Tout au long de l’année, un groupe de volontaires s’entraine et se jette à la mer lorsque la vie des autres est en danger. Le contexte sanitaire, les différents confinements, les missions d’ordre public ont bouleversé les habitudes de la société de sauvetage mais aussi des plaisanciers. Jean-Luc Cercio, président de l’association des sauveteurs des mers de Bandol se confie.
« De la panne moteur à l’amputation, aucune sortie ne se ressemble »:
Il commence : « Lorsque nous partons pour un sauvetage en mer, c’est que bien souvent il y a des vies humaines en jeu et nous ne savons jamais sur quoi nous allons tomber. Nous pouvons agir lorsqu’il y a une panne technique de moteur au large, mais nous sommes parfois appelés aussi pour une amputation à cause des hélices ou encore pour un malaise cardiaque. C’est pour cette raison que nous devons toujours être prêt. Dans chaque équipe, les hommes se complètent, ils ont chacun un savoir-faire. »
Une association chargée de mission publique:
Il reprend : « Le problème c’est que nous sommes une association bénévole chargée de mission publique et nous sommes souvent confondus avec les services de l’Etat alors que 93% de nos revenus viennent des privées contre seulement 7% de subvention. Nous survivons donc par le biais des dons que nous recevons. Mais seulement 10% des plaisanciers sont des donateurs ».
« Pourtant, en cas de danger, il faudra bien que le navire qui ramène les malheureux sur les côtes soit sûr, que les sauveteurs soient formés comme il faut et que toutes les dispositions soient prises pour qu’ils oeuvrent en total sécurité. Ce fonctionnement possède un coût certain ».
« Gardez toujours en tête que la Méditerranée n’est pas un lac, elle est traitre ».
Il continue : « La Méditerranée n’est pas un lac, elle est traitre et le vent tue chaque année. L’orage gronde, le vent se lève en quelques minutes et les plaisanciers paniquent. Quelques gestes simples peuvent pourtant éviter bien des frayeurs. Contrôler un moteur après l’hivernage, vérifier la météo marine avant chaque sortie… »
Une année particulière, des habitudes qui changent :
Il termine : « Depuis le début de la crise sanitaire, notre station SNSM a fait face à des situations inédites. L’année passée à été singulière par son volume d’opérations et surtout par la complexité de celles-ci ainsi que par la nature même du comportement des usagers de la mer. »
« La fin du confinement généralisé et de l’interdiction de la plaisance et des loisirs nautiques en mai 2020, a fait passer notre station de sauvetage, sans transition, d’une quasi-absence d’activité à une activité très soutenue avec notamment une hausse des accidents inhabituels de par les profils d’usagers qui qui ne fréquentaient probablement pas nos côtes habituellement, présentant encore plus de méconnaissance du milieu que de coutume, et faisant montre d’une forme d’insouciance et d’affront, (impatience, agressivité, mauvaise foi, refus de régler les dépenses pour assistance…), certainement liée à un effet de décompression après une longue période de limitation de la liberté de déplacement des personnes.
Parallèlement, les mesures mises en place pour la prévention de la Covid-19 ont entraîné l’annulation de nombreuses manifestations et de notre fête de la Saint Elme. Ces annulations ont eu un impact très négatif sur notre collecte de dons. »
Un appel aux dons nationale :
« L’année passée a été difficile mais nos Sauveteurs en Mer sont restés mobilisés jusqu’au bout avec des interventions . »
« Dès aujourd’hui, donnez à nos Sauveteurs en Mer les moyens de poursuivre leurs missions tout au long de cette nouvelle année où vous pouvez encore et toujours compter sur leur dévouement, disponibilité et savoir-faire.
C’est votre générosité qui permet nos actions. Chaque don compte pour équiper et former les 35 bénévoles de notre station SNSM et entretenir et renouveler nos moyens de sauvetage. »
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