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lundi 10 mars 2025

La jeunesse découvre une vedette du siècle dernier. Félix Mayol à l’honneur

« Qui a déjà entendu parler de Félix Mayol ? » Sur plus d’une soixantaine d’élèves présents dans la salle, une poignée d’entre eux seulement lève la main. Un rugbyman, un écrivain, un chansonnier …  rares sont ceux qui tombent juste.

Les lumières s’éteignent et les élèves partent à la découverte d’un enfant de fin de siècle, avant la première guerre mondiale. Sur grand écran, ils vivent les péripéties d’une vie, dansent sur des airs de cabarets, et applaudissent à tout rompre une fois le générique de fin déroulé. Dans la salle, le réalisateur a profité de la pénombre pour se glisser parmi le public, il veut « ressentir l’ambiance ».

Luc Benito prend place sur le devant de la scène et tout de suite la parole se libère. Les élèves ont entre 13 et 14 ans et font partie de la section patrimoine du collège Font de Fillol. Chaque année, ils étudient, en plus du passée, la question de la transmission, ce qui les rend peut-être un plus aguerris que la moyenne.

Ils veulent savoir tout de suite : « Comment peut-on se procurer des archives ? », « Combien coûte la fabrication d’un documentaire ? », « Pour les reconstitutions, comment avez-vous trouvé les costumes? ». Petit à petit, la pudeur s’envole et les questions deviennent plus intimes. « Si Felix Mayol était homosexuel, pourquoi était-il toujours accompagné d’une femme sur les vidéos d’archives? » « Est-ce qu’il a fini par être accepté par sa famille? » Pendant une heure et demi, le réalisateur va essayé d’offrir le plus de réponses possible. Les archives s’achètent. Il le sait bien, puisque contrairement à ce qu’il est coutume de faire, il n’est pas passé par un producteur pour créer le long métrage.

Il a utilisé ses fonds personnels soit 55 000€ pour répondre à la seconde question.

« Mais en moyenne, pour un petit documentaire, il faut débourser 400 000€. J’ai fait des choix pour que le film puisse aboutir, mais j’ai payé tout le monde. Je n’ai accepté aucun bénévolat. » Pour les costumes, l’homme s’est appuyé sur des associations. « Des passionnés sont venus jusque du Vaucluse et des Hautes Alpes pour le jour de tournage au théâtre liberté. C’est pour cette raison que la réalisation d’un tel projet prend autant de temps. Trois à quatre ans pour concevoir la chose et trois semaines seulement pour tourner. » Quand à Felix Mayol, il a emporté avec lui bien des secrets malgré ses mémoires composées. « Etait-il vraiment homosexuel ou était-ce des rumeurs dû à ses manières ? Sur scène, il jouait un rôle, mimait souvent les dames. La question reste ouverte mais il semble que la chose soit avérée. La femme qui l’accompagnait dans la vidéo est une autre artiste. » Pour sa famille, « disons que le succès à certainement dû arranger les choses. »

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La jeunesse découvre une vedette du siècle dernier. Félix Mayol à l’honneur

« Qui a déjà entendu parler de Félix Mayol ? » Sur plus d’une soixantaine d’élèves présents dans la salle, une poignée d’entre eux seulement lève la main. Un rugbyman, un écrivain, un chansonnier …  rares sont ceux qui tombent juste.

Les lumières s’éteignent et les élèves partent à la découverte d’un enfant de fin de siècle, avant la première guerre mondiale. Sur grand écran, ils vivent les péripéties d’une vie, dansent sur des airs de cabarets, et applaudissent à tout rompre une fois le générique de fin déroulé. Dans la salle, le réalisateur a profité de la pénombre pour se glisser parmi le public, il veut « ressentir l’ambiance ».

Luc Benito prend place sur le devant de la scène et tout de suite la parole se libère. Les élèves ont entre 13 et 14 ans et font partie de la section patrimoine du collège Font de Fillol. Chaque année, ils étudient, en plus du passée, la question de la transmission, ce qui les rend peut-être un plus aguerris que la moyenne.

Ils veulent savoir tout de suite : « Comment peut-on se procurer des archives ? », « Combien coûte la fabrication d’un documentaire ? », « Pour les reconstitutions, comment avez-vous trouvé les costumes? ». Petit à petit, la pudeur s’envole et les questions deviennent plus intimes. « Si Felix Mayol était homosexuel, pourquoi était-il toujours accompagné d’une femme sur les vidéos d’archives? » « Est-ce qu’il a fini par être accepté par sa famille? » Pendant une heure et demi, le réalisateur va essayé d’offrir le plus de réponses possible. Les archives s’achètent. Il le sait bien, puisque contrairement à ce qu’il est coutume de faire, il n’est pas passé par un producteur pour créer le long métrage.

Il a utilisé ses fonds personnels soit 55 000€ pour répondre à la seconde question.

« Mais en moyenne, pour un petit documentaire, il faut débourser 400 000€. J’ai fait des choix pour que le film puisse aboutir, mais j’ai payé tout le monde. Je n’ai accepté aucun bénévolat. » Pour les costumes, l’homme s’est appuyé sur des associations. « Des passionnés sont venus jusque du Vaucluse et des Hautes Alpes pour le jour de tournage au théâtre liberté. C’est pour cette raison que la réalisation d’un tel projet prend autant de temps. Trois à quatre ans pour concevoir la chose et trois semaines seulement pour tourner. » Quand à Felix Mayol, il a emporté avec lui bien des secrets malgré ses mémoires composées. « Etait-il vraiment homosexuel ou était-ce des rumeurs dû à ses manières ? Sur scène, il jouait un rôle, mimait souvent les dames. La question reste ouverte mais il semble que la chose soit avérée. La femme qui l’accompagnait dans la vidéo est une autre artiste. » Pour sa famille, « disons que le succès à certainement dû arranger les choses. »

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Les lumières s’éteignent et les élèves partent à la découverte d’un enfant de fin de siècle, avant la première guerre mondiale. Sur grand écran, ils vivent les péripéties d’une vie, dansent sur des airs de cabarets, et applaudissent à tout rompre une fois le générique de fin déroulé. Dans la salle, le réalisateur a profité de la pénombre pour se glisser parmi le public, il veut « ressentir l’ambiance ».

Luc Benito prend place sur le devant de la scène et tout de suite la parole se libère. Les élèves ont entre 13 et 14 ans et font partie de la section patrimoine du collège Font de Fillol. Chaque année, ils étudient, en plus du passée, la question de la transmission, ce qui les rend peut-être un plus aguerris que la moyenne.

Ils veulent savoir tout de suite : « Comment peut-on se procurer des archives ? », « Combien coûte la fabrication d’un documentaire ? », « Pour les reconstitutions, comment avez-vous trouvé les costumes? ». Petit à petit, la pudeur s’envole et les questions deviennent plus intimes. « Si Felix Mayol était homosexuel, pourquoi était-il toujours accompagné d’une femme sur les vidéos d’archives? » « Est-ce qu’il a fini par être accepté par sa famille? » Pendant une heure et demi, le réalisateur va essayé d’offrir le plus de réponses possible. Les archives s’achètent. Il le sait bien, puisque contrairement à ce qu’il est coutume de faire, il n’est pas passé par un producteur pour créer le long métrage.

Il a utilisé ses fonds personnels soit 55 000€ pour répondre à la seconde question.

« Mais en moyenne, pour un petit documentaire, il faut débourser 400 000€. J’ai fait des choix pour que le film puisse aboutir, mais j’ai payé tout le monde. Je n’ai accepté aucun bénévolat. » Pour les costumes, l’homme s’est appuyé sur des associations. « Des passionnés sont venus jusque du Vaucluse et des Hautes Alpes pour le jour de tournage au théâtre liberté. C’est pour cette raison que la réalisation d’un tel projet prend autant de temps. Trois à quatre ans pour concevoir la chose et trois semaines seulement pour tourner. » Quand à Felix Mayol, il a emporté avec lui bien des secrets malgré ses mémoires composées. « Etait-il vraiment homosexuel ou était-ce des rumeurs dû à ses manières ? Sur scène, il jouait un rôle, mimait souvent les dames. La question reste ouverte mais il semble que la chose soit avérée. La femme qui l’accompagnait dans la vidéo est une autre artiste. » Pour sa famille, « disons que le succès à certainement dû arranger les choses. »

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