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lundi 23 décembre 2024

« Je souhaite un vrai cinéma à La Seyne »

Madame le maire Nathalie Bicais a tenu à apporter des précisions sur les projets de reconversion de l’Atelier mécanique et de cinéma, à présent dissociés.

« Le projet de l’Atelier mécanique est bloqué, ce n’est pas de notre fait », soutient Nathalie Bicais. « Je comprends très bien que les gens se posent des questions », a souligné madame le maire, vendredi 12 février dernier, lors d’une rencontre avec la presse organisée parce qu’il était, selon elle, « temps de donner un éclaircissement sur la situation ».

En ce qui concerne le projet de reconversion de l’Atelier mécanique tel que prévu par l’ancienne municipalité, et qui devait entre autres comprendre un cinéma, « le dossier est très compliqué » car « des procédures sont intervenues depuis un certain nombre d’années* », indique-t-elle.

Pour mémoire, « la réhabilitation, la reconversion, la gestion et l’exploitation du bâtiment de l’Atelier mécanique » ont été confiés à la société Quartus et à l’opérateur CGR (pour la réalisation du cinéma). Or aujourd’hui, poursuit Nathalie Bicais : « Le nouveau directeur de la société Quartus, que j’ai rencontré, dit que le projet n’est pas viable dans sa forme actuelle et le directeur de CGR, avec qui je me suis entretenue en visioconférence, dit qu’il n’est plus dans ce projet depuis 2019. En l’état actuel de la situation, ce n’est donc plus un projet de cinéma, ni un projet du tout. »

Un cinéma en centre-ville

Pour autant, martèle madame le maire, « je souhaite qu’il y ait un cinéma à La Seyne. Un vrai cinéma dans le périmètre du centre qui soit en même temps un moteur économique. Nous avons une autorisation sur la ville, donnée par la Cnac**, que je voudrais faire prospérer. Nous allons travailler pour avoir un cinéma un peu interactif (de type IMAX, abréviation de « Image Maximum »), mais dans un lieu de convivialité, avec un environnement autour. »

Quel avenir pour l’Atelier mécanique ?

Par ailleurs, selon Nathalie Bicais, « un projet pour l’Atelier mécanique nécessite d’être envisagé dans un environnement plus large ». Ainsi, précise-t-elle : « Les Cnim, qui ont connu une période difficile, sont prêts à vendre des bâtiments dont celui des escaliers mécaniques (à proximité et d’une surface de 40 000 m²). La Ville pourrait l’acheter afin de l’intégrer au projet et cela permettrait d’aménager un parvis. » Et d’ajouter : « Nous sommes sur un ensemble foncier extraordinaire, cet espace libre sur la Méditerranée est exceptionnel. Nous avons sollicité l’Audat (Agence d’urbanisme de l’aire toulonnaise) afin de déterminer ce que l’on peut attendre en termes de développements urbain, économique et social. Nous allons ensuite lancer un AMI (Appel à manifestation d’intention). »

« On ne ferme aucune porte, souligne madame le maire. Nous sommes au démarrage, il faut donner des orientations. Cet ensemble est un élément fondamental dans le Schéma de mise en valeur du littoral seynois***. »

*Le permis de construire est purgé de tout recours, après le rejet du pourvoi en Cassation de l’association Confédération environnement Méditerranée qui l’attaquait. Mais le projet fait néanmoins toujours l’objet de deux procédures :

– L’association Anticor « aurait saisi la justice », indique madame le maire, « sans en savoir plus », si ce n’est qu’« une enquête préliminaire est effectivement en cours ».

– Un candidat évincé suite à l’appel à projets initial, lancé en 2012, a formulé un premier recours en 2013 contre la délibération qui validait le projet retenu. Il a à nouveau intenté des actions en 2019 en vue d’annuler la promesse de bail et le bail à construction. Débouté en première instance, ce mandataire d’un groupement d’entreprises a fait appel en décembre 2020.

**Commission nationale d’aménagement commercial, l’instance de recours des commissions départementales d’aménagement commercial (Cdac) qui avait initialement rejeté la demande d’implantation d’un cinéma à La Seyne.

***Le grand programme que Nathalie Bicais porte sous l’appellation du « Collier de perles ».

En photo : Le 12 février dernier, madame le maire avait convié la presse pour clarifier la situation.

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« Je souhaite un vrai cinéma à La Seyne »

Madame le maire Nathalie Bicais a tenu à apporter des précisions sur les projets de reconversion de l’Atelier mécanique et de cinéma, à présent dissociés.

« Le projet de l’Atelier mécanique est bloqué, ce n’est pas de notre fait », soutient Nathalie Bicais. « Je comprends très bien que les gens se posent des questions », a souligné madame le maire, vendredi 12 février dernier, lors d’une rencontre avec la presse organisée parce qu’il était, selon elle, « temps de donner un éclaircissement sur la situation ».

En ce qui concerne le projet de reconversion de l’Atelier mécanique tel que prévu par l’ancienne municipalité, et qui devait entre autres comprendre un cinéma, « le dossier est très compliqué » car « des procédures sont intervenues depuis un certain nombre d’années* », indique-t-elle.

Pour mémoire, « la réhabilitation, la reconversion, la gestion et l’exploitation du bâtiment de l’Atelier mécanique » ont été confiés à la société Quartus et à l’opérateur CGR (pour la réalisation du cinéma). Or aujourd’hui, poursuit Nathalie Bicais : « Le nouveau directeur de la société Quartus, que j’ai rencontré, dit que le projet n’est pas viable dans sa forme actuelle et le directeur de CGR, avec qui je me suis entretenue en visioconférence, dit qu’il n’est plus dans ce projet depuis 2019. En l’état actuel de la situation, ce n’est donc plus un projet de cinéma, ni un projet du tout. »

Un cinéma en centre-ville

Pour autant, martèle madame le maire, « je souhaite qu’il y ait un cinéma à La Seyne. Un vrai cinéma dans le périmètre du centre qui soit en même temps un moteur économique. Nous avons une autorisation sur la ville, donnée par la Cnac**, que je voudrais faire prospérer. Nous allons travailler pour avoir un cinéma un peu interactif (de type IMAX, abréviation de « Image Maximum »), mais dans un lieu de convivialité, avec un environnement autour. »

Quel avenir pour l’Atelier mécanique ?

Par ailleurs, selon Nathalie Bicais, « un projet pour l’Atelier mécanique nécessite d’être envisagé dans un environnement plus large ». Ainsi, précise-t-elle : « Les Cnim, qui ont connu une période difficile, sont prêts à vendre des bâtiments dont celui des escaliers mécaniques (à proximité et d’une surface de 40 000 m²). La Ville pourrait l’acheter afin de l’intégrer au projet et cela permettrait d’aménager un parvis. » Et d’ajouter : « Nous sommes sur un ensemble foncier extraordinaire, cet espace libre sur la Méditerranée est exceptionnel. Nous avons sollicité l’Audat (Agence d’urbanisme de l’aire toulonnaise) afin de déterminer ce que l’on peut attendre en termes de développements urbain, économique et social. Nous allons ensuite lancer un AMI (Appel à manifestation d’intention). »

« On ne ferme aucune porte, souligne madame le maire. Nous sommes au démarrage, il faut donner des orientations. Cet ensemble est un élément fondamental dans le Schéma de mise en valeur du littoral seynois***. »

*Le permis de construire est purgé de tout recours, après le rejet du pourvoi en Cassation de l’association Confédération environnement Méditerranée qui l’attaquait. Mais le projet fait néanmoins toujours l’objet de deux procédures :

– L’association Anticor « aurait saisi la justice », indique madame le maire, « sans en savoir plus », si ce n’est qu’« une enquête préliminaire est effectivement en cours ».

– Un candidat évincé suite à l’appel à projets initial, lancé en 2012, a formulé un premier recours en 2013 contre la délibération qui validait le projet retenu. Il a à nouveau intenté des actions en 2019 en vue d’annuler la promesse de bail et le bail à construction. Débouté en première instance, ce mandataire d’un groupement d’entreprises a fait appel en décembre 2020.

**Commission nationale d’aménagement commercial, l’instance de recours des commissions départementales d’aménagement commercial (Cdac) qui avait initialement rejeté la demande d’implantation d’un cinéma à La Seyne.

***Le grand programme que Nathalie Bicais porte sous l’appellation du « Collier de perles ».

En photo : Le 12 février dernier, madame le maire avait convié la presse pour clarifier la situation.

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« Le projet de l’Atelier mécanique est bloqué, ce n’est pas de notre fait », soutient Nathalie Bicais. « Je comprends très bien que les gens se posent des questions », a souligné madame le maire, vendredi 12 février dernier, lors d’une rencontre avec la presse organisée parce qu’il était, selon elle, « temps de donner un éclaircissement sur la situation ».

En ce qui concerne le projet de reconversion de l’Atelier mécanique tel que prévu par l’ancienne municipalité, et qui devait entre autres comprendre un cinéma, « le dossier est très compliqué » car « des procédures sont intervenues depuis un certain nombre d’années* », indique-t-elle.

Pour mémoire, « la réhabilitation, la reconversion, la gestion et l’exploitation du bâtiment de l’Atelier mécanique » ont été confiés à la société Quartus et à l’opérateur CGR (pour la réalisation du cinéma). Or aujourd’hui, poursuit Nathalie Bicais : « Le nouveau directeur de la société Quartus, que j’ai rencontré, dit que le projet n’est pas viable dans sa forme actuelle et le directeur de CGR, avec qui je me suis entretenue en visioconférence, dit qu’il n’est plus dans ce projet depuis 2019. En l’état actuel de la situation, ce n’est donc plus un projet de cinéma, ni un projet du tout. »

Un cinéma en centre-ville

Pour autant, martèle madame le maire, « je souhaite qu’il y ait un cinéma à La Seyne. Un vrai cinéma dans le périmètre du centre qui soit en même temps un moteur économique. Nous avons une autorisation sur la ville, donnée par la Cnac**, que je voudrais faire prospérer. Nous allons travailler pour avoir un cinéma un peu interactif (de type IMAX, abréviation de « Image Maximum »), mais dans un lieu de convivialité, avec un environnement autour. »

Quel avenir pour l’Atelier mécanique ?

Par ailleurs, selon Nathalie Bicais, « un projet pour l’Atelier mécanique nécessite d’être envisagé dans un environnement plus large ». Ainsi, précise-t-elle : « Les Cnim, qui ont connu une période difficile, sont prêts à vendre des bâtiments dont celui des escaliers mécaniques (à proximité et d’une surface de 40 000 m²). La Ville pourrait l’acheter afin de l’intégrer au projet et cela permettrait d’aménager un parvis. » Et d’ajouter : « Nous sommes sur un ensemble foncier extraordinaire, cet espace libre sur la Méditerranée est exceptionnel. Nous avons sollicité l’Audat (Agence d’urbanisme de l’aire toulonnaise) afin de déterminer ce que l’on peut attendre en termes de développements urbain, économique et social. Nous allons ensuite lancer un AMI (Appel à manifestation d’intention). »

« On ne ferme aucune porte, souligne madame le maire. Nous sommes au démarrage, il faut donner des orientations. Cet ensemble est un élément fondamental dans le Schéma de mise en valeur du littoral seynois***. »

*Le permis de construire est purgé de tout recours, après le rejet du pourvoi en Cassation de l’association Confédération environnement Méditerranée qui l’attaquait. Mais le projet fait néanmoins toujours l’objet de deux procédures :

– L’association Anticor « aurait saisi la justice », indique madame le maire, « sans en savoir plus », si ce n’est qu’« une enquête préliminaire est effectivement en cours ».

– Un candidat évincé suite à l’appel à projets initial, lancé en 2012, a formulé un premier recours en 2013 contre la délibération qui validait le projet retenu. Il a à nouveau intenté des actions en 2019 en vue d’annuler la promesse de bail et le bail à construction. Débouté en première instance, ce mandataire d’un groupement d’entreprises a fait appel en décembre 2020.

**Commission nationale d’aménagement commercial, l’instance de recours des commissions départementales d’aménagement commercial (Cdac) qui avait initialement rejeté la demande d’implantation d’un cinéma à La Seyne.

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