Dans le cadre des journées italiennes qui se sont déroulées la fin de semaine dernière, une exposition est en libre accès à la Maison du Patrimoine.
En Italie, entre 1860 et 1960, 26 millions d’individus ont quitté leur patrie pour fuir la misère. Une partie de ces gens sont venus vivre à la Seyne. Les archives racontent l’arrivé de pêcheurs à Saint-Mandrier-sur-mer en voilier, d’autres témoignent de la traversée des Alpes, à la marche, de groupe d’immigrés parfois pieds-nus. À la Maison du Patrimoine, jusqu’au 2 septembre prochain, l’association Les Amis du Piémont offre une exposition intitulée « Il patrimonio Italiano Della Città » qui fait la part belle aux témoignages. Si on met l’accent sur l’aspect travailleur de ce peuple qui n’hésitait pas après une journée de labeur aux chantiers navals à travailler en tant que cordonniers, couturiers, ou autres sur leur temps de repos, on relate aussi le talent des maçons Italiens qui ont participé à la construction de la corniche imaginée par Michel Pacha. « C’était des véritables artistes, ils avaient le souci du détail et un véritable savoir-faire, s’accorde-t-on à dire à la Maison du Patrimoine, leur intégration s’est faite par le travail ». La particularité à ne pas manquer est le témoignage sur panneaux géants de trois petits-fils d’immigrés qui content à la manière d’une saga, le périple de leur famille. Les objets de l’époque, conservés et exposés aux yeux de tous, ajoutent un brun de nostalgie à cette histoire si personnelle. À découvrir sans plus attendre.