La médiation animale en faveur des enfants

Elsa Muddu possède deux escargots géants, trois poules, quatre lapins, deux chiens, deux pigeons voyageurs et presque autant de collègues de travail. Elle est éducatrice de jeunes enfants et intervenante en médiation animale. Elsa intervient aussi bien dans des établissements médicaux et sociaux que dans des structures de la petite enfance ou chez des particuliers à qui elle propose des ateliers parents enfants.

Grâce à l’interaction avec les animaux, elle parvient à capter l’attention des enfants, canalisant ainsi leur énergie, leur enseignant les gestes du quotidien, enrichissant leur vocabulaire et apaisant parfois même leurs esprits.

Elle partage : « Les animaux apportent énormément. Ils me permettent de développer les capacités des enfants. Lorsque je travaille dans des structures spécialisées, je collabore toujours avec l’équipe médicale en amont, avec qui je fixe des objectifs. Parfois, les choses se déroulent de manière spontanée. Je me souviens d’un adolescent en situation de handicap, une de mes poules est venue sur son épaule pour se blottir dans son cou. Ils se sont échangé de l’affection pendant de longues minutes. C’était comme si l’animal avait compris. D’après les professionnels présents, l’adolescent a été apaisé pour le reste de la journée. »

Elsa propose diverses activités durant ses ateliers. Par exemple, une poule qui joue du xylophone lorsqu’on renverse des vers de farine sur l’instrument, ou des ateliers culinaires où les enfants préparent des légumes pour les lapins en utilisant des outils du quotidien tout en enrichissant leur vocabulaire. Et qu’en est-il du bien-être des animaux dans tout cela ?

Elle explique : « Pour chaque activité, il y a un parc. C’est une sécurité pour l’animal. Il sait que s’il n’a plus envie d’être sollicité, il peut s’y rendre pour s’y reposer. »

Cette approche permet de respecter les besoins et les limites de chacun, garantissant ainsi leur confort et leur bien-être. Elsa fait également attention aux signes de fatigue ou de stress de ces derniers. D’ailleurs, elle adapte également ses interventions en fonction des personnalités de chacun. Par exemple, elle décrit Kuma, l’un de ses chiens, comme sa mascotte, toujours enthousiaste à l’idée de participer. En revanche, Kevin, la poule, n’a fait que deux séances car elle ne montrait pas d’intérêt à interagir avec les enfants. Elsa a pris la décision de mettre fin à la carrière d’intervenante de la poule.