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vendredi 25 avril 2025

Intermarché Six-Fours : « La crise sanitaire a changé les codes. L’entraide et les productions locales doivent être au centre de toutes les attentions. »

Cette année, la France a traversé une crise sanitaire sans précédent. La grande distribution dans son ensemble, s’est retrouvée par la force des choses, en première ligne, dès les premières heures de l’épidémie. Dans l’incertitude la plus totale, il a fallu assurer le service public de l’alimentation des Français mais aussi la protection des salariés et des clients. A l’Intermarché de Six-Fours, on préfère se souvenir de cette période de crise, comme d’une impulsion qui a permis de redéfinir les priorités et de changer les codes. La solidarité, l’entraide, le mieux manger, la production locale … et si le monde de demain se montrait profondément plus humain ?

Une toute nouvelle reconnaissance : « Les héros du quotidien mis en lumière ».

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils viennent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Et puis cette reconnaissance, toute nouvelle aussi. « Ce sont nos héros du quotidien. Pendant le confinement, lorsque nous étions chez nous, bien au chaud et en sécurité, ils se levaient le matin pour nous permettre de nous ravitailler alors que ce virus invisible circulait » témoigne une passante.

Du personnel équipé dès les premiers jours, des îlots en plexiglass:

Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement raconte : « C’était effrayant et épuisant psychologiquement parce qu’on avait peur pour nos collaborateurs. Nous avons quand même eu de la chance. D’abord parce que l’enseigne a été vraiment très réactive. Dès le premier jour du confinement, nous avions des masques et du gel pour les employés. Ensuite, parce que nous étions en train de finir des travaux de réfection du magasin et qu’il nous restait les caisses à agencer. Nous avons donc pu revoir ces dernières intégralement. A présent elles sont des espèces d’îlots en plexiglass. Nos employés sont dans des sas. Nous allons ajouter encore des couloirs en plexiglass devant les caisses pour que les clients puissent régler en toute sécurité, sans être les uns à côté des autres. »

Une chaîne de solidarité humaine :

Equipés en conséquence dès les premiers jours, les employés de l’entreprise ne se sont pas faits porter pâle malgré la période de trouble. Sur le plan national, le mot d’ordre était de laisser les magasins ouverts afin d’éviter une crise alimentaire. Et dans le même temps, les salariés qui devaient assurer la garde de leurs enfants privés d’école étaient invités à se mettre en arrêt maladie.

Elle reprend : « Il y a eu un roulement tout simplement, et beaucoup de solidarité au sein de l’entreprise. Nous n’avons pas manqué de main d’œuvre, car ceux qui avaient des vacances durant la période ont demandé à décaler ces dernières afin de pouvoir apporter leurs aides. C’était vraiment un travail d’équipe. Et puis, les caissières ont accepté de moduler leurs horaires aussi, puisque nous avons décidé d’ouvrir les portes une heure plus tôt le matin pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses en toute sécurité. Je crois que nous avons réussi à créer une espèce de bulle au sein de l’entreprise. Rester actif pendant cette période de crise nous a aussi permis de ne pas sombrer dans l’angoisse. Du moins, c’est ce que j’ai ressenti pour ma part ». 

Des semaines intenses, un devoir pour les commerces de proximité :

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Nous avons mis en place un système de filtration à l’entrée afin qu’il n’y ait pas trop de monde dans les allées du magasin. Les services du Drive ont été pris d’assaut également. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on  peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

Les producteurs locaux au coeur des rayons du supermarché:

Au plus fort de la crise sanitaire, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogation exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces.

Elle poursuit : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Elle termine : « Et puis il faut voir les choses à l’échelle nationale également. Thierry Cotillard, patron des mousquetaires a décidé de faire don de 500 000 masques aux magasins Leclerc lorsqu’ils en étaient dépourvus. Si des entreprises concurrentes peuvent devenir solidaires en période de crise, c’est que les codes sont en train de changer …»

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Intermarché Six-Fours : « La crise sanitaire a changé les codes. L’entraide et les productions locales doivent être au centre de toutes les attentions. »

Cette année, la France a traversé une crise sanitaire sans précédent. La grande distribution dans son ensemble, s’est retrouvée par la force des choses, en première ligne, dès les premières heures de l’épidémie. Dans l’incertitude la plus totale, il a fallu assurer le service public de l’alimentation des Français mais aussi la protection des salariés et des clients. A l’Intermarché de Six-Fours, on préfère se souvenir de cette période de crise, comme d’une impulsion qui a permis de redéfinir les priorités et de changer les codes. La solidarité, l’entraide, le mieux manger, la production locale … et si le monde de demain se montrait profondément plus humain ?

Une toute nouvelle reconnaissance : « Les héros du quotidien mis en lumière ».

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils viennent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Et puis cette reconnaissance, toute nouvelle aussi. « Ce sont nos héros du quotidien. Pendant le confinement, lorsque nous étions chez nous, bien au chaud et en sécurité, ils se levaient le matin pour nous permettre de nous ravitailler alors que ce virus invisible circulait » témoigne une passante.

Du personnel équipé dès les premiers jours, des îlots en plexiglass:

Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement raconte : « C’était effrayant et épuisant psychologiquement parce qu’on avait peur pour nos collaborateurs. Nous avons quand même eu de la chance. D’abord parce que l’enseigne a été vraiment très réactive. Dès le premier jour du confinement, nous avions des masques et du gel pour les employés. Ensuite, parce que nous étions en train de finir des travaux de réfection du magasin et qu’il nous restait les caisses à agencer. Nous avons donc pu revoir ces dernières intégralement. A présent elles sont des espèces d’îlots en plexiglass. Nos employés sont dans des sas. Nous allons ajouter encore des couloirs en plexiglass devant les caisses pour que les clients puissent régler en toute sécurité, sans être les uns à côté des autres. »

Une chaîne de solidarité humaine :

Equipés en conséquence dès les premiers jours, les employés de l’entreprise ne se sont pas faits porter pâle malgré la période de trouble. Sur le plan national, le mot d’ordre était de laisser les magasins ouverts afin d’éviter une crise alimentaire. Et dans le même temps, les salariés qui devaient assurer la garde de leurs enfants privés d’école étaient invités à se mettre en arrêt maladie.

Elle reprend : « Il y a eu un roulement tout simplement, et beaucoup de solidarité au sein de l’entreprise. Nous n’avons pas manqué de main d’œuvre, car ceux qui avaient des vacances durant la période ont demandé à décaler ces dernières afin de pouvoir apporter leurs aides. C’était vraiment un travail d’équipe. Et puis, les caissières ont accepté de moduler leurs horaires aussi, puisque nous avons décidé d’ouvrir les portes une heure plus tôt le matin pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses en toute sécurité. Je crois que nous avons réussi à créer une espèce de bulle au sein de l’entreprise. Rester actif pendant cette période de crise nous a aussi permis de ne pas sombrer dans l’angoisse. Du moins, c’est ce que j’ai ressenti pour ma part ». 

Des semaines intenses, un devoir pour les commerces de proximité :

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Nous avons mis en place un système de filtration à l’entrée afin qu’il n’y ait pas trop de monde dans les allées du magasin. Les services du Drive ont été pris d’assaut également. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on  peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

Les producteurs locaux au coeur des rayons du supermarché:

Au plus fort de la crise sanitaire, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogation exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces.

Elle poursuit : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Elle termine : « Et puis il faut voir les choses à l’échelle nationale également. Thierry Cotillard, patron des mousquetaires a décidé de faire don de 500 000 masques aux magasins Leclerc lorsqu’ils en étaient dépourvus. Si des entreprises concurrentes peuvent devenir solidaires en période de crise, c’est que les codes sont en train de changer …»

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Cette année, la France a traversé une crise sanitaire sans précédent. La grande distribution dans son ensemble, s’est retrouvée par la force des choses, en première ligne, dès les premières heures de l’épidémie. Dans l’incertitude la plus totale, il a fallu assurer le service public de l’alimentation des Français mais aussi la protection des salariés et des clients. A l’Intermarché de Six-Fours, on préfère se souvenir de cette période de crise, comme d’une impulsion qui a permis de redéfinir les priorités et de changer les codes. La solidarité, l’entraide, le mieux manger, la production locale … et si le monde de demain se montrait profondément plus humain ?

Une toute nouvelle reconnaissance : « Les héros du quotidien mis en lumière ».

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils viennent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Et puis cette reconnaissance, toute nouvelle aussi. « Ce sont nos héros du quotidien. Pendant le confinement, lorsque nous étions chez nous, bien au chaud et en sécurité, ils se levaient le matin pour nous permettre de nous ravitailler alors que ce virus invisible circulait » témoigne une passante.

Du personnel équipé dès les premiers jours, des îlots en plexiglass:

Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement raconte : « C’était effrayant et épuisant psychologiquement parce qu’on avait peur pour nos collaborateurs. Nous avons quand même eu de la chance. D’abord parce que l’enseigne a été vraiment très réactive. Dès le premier jour du confinement, nous avions des masques et du gel pour les employés. Ensuite, parce que nous étions en train de finir des travaux de réfection du magasin et qu’il nous restait les caisses à agencer. Nous avons donc pu revoir ces dernières intégralement. A présent elles sont des espèces d’îlots en plexiglass. Nos employés sont dans des sas. Nous allons ajouter encore des couloirs en plexiglass devant les caisses pour que les clients puissent régler en toute sécurité, sans être les uns à côté des autres. »

Une chaîne de solidarité humaine :

Equipés en conséquence dès les premiers jours, les employés de l’entreprise ne se sont pas faits porter pâle malgré la période de trouble. Sur le plan national, le mot d’ordre était de laisser les magasins ouverts afin d’éviter une crise alimentaire. Et dans le même temps, les salariés qui devaient assurer la garde de leurs enfants privés d’école étaient invités à se mettre en arrêt maladie.

Elle reprend : « Il y a eu un roulement tout simplement, et beaucoup de solidarité au sein de l’entreprise. Nous n’avons pas manqué de main d’œuvre, car ceux qui avaient des vacances durant la période ont demandé à décaler ces dernières afin de pouvoir apporter leurs aides. C’était vraiment un travail d’équipe. Et puis, les caissières ont accepté de moduler leurs horaires aussi, puisque nous avons décidé d’ouvrir les portes une heure plus tôt le matin pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses en toute sécurité. Je crois que nous avons réussi à créer une espèce de bulle au sein de l’entreprise. Rester actif pendant cette période de crise nous a aussi permis de ne pas sombrer dans l’angoisse. Du moins, c’est ce que j’ai ressenti pour ma part ». 

Des semaines intenses, un devoir pour les commerces de proximité :

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Nous avons mis en place un système de filtration à l’entrée afin qu’il n’y ait pas trop de monde dans les allées du magasin. Les services du Drive ont été pris d’assaut également. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on  peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

Les producteurs locaux au coeur des rayons du supermarché:

Au plus fort de la crise sanitaire, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogation exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces.

Elle poursuit : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Elle termine : « Et puis il faut voir les choses à l’échelle nationale également. Thierry Cotillard, patron des mousquetaires a décidé de faire don de 500 000 masques aux magasins Leclerc lorsqu’ils en étaient dépourvus. Si des entreprises concurrentes peuvent devenir solidaires en période de crise, c’est que les codes sont en train de changer …»

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