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samedi 20 avril 2024

La Seyne : À la cantine, bien manger sans gaspiller

Cette année scolaire, c’est au tour des demi-pensionnaires de l’école Jean-Baptiste-Martini de s’intéresser au gaspillage alimentaire. Pour mener cette action de sensibilisation, les adjointes respectivement déléguées à l’environnement et à la restauration municipale, Christine Sinquin et Véronique Leportois, se sont saisies d’un programme financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée et confié à l’association Les Amis de la presqu’île de Giens.

« La Ville est très engagée sur les deux piliers que sont la bonne alimentation et la gestion des déchets », souligne Christine Sinquin. Ainsi, cette mi-novembre, l’adjointe déléguée à l’environnement est venue, en compagnie de l’adjointe déléguée à la restauration municipale, Véronique Leportois, assister à « la première pesée ». « C’est aussi important qu’il y ait une prise de conscience de la quantité d’aliments jetés au regard de toutes les personnes qui sont dans le besoin », fait observer cette dernière, également en charge des affaires sociales.

Ainsi, après les élèves de l’élémentaire Ernest-Renan l’an dernier, c’est auprès des demi-pensionnaires de l’école Jean-Baptiste-Martini qu’est menée, tout au long de cette année scolaire, une action de sensibilisation au gaspillage alimentaire. « Nous avions d’ailleurs commencé à l’école Léo-Lagrange, mais comme tout s’y passe bien, nous n’avons pas besoin d’améliorer le process », indiquent les élues qui prévoient de « mener le programme dans tous les établissements, afin de s’adresser à un maximum d’enfants le plus vite possible ». Un programme « demandé par la Ville et financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée », précisent-elles.

Les reliefs du repas pesés

Au réfectoire, Émilie Papaleo des Amis de la presqu’île de Giens, association qui assure la prestation, est donc à nouveau sur le pont, positionnée en bout de “self de débarrassage”. Au menu ce jour-là : salade de pâtes, poisson pané, haricots beurre, carré de fromage frais, orange.

L’intervenante commence par la distribution d’un « petit questionnaire pour connaître le mode alimentaire des enfants » (Déjeunes-tu le matin ? Aimes-tu manger à la cantine ? Est-ce que ton assiette te donne envie ? Reconnais-tu ce qu’il y a dedans ? Y a-t-il du bruit ? Etc.) Lors de cette première séance, une pesée des reliefs du repas se fait « à l’aveugle ». « Puis, la fois suivante, je leur montre l’équivalent en nombre de sucettes ou de billes de ce qu’ils ont gaspillé », explique-t-elle. Émilie Papaleo viendra ainsi une fois par mois : « Après chaque pesée, les données seront affichées pour les comparer d’une fois sur l’autre. » Ce, sachant qu’elle a observé que certains paramètres font fluctuer l’appétit des enfants : « Ils mangent moins les jours de pluie, les veilles de vacances, lorsqu’il y a trop de bruit… » Et pour valoriser les déchets, des ateliers de recyclage seront ensuite organisées dans le cadre de l’accueil périscolaire.

« Pour agir sur le gaspillage alimentaire, il faut que nous ayons des données », approuve Agnès Nieri, chargée de mission pour l’éducation alimentaire. La diététicienne municipale indique en outre qu’« un premier palier a déjà été franchi avec la mise en place, il y a quelques années, des “self de débarrassage”. Le simple fait que l’enfant jette lui-même ce qui reste dans son assiette a ainsi, selon elle, eu un effet positif ». Certes, parmi les restes du jour les haricots beurre tiennent le haut du panier, mais selon elle, et à l’encontre des idées reçues, « les enfants seynois aiment les épinards et les brocolis ».

Des actions à tous les niveaux

« Dans le menu, nous veillons à ce que les besoins nutritionnels soient couverts, souligne-t-elle. Lorsque nous mettons un aliment qui risque de ne pas leur plaire, nous faisons en sorte qu’il y ait toujours un plat qu’ils mangeront volontiers. Le but c’est que les enfants se nourrissent bien mais nous avons également un rôle d’éducation nutritionnelle. »

En outre, précise Christine Sinquin, « le personnel municipal est formé pour veiller à ce que les enfants mangent bien. Et à travers les actions menées, les animateurs sont renforcés dans leur rôle ». Par ailleurs, ajoute-t-elle : « Nous savons, par exemple, grâce au petit questionnaire, que les enfants n’aiment pas beaucoup manger dans le bruit. Nous menons donc une réflexion pour améliorer aussi les conditions d’accueil dans les réfectoires. »

Quant à la gestion des déchets, « nous avons commencé à équiper les écoles de composteurs et travaillons avec la Métropole TPM, le Sittomat sur la valorisation des déchets fermentescibles. Nous devons élaborer un plan d’ici la fin de l’année prochaine car cela va devenir une obligation* », font savoir les adjointes en charge de l’environnement et de la restauration municipale.

*La loi du 10  février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023.

Laurence Artaud. La Seyne.fr

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Cette année scolaire, c’est au tour des demi-pensionnaires de l’école Jean-Baptiste-Martini de s’intéresser au gaspillage alimentaire. Pour mener cette action de sensibilisation, les adjointes respectivement déléguées à l’environnement et à la restauration municipale, Christine Sinquin et Véronique Leportois, se sont saisies d’un programme financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée et confié à l’association Les Amis de la presqu’île de Giens.

« La Ville est très engagée sur les deux piliers que sont la bonne alimentation et la gestion des déchets », souligne Christine Sinquin. Ainsi, cette mi-novembre, l’adjointe déléguée à l’environnement est venue, en compagnie de l’adjointe déléguée à la restauration municipale, Véronique Leportois, assister à « la première pesée ». « C’est aussi important qu’il y ait une prise de conscience de la quantité d’aliments jetés au regard de toutes les personnes qui sont dans le besoin », fait observer cette dernière, également en charge des affaires sociales.

Ainsi, après les élèves de l’élémentaire Ernest-Renan l’an dernier, c’est auprès des demi-pensionnaires de l’école Jean-Baptiste-Martini qu’est menée, tout au long de cette année scolaire, une action de sensibilisation au gaspillage alimentaire. « Nous avions d’ailleurs commencé à l’école Léo-Lagrange, mais comme tout s’y passe bien, nous n’avons pas besoin d’améliorer le process », indiquent les élues qui prévoient de « mener le programme dans tous les établissements, afin de s’adresser à un maximum d’enfants le plus vite possible ». Un programme « demandé par la Ville et financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée », précisent-elles.

Les reliefs du repas pesés

Au réfectoire, Émilie Papaleo des Amis de la presqu’île de Giens, association qui assure la prestation, est donc à nouveau sur le pont, positionnée en bout de “self de débarrassage”. Au menu ce jour-là : salade de pâtes, poisson pané, haricots beurre, carré de fromage frais, orange.

L’intervenante commence par la distribution d’un « petit questionnaire pour connaître le mode alimentaire des enfants » (Déjeunes-tu le matin ? Aimes-tu manger à la cantine ? Est-ce que ton assiette te donne envie ? Reconnais-tu ce qu’il y a dedans ? Y a-t-il du bruit ? Etc.) Lors de cette première séance, une pesée des reliefs du repas se fait « à l’aveugle ». « Puis, la fois suivante, je leur montre l’équivalent en nombre de sucettes ou de billes de ce qu’ils ont gaspillé », explique-t-elle. Émilie Papaleo viendra ainsi une fois par mois : « Après chaque pesée, les données seront affichées pour les comparer d’une fois sur l’autre. » Ce, sachant qu’elle a observé que certains paramètres font fluctuer l’appétit des enfants : « Ils mangent moins les jours de pluie, les veilles de vacances, lorsqu’il y a trop de bruit… » Et pour valoriser les déchets, des ateliers de recyclage seront ensuite organisées dans le cadre de l’accueil périscolaire.

« Pour agir sur le gaspillage alimentaire, il faut que nous ayons des données », approuve Agnès Nieri, chargée de mission pour l’éducation alimentaire. La diététicienne municipale indique en outre qu’« un premier palier a déjà été franchi avec la mise en place, il y a quelques années, des “self de débarrassage”. Le simple fait que l’enfant jette lui-même ce qui reste dans son assiette a ainsi, selon elle, eu un effet positif ». Certes, parmi les restes du jour les haricots beurre tiennent le haut du panier, mais selon elle, et à l’encontre des idées reçues, « les enfants seynois aiment les épinards et les brocolis ».

Des actions à tous les niveaux

« Dans le menu, nous veillons à ce que les besoins nutritionnels soient couverts, souligne-t-elle. Lorsque nous mettons un aliment qui risque de ne pas leur plaire, nous faisons en sorte qu’il y ait toujours un plat qu’ils mangeront volontiers. Le but c’est que les enfants se nourrissent bien mais nous avons également un rôle d’éducation nutritionnelle. »

En outre, précise Christine Sinquin, « le personnel municipal est formé pour veiller à ce que les enfants mangent bien. Et à travers les actions menées, les animateurs sont renforcés dans leur rôle ». Par ailleurs, ajoute-t-elle : « Nous savons, par exemple, grâce au petit questionnaire, que les enfants n’aiment pas beaucoup manger dans le bruit. Nous menons donc une réflexion pour améliorer aussi les conditions d’accueil dans les réfectoires. »

Quant à la gestion des déchets, « nous avons commencé à équiper les écoles de composteurs et travaillons avec la Métropole TPM, le Sittomat sur la valorisation des déchets fermentescibles. Nous devons élaborer un plan d’ici la fin de l’année prochaine car cela va devenir une obligation* », font savoir les adjointes en charge de l’environnement et de la restauration municipale.

*La loi du 10  février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023.

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« La Ville est très engagée sur les deux piliers que sont la bonne alimentation et la gestion des déchets », souligne Christine Sinquin. Ainsi, cette mi-novembre, l’adjointe déléguée à l’environnement est venue, en compagnie de l’adjointe déléguée à la restauration municipale, Véronique Leportois, assister à « la première pesée ». « C’est aussi important qu’il y ait une prise de conscience de la quantité d’aliments jetés au regard de toutes les personnes qui sont dans le besoin », fait observer cette dernière, également en charge des affaires sociales.

Ainsi, après les élèves de l’élémentaire Ernest-Renan l’an dernier, c’est auprès des demi-pensionnaires de l’école Jean-Baptiste-Martini qu’est menée, tout au long de cette année scolaire, une action de sensibilisation au gaspillage alimentaire. « Nous avions d’ailleurs commencé à l’école Léo-Lagrange, mais comme tout s’y passe bien, nous n’avons pas besoin d’améliorer le process », indiquent les élues qui prévoient de « mener le programme dans tous les établissements, afin de s’adresser à un maximum d’enfants le plus vite possible ». Un programme « demandé par la Ville et financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée », précisent-elles.

Les reliefs du repas pesés

Au réfectoire, Émilie Papaleo des Amis de la presqu’île de Giens, association qui assure la prestation, est donc à nouveau sur le pont, positionnée en bout de “self de débarrassage”. Au menu ce jour-là : salade de pâtes, poisson pané, haricots beurre, carré de fromage frais, orange.

L’intervenante commence par la distribution d’un « petit questionnaire pour connaître le mode alimentaire des enfants » (Déjeunes-tu le matin ? Aimes-tu manger à la cantine ? Est-ce que ton assiette te donne envie ? Reconnais-tu ce qu’il y a dedans ? Y a-t-il du bruit ? Etc.) Lors de cette première séance, une pesée des reliefs du repas se fait « à l’aveugle ». « Puis, la fois suivante, je leur montre l’équivalent en nombre de sucettes ou de billes de ce qu’ils ont gaspillé », explique-t-elle. Émilie Papaleo viendra ainsi une fois par mois : « Après chaque pesée, les données seront affichées pour les comparer d’une fois sur l’autre. » Ce, sachant qu’elle a observé que certains paramètres font fluctuer l’appétit des enfants : « Ils mangent moins les jours de pluie, les veilles de vacances, lorsqu’il y a trop de bruit… » Et pour valoriser les déchets, des ateliers de recyclage seront ensuite organisées dans le cadre de l’accueil périscolaire.

« Pour agir sur le gaspillage alimentaire, il faut que nous ayons des données », approuve Agnès Nieri, chargée de mission pour l’éducation alimentaire. La diététicienne municipale indique en outre qu’« un premier palier a déjà été franchi avec la mise en place, il y a quelques années, des “self de débarrassage”. Le simple fait que l’enfant jette lui-même ce qui reste dans son assiette a ainsi, selon elle, eu un effet positif ». Certes, parmi les restes du jour les haricots beurre tiennent le haut du panier, mais selon elle, et à l’encontre des idées reçues, « les enfants seynois aiment les épinards et les brocolis ».

Des actions à tous les niveaux

« Dans le menu, nous veillons à ce que les besoins nutritionnels soient couverts, souligne-t-elle. Lorsque nous mettons un aliment qui risque de ne pas leur plaire, nous faisons en sorte qu’il y ait toujours un plat qu’ils mangeront volontiers. Le but c’est que les enfants se nourrissent bien mais nous avons également un rôle d’éducation nutritionnelle. »

En outre, précise Christine Sinquin, « le personnel municipal est formé pour veiller à ce que les enfants mangent bien. Et à travers les actions menées, les animateurs sont renforcés dans leur rôle ». Par ailleurs, ajoute-t-elle : « Nous savons, par exemple, grâce au petit questionnaire, que les enfants n’aiment pas beaucoup manger dans le bruit. Nous menons donc une réflexion pour améliorer aussi les conditions d’accueil dans les réfectoires. »

Quant à la gestion des déchets, « nous avons commencé à équiper les écoles de composteurs et travaillons avec la Métropole TPM, le Sittomat sur la valorisation des déchets fermentescibles. Nous devons élaborer un plan d’ici la fin de l’année prochaine car cela va devenir une obligation* », font savoir les adjointes en charge de l’environnement et de la restauration municipale.

*La loi du 10  février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023.

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