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lundi 17 novembre 2025

Huîtres et moules : la jeunesse s’ancre dans la baie.

À l’aube, la barge glisse sur l’eau calme de la baie de Tamaris. Face à l’ancien château de Michel Pacha, au cœur de la rade classée au patrimoine, ce plan d’eau abrité n’est pas seulement un paysage de carte postale : c’est un territoire exigeant où se joue désormais l’avenir de la conchyliculture locale. À la barre, Julien Gagnot, 24 ans, incarne la relève d’un métier aussi passionnant que contraignant, épaulé au quotidien par Gwendoline Capron, 18 ans, qui partage déjà avec lui les longues heures passées sur l’eau.

De Langres à Tamaris, une vocation assumée :

Originaire de Langres, issu d’une famille d’agriculteurs, Julien découvre les parcs à huîtres à l’âge de 15 ans lors d’un stage à Tamaris. Le coup de foudre est immédiat. « J’étais déjà passionné par la pêche tout petit. Je voulais vivre sur l’eau. » Après un bac pro aquacole et des stages en salmoniculture puis en esturgeon pour le caviar, il choisit définitivement la voie de la conchyliculture. « Les huîtres, c’est festif, surtout en fin d’année. Les moules, c’est tout l’été. Ce sont des mets qui font plaisir aux gens.» Cela fait désormais sept ans qu’il exerce ce métier. Pour lui, pas de demi-mesure : il a quitté sa région natale et déménagé sur le littoral varois pour s’y consacrer entièrement. En mai dernier, lorsqu’une concession se libère dans la baie, il n’hésite pas. Il se lance et installe patiemment son exploitation.

Un métier de patience et de vigilance :

Le cadre peut sembler idyllique, mais la vie de conchyliculteur ne laisse pas de répit. Trois jours par semaine sont consacrés à la pêche, puis place à l’entretien : calibrage, tri, dédoublage. Dans les poches et les lanternes, chaque coquillage doit trouver sa place, sous peine d’être étouffé par ses congénères. « Au départ, on met beaucoup de naissains. Puis il faut dédoubler : de 1 000 huîtres par étage, on passe à 500, puis à 150. Plus d’espace, plus de nourriture, une meilleure croissance. »

Sous l’eau, les prédateurs guettent : au moindre filet déchiré, les daurades se pressent pour un festin. Et chaque lot doit, avant d’être vendu, passer par 48 à 72 heures de purification en bassins, filtrés et désinfectés aux UV. « On ne plaisante pas avec la sécurité alimentaire », insiste Julien.

La richesse d’une baie vivante : 

La baie de Tamaris est un écosystème singulier. Ses résurgences d’eau douce et ses courants marins favorisent le développement d’un phytoplancton abondant, indispensable à la croissance des coquillages. Cette nourriture naturelle attire aussi une faune variée : congres, murènes et même barracudas viennent parfois y trouver refuge.
Mais travailler dans un tel décor ne va pas sans contraintes : classée au patrimoine, la rade impose ses règles, jusqu’au choix des couleurs de la barge qui doit s’accorder à la corniche. « Ici, la météo est clémente et il n’y a pas de marée. Mais c’est un paradis qui se mérite. »

Entre tradition et modernité :

Julien n’entend pas se limiter à l’élevage. Déjà lauréat du Mondial de la Moule grâce à une recette inspirée de son village natal, il développe une offre qui mêle vente directe, livraison à domicile dans toute la France et bientôt marchés de producteurs. « Je veux que les gens redécouvrent ce métier et goûtent à ce que nous produisons ici. »
À ses côtés, Gwendoline Capron, 18 ans, partage déjà les longues heures sur l’eau et l’enthousiasme des débuts. Ensemble, ils rêvent d’inscrire leur nom dans la tradition conchylicole de Tamaris, avec la fougue et la générosité de leur jeunesse.

www.coquillagesgagnot.com Allée de la petite mer, 83500 La Seyne-sur-mer. Tel : 06.63.46.62.66 Fb : coquillages.gagnot

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Huîtres et moules : la jeunesse s’ancre dans la baie.

À l’aube, la barge glisse sur l’eau calme de la baie de Tamaris. Face à l’ancien château de Michel Pacha, au cœur de la rade classée au patrimoine, ce plan d’eau abrité n’est pas seulement un paysage de carte postale : c’est un territoire exigeant où se joue désormais l’avenir de la conchyliculture locale. À la barre, Julien Gagnot, 24 ans, incarne la relève d’un métier aussi passionnant que contraignant, épaulé au quotidien par Gwendoline Capron, 18 ans, qui partage déjà avec lui les longues heures passées sur l’eau.

De Langres à Tamaris, une vocation assumée :

Originaire de Langres, issu d’une famille d’agriculteurs, Julien découvre les parcs à huîtres à l’âge de 15 ans lors d’un stage à Tamaris. Le coup de foudre est immédiat. « J’étais déjà passionné par la pêche tout petit. Je voulais vivre sur l’eau. » Après un bac pro aquacole et des stages en salmoniculture puis en esturgeon pour le caviar, il choisit définitivement la voie de la conchyliculture. « Les huîtres, c’est festif, surtout en fin d’année. Les moules, c’est tout l’été. Ce sont des mets qui font plaisir aux gens.» Cela fait désormais sept ans qu’il exerce ce métier. Pour lui, pas de demi-mesure : il a quitté sa région natale et déménagé sur le littoral varois pour s’y consacrer entièrement. En mai dernier, lorsqu’une concession se libère dans la baie, il n’hésite pas. Il se lance et installe patiemment son exploitation.

Un métier de patience et de vigilance :

Le cadre peut sembler idyllique, mais la vie de conchyliculteur ne laisse pas de répit. Trois jours par semaine sont consacrés à la pêche, puis place à l’entretien : calibrage, tri, dédoublage. Dans les poches et les lanternes, chaque coquillage doit trouver sa place, sous peine d’être étouffé par ses congénères. « Au départ, on met beaucoup de naissains. Puis il faut dédoubler : de 1 000 huîtres par étage, on passe à 500, puis à 150. Plus d’espace, plus de nourriture, une meilleure croissance. »

Sous l’eau, les prédateurs guettent : au moindre filet déchiré, les daurades se pressent pour un festin. Et chaque lot doit, avant d’être vendu, passer par 48 à 72 heures de purification en bassins, filtrés et désinfectés aux UV. « On ne plaisante pas avec la sécurité alimentaire », insiste Julien.

La richesse d’une baie vivante : 

La baie de Tamaris est un écosystème singulier. Ses résurgences d’eau douce et ses courants marins favorisent le développement d’un phytoplancton abondant, indispensable à la croissance des coquillages. Cette nourriture naturelle attire aussi une faune variée : congres, murènes et même barracudas viennent parfois y trouver refuge.
Mais travailler dans un tel décor ne va pas sans contraintes : classée au patrimoine, la rade impose ses règles, jusqu’au choix des couleurs de la barge qui doit s’accorder à la corniche. « Ici, la météo est clémente et il n’y a pas de marée. Mais c’est un paradis qui se mérite. »

Entre tradition et modernité :

Julien n’entend pas se limiter à l’élevage. Déjà lauréat du Mondial de la Moule grâce à une recette inspirée de son village natal, il développe une offre qui mêle vente directe, livraison à domicile dans toute la France et bientôt marchés de producteurs. « Je veux que les gens redécouvrent ce métier et goûtent à ce que nous produisons ici. »
À ses côtés, Gwendoline Capron, 18 ans, partage déjà les longues heures sur l’eau et l’enthousiasme des débuts. Ensemble, ils rêvent d’inscrire leur nom dans la tradition conchylicole de Tamaris, avec la fougue et la générosité de leur jeunesse.

www.coquillagesgagnot.com Allée de la petite mer, 83500 La Seyne-sur-mer. Tel : 06.63.46.62.66 Fb : coquillages.gagnot

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À l’aube, la barge glisse sur l’eau calme de la baie de Tamaris. Face à l’ancien château de Michel Pacha, au cœur de la rade classée au patrimoine, ce plan d’eau abrité n’est pas seulement un paysage de carte postale : c’est un territoire exigeant où se joue désormais l’avenir de la conchyliculture locale. À la barre, Julien Gagnot, 24 ans, incarne la relève d’un métier aussi passionnant que contraignant, épaulé au quotidien par Gwendoline Capron, 18 ans, qui partage déjà avec lui les longues heures passées sur l’eau.

De Langres à Tamaris, une vocation assumée :

Originaire de Langres, issu d’une famille d’agriculteurs, Julien découvre les parcs à huîtres à l’âge de 15 ans lors d’un stage à Tamaris. Le coup de foudre est immédiat. « J’étais déjà passionné par la pêche tout petit. Je voulais vivre sur l’eau. » Après un bac pro aquacole et des stages en salmoniculture puis en esturgeon pour le caviar, il choisit définitivement la voie de la conchyliculture. « Les huîtres, c’est festif, surtout en fin d’année. Les moules, c’est tout l’été. Ce sont des mets qui font plaisir aux gens.» Cela fait désormais sept ans qu’il exerce ce métier. Pour lui, pas de demi-mesure : il a quitté sa région natale et déménagé sur le littoral varois pour s’y consacrer entièrement. En mai dernier, lorsqu’une concession se libère dans la baie, il n’hésite pas. Il se lance et installe patiemment son exploitation.

Un métier de patience et de vigilance :

Le cadre peut sembler idyllique, mais la vie de conchyliculteur ne laisse pas de répit. Trois jours par semaine sont consacrés à la pêche, puis place à l’entretien : calibrage, tri, dédoublage. Dans les poches et les lanternes, chaque coquillage doit trouver sa place, sous peine d’être étouffé par ses congénères. « Au départ, on met beaucoup de naissains. Puis il faut dédoubler : de 1 000 huîtres par étage, on passe à 500, puis à 150. Plus d’espace, plus de nourriture, une meilleure croissance. »

Sous l’eau, les prédateurs guettent : au moindre filet déchiré, les daurades se pressent pour un festin. Et chaque lot doit, avant d’être vendu, passer par 48 à 72 heures de purification en bassins, filtrés et désinfectés aux UV. « On ne plaisante pas avec la sécurité alimentaire », insiste Julien.

La richesse d’une baie vivante : 

La baie de Tamaris est un écosystème singulier. Ses résurgences d’eau douce et ses courants marins favorisent le développement d’un phytoplancton abondant, indispensable à la croissance des coquillages. Cette nourriture naturelle attire aussi une faune variée : congres, murènes et même barracudas viennent parfois y trouver refuge.
Mais travailler dans un tel décor ne va pas sans contraintes : classée au patrimoine, la rade impose ses règles, jusqu’au choix des couleurs de la barge qui doit s’accorder à la corniche. « Ici, la météo est clémente et il n’y a pas de marée. Mais c’est un paradis qui se mérite. »

Entre tradition et modernité :

Julien n’entend pas se limiter à l’élevage. Déjà lauréat du Mondial de la Moule grâce à une recette inspirée de son village natal, il développe une offre qui mêle vente directe, livraison à domicile dans toute la France et bientôt marchés de producteurs. « Je veux que les gens redécouvrent ce métier et goûtent à ce que nous produisons ici. »
À ses côtés, Gwendoline Capron, 18 ans, partage déjà les longues heures sur l’eau et l’enthousiasme des débuts. Ensemble, ils rêvent d’inscrire leur nom dans la tradition conchylicole de Tamaris, avec la fougue et la générosité de leur jeunesse.

www.coquillagesgagnot.com Allée de la petite mer, 83500 La Seyne-sur-mer. Tel : 06.63.46.62.66 Fb : coquillages.gagnot

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