En France, selon l’INSERM, environ 700 000 personnes présentent un trouble du spectre autistique. Une étude rapportée par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux Etats-Unis indique qu’un enfant de 8 ans sur 44 présentait un diagnostic de TSA en 2018, contre un enfant sur 250 en 2001!
Pourtant, une fois le diagnostic posé, pour les parents « c’est la grande inconnue » relate Julie Carrascosa, éducatrice spécialisée. C’est pour cette raison qu’avec sa consoeur Charlène Stacchetti, elle a décidé d’ouvrir une adresse où parents et enfants pourraient trouver conseils, soins et écoute. Les adultes atteints du trouble sont aussi accueillis.
Elle raconte : « Les troubles peuvent être variés d’un individu à l’autre. C’est pour cette raison qu’on parle de spectre. Mais en règle générale, le trouble neurodéveloppemental affecte surtout les interactions sociales et la communication. Je suis pour ma part formée à être une aide au diagnostique. Les parents qui ont un doute peuvent passer la porte de notre cabinet afin d’obtenir les premières réponses à leurs questions. » Pour le reste, les deux jeunes femmes se proposent également comme accompagnatrices de vie.
Charlène reprend : « À chaque étape, il y a une solution. Nous pouvons intervenir auprès des écoles ou dans la famille pour expliquer les besoins de l’enfant. Nous faisons aussi de la guidance parentale en individuel ou en groupe. » Afin de donner les meilleures armes qu’il soit aux jeunes âmes pour leur vie future, les deux consœurs reçoivent ces derniers pour leur « donner des clefs« . « Ils doivent comprendre qu’ils peuvent avoir des besoins différents. Une lumière trop forte par exemple peut nuire à leur concentration et leur donner mal à la tête. Ils peuvent avoir également des comportements qui ne correspondent pas « aux normes », comme fixer quelqu’un du regard avec une très grande insistance. On leur apprend à exprimer ce qu’ils ressentent afin d’être mieux compris par un entourage non formé. En osant mettre des mots sur des ressentis, ils peuvent s’éviter bien des inconforts. »
Et parce que l’apprentissage des interactions sociales passe aussi par la pratique, au 455 avenue de Bruxelles, on propose des ateliers et des rencontres entre les enfants atteints de troubles. « Avoir un lieu où les plus jeunes peuvent échanger soulage, reprend Julie. Ensemble, ils vont pouvoir, petit à petit, se socialiser, prendre de nouvelles habitudes. » Charlène termine : « Notre but est de faire comprendre aux parents qu’ils ne sont pas seuls et d’aider les enfants à avoir une meilleure qualité de vie. »
455 avenue de Bruxelles. Julie Carrascosa : 06.62.35.45.30 Charlène Stacchetti 06.95.01.81.85