Certains dimanches matins, les collectionneurs de la ville aiment se retrouver pour comparer leurs dernières trouvailles. Certains aiment les timbres, d’autres collectionnent les cartes postales anciennes de la ville, quand quelques-uns préfèrent les pièces de monnaies âgées. Pour tous, le plaisir reste pourtant le même : chiner jusqu’à trouver l’élément qui rendra leur collection unique. Pour Serge Robout, c’est une quête du quotidien. Il raconte : « Pour trouver des cartes postales anciennes, je chine dès que cela m’est possible. Mais il y a aussi les salons et surtout le bouche à oreille. Je parle de ma passion autour de moi et parfois on est pas à l’abri d’une bonne surprise, de quelqu’un qui possède une image ancienne. »
Une passion qui vient de l’enfance.
Tous ont été piqué par cette passion dans l’enfance. Michel Bologna, qui est président de l’association la philatélique les Baie du soleil regrette pourtant que ce plaisir ne soit plus accessible à la jeunesse. « Je suis tombé dans le plaisir de la découverte des timbres quand j’étais tout petit. Il faut dire que ma mère était vendeuse à La poste, donc je pouvais tous les voir et elle m’en mettait de côté quand je voulais agrandir ma collection. Aujourd’hui le plaisir n’est plus le même. La Poste sort des nouveaux timbres très souvent, mais les prix sont exorbitants. Si un enfant voulait se payer une collection, il lui faudrait 400€. Quel gosse à cette fortune en poche ? Plus personne ne joue le jeu. »
Une aide pour la culture générale.
Et les passionnés savent de quoi ils parlent puisqu’ils ont même essayé d’entrer dans les écoles pour transmettre leur savoir. Ils n’ont reçu aucune réponse. Serge reprend : « Vous savez, quand on est enfant et qu’on collectionne les timbres du monde entier, on est excellent en géographie. Je n’ai toujours eu que de très bonnes notes. » Michel intervient : « Et en Histoire aussi ! J’ai des timbres qui proviennent de pays qui n’existent plus, c’est fascinant. » Dans les cahiers de Dominique Robert, les premiers timbres réalisés en France, à l’époque de Napoléon Bonaparte. Avant cette date, les missives n’étaient pas affranchies et c’était lors de la réception du courrier que la personne devait payer. Les timbres ont été inventés car de trop nombreuses lettres étaient refusées et retournaient à l’expéditeur gratuitement. Pour le Téléthon, en novembre prochain, les membres de l’association vous invitent à venir à leur rencontre pour leur grand salon annuel. Ils auront de nombreuses autres anecdotes à vous conter.
Le 17 novembre prochain, toute la journée à la salle de l’économie familiale.