

En costume d’époque, Sonia reprend : « Nous sommes une soixantaine, toutes catégories confondues. Nous avons beaucoup de mal à recruter les jeunes en particulier. Nos portes sont pourtant ouvertes toute l’année. » Tous passionnés, ils viennent d’horizon différent, comme Marité, une native bretonne, qui porte le costume des femmes provençales. Parce qu’elle est arrivée en ville en 1960, elle se fond aisément dans l’association et explique volontiers : « Il n’y a parfois pas grand chose de différent entre un village de pêcheurs du nord et du sud de la France. Certaines choses sont identiques dans la culture, la danse ou les costumes. Je ne me sens pas dépaysée. »

Hervé, lui, est ici pour jouer de la musique. D’une main, il tient le galoubet, la flûte typique de la Provence, de l’autre le tambourin. Il explique : « Cette flûte se joue d’une seule main et c’est avec la force de notre souffle que l’on change de note. La seconde main qui est ainsi libre sert à battre la mesure sur le tambourin. Cette façon de faire permettait à un seul musicien d’animer toute une fête de village. » Nicolas, lui, attire l’attention sur la peau utilisée pour le tambourin. « Elles devaient être très fines. Il n’était donc utilisé que de la peau de veau mort né. » 

À la Maison du Cygne, les spectateurs s’installent pour assister à la représentation que va donner le petit groupe. Pendant une heure, ils vont multiplier les danses en expliquant à la foule leur signification. Toutes liées au changement des saisons et à la culture des champs, elles avaient également la particularité de mettre en avant les professions d’autrefois. Ainsi, sur la place publique, pendant les jours de célébration, les gens du village pouvaient dévoiler ce qui faisait leur quotidien. Et à en croire le nombre de personnes présentes ce jour-là, il est aisé de penser qu’à travers les siècles, la même curiosité est restée dans le coeur des badauds.

Tél: 07 51 67 33 04. louraioulet@wanadoo.fr.

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img

« Faire perdurer la culture provençale » 

Pour le premier jour de l’automne, une poignée des membres de l’association Lou Raioulet ont dansé sous les parapluies comme tant d’autres avant eux depuis des siècles. Ces gestes du passé, cela fait presque 60 ans qu’ils les répètent au sein du club.

Sonia, fille de la présidente, raconte : « C’est en 1966 qu’un groupe d’amis a décidé de créer une association pour faire perdurer la culture provençale. Ils avaient en horreur l’idée que tout ce savoir pouvait se perdre. » Depuis, en intégrant le groupe, on peut apprendre au choix : la danse folklorique, la musique mais aussi la langue provençale, la couture, organiser la foire aux santons (…). Seul bémol, les adhésions ne sont plus aussi nombreuses qu’autrefois.

En costume d’époque, Sonia reprend : « Nous sommes une soixantaine, toutes catégories confondues. Nous avons beaucoup de mal à recruter les jeunes en particulier. Nos portes sont pourtant ouvertes toute l’année. » Tous passionnés, ils viennent d’horizon différent, comme Marité, une native bretonne, qui porte le costume des femmes provençales. Parce qu’elle est arrivée en ville en 1960, elle se fond aisément dans l’association et explique volontiers : « Il n’y a parfois pas grand chose de différent entre un village de pêcheurs du nord et du sud de la France. Certaines choses sont identiques dans la culture, la danse ou les costumes. Je ne me sens pas dépaysée. »

Hervé, lui, est ici pour jouer de la musique. D’une main, il tient le galoubet, la flûte typique de la Provence, de l’autre le tambourin. Il explique : « Cette flûte se joue d’une seule main et c’est avec la force de notre souffle que l’on change de note. La seconde main qui est ainsi libre sert à battre la mesure sur le tambourin. Cette façon de faire permettait à un seul musicien d’animer toute une fête de village. » Nicolas, lui, attire l’attention sur la peau utilisée pour le tambourin. « Elles devaient être très fines. Il n’était donc utilisé que de la peau de veau mort né. » 

À la Maison du Cygne, les spectateurs s’installent pour assister à la représentation que va donner le petit groupe. Pendant une heure, ils vont multiplier les danses en expliquant à la foule leur signification. Toutes liées au changement des saisons et à la culture des champs, elles avaient également la particularité de mettre en avant les professions d’autrefois. Ainsi, sur la place publique, pendant les jours de célébration, les gens du village pouvaient dévoiler ce qui faisait leur quotidien. Et à en croire le nombre de personnes présentes ce jour-là, il est aisé de penser qu’à travers les siècles, la même curiosité est restée dans le coeur des badauds.

Tél: 07 51 67 33 04. louraioulet@wanadoo.fr.

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img

Vous aimez nos articles ?


Abonnez-vous à notre newsletter !