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dimanche 8 septembre 2024

La ville investit pour les apiculteurs

Ce vendredi matin, dans les jardins de la villa Simone, deux apiculteurs ont signé des beaux afin de pouvoir prendre possession, pour leurs activités, de deux terrains « sauvés des promoteurs ».

Préserver la biodiversité : un enjeu majeur.

Le maire de la commune, Jean-Sébastien Vialatte, explique : « La ville se caractérise par son patrimoine naturel exceptionnel et préservé. Nous disposons de deux secteurs classés en espaces naturels sensibles, de deux zones humides, de huit espaces naturels remarquables, de deux sites classés » Natura 2000″, d’une aire marine et d’un jardin classé remarquable. Afin de poursuivre nos actions en faveur de l’environnement autour d’une logique de développement durable, dès que nous entendons parler d’une parcelle à vendre qui soit naturel ou classée agricole, nous faisons en sorte de l’acquérir pour en garder la maîtrise. » Sur la commune, déjà 21 apiculteurs officient sur un total de 923 ruches. La ville a par ailleurs obtenu la distinction « 2 abeilles du label APIcité » en 2021. Depuis ce jour, Mr Bathélémy et Mr Comes vont pouvoir étendre leurs exploitations. Le premier a obtenu le droit d’établir ses ruches chemin de Mouriès sur un terrain de 8400m2, le second au lieu dit « Petit Courrens » sur une surface de 3 200m2. Si les deux apiculteurs se sont évidemment dit ravis de l’opportunité, Mr Bathélémy a souligné le labeur difficile des gens qui officient avec la nature. « Pouvoir travailler depuis sa ville est un soulagement et un gain de temps indiscutable. » 

Création d’un rucher pédagogique. 

Dans les bois de la Coudoulière, une nouvelle action en faveur de la sensibilisation à la biodiversité va voir le jour puisqu’un rucher pédagogique vient d’être créer non loin de la Maison du Cygne. Après une consultation lancée en juin dernier, c’est la SCEA forêt des Maures qui en aura la gestion. Ainsi, 10 ruches seront placées sur le terrain et serviront à l’animation d’une dizaine de journées pédagogiques sur le thème des abeilles auprès des écoles de la ville et des centres aérés. Les enfants pourront apprendre à enfumer les ruches afin d’en récolter le précieux nectar. On estime à 10kg de miel par ruche les prochaines récoltes. Ces dernières seront réparties dans les services de restauration scolaire.

Un terrain pour la reproduction 

Chaque année, les abeilles partent en transhumance par le biais des apiculteurs qui souhaitent diversifier le goût de leur miel. En avril, Pour Bruno Comes, la colonie reste à Six-Fours pour la Bruyère avant de partir dans l’Ain pour l’Acacia. Fin juin, nos insectes volants préférés se font friands des châtaignes et enfin, à la fin de l’été, c’est à Valensole qu’elles puisent le goût des lavandes pour leur miel. Bruno Comes poursuit : « Chaque année, nous avons une perte 25% de l’essaim. Le terrain mis à disposition par la ville nous permettra de développer nos colonies. Pour cela, nous avons deux façons de faire. D’abord nous divisons les essaims et laissons la nature se charger du reste, et si cela ne prend pas, nous allons chercher les oeufs de la reine pour les implanter dans une autre ruche. Les taux de réussite sont bons. » 

« Les abeilles sont un bon marqueur de pollution »

Depuis 2017, un rucher de bio surveillance a été installé près du captage d’eau potable de Pépiole. Deux fois dans l’année, les services de la ville, en partenariat avec la Métropole relève le miel « en rayons », c’est à dire, le nectar tel qu’il est conservé dans la ruche pour faire des analyses. Laetitia Quilici est chargée du développement durable, elle explique : « Ce système permet de surveiller la qualité de l’eau et de détecter des éventuels polluants. Les abeilles de leur côté continuent de polliniser les fleurs. C’est un partenariat gagnant-gagnant. » 

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La ville investit pour les apiculteurs

Ce vendredi matin, dans les jardins de la villa Simone, deux apiculteurs ont signé des beaux afin de pouvoir prendre possession, pour leurs activités, de deux terrains « sauvés des promoteurs ».

Préserver la biodiversité : un enjeu majeur.

Le maire de la commune, Jean-Sébastien Vialatte, explique : « La ville se caractérise par son patrimoine naturel exceptionnel et préservé. Nous disposons de deux secteurs classés en espaces naturels sensibles, de deux zones humides, de huit espaces naturels remarquables, de deux sites classés » Natura 2000″, d’une aire marine et d’un jardin classé remarquable. Afin de poursuivre nos actions en faveur de l’environnement autour d’une logique de développement durable, dès que nous entendons parler d’une parcelle à vendre qui soit naturel ou classée agricole, nous faisons en sorte de l’acquérir pour en garder la maîtrise. » Sur la commune, déjà 21 apiculteurs officient sur un total de 923 ruches. La ville a par ailleurs obtenu la distinction « 2 abeilles du label APIcité » en 2021. Depuis ce jour, Mr Bathélémy et Mr Comes vont pouvoir étendre leurs exploitations. Le premier a obtenu le droit d’établir ses ruches chemin de Mouriès sur un terrain de 8400m2, le second au lieu dit « Petit Courrens » sur une surface de 3 200m2. Si les deux apiculteurs se sont évidemment dit ravis de l’opportunité, Mr Bathélémy a souligné le labeur difficile des gens qui officient avec la nature. « Pouvoir travailler depuis sa ville est un soulagement et un gain de temps indiscutable. » 

Création d’un rucher pédagogique. 

Dans les bois de la Coudoulière, une nouvelle action en faveur de la sensibilisation à la biodiversité va voir le jour puisqu’un rucher pédagogique vient d’être créer non loin de la Maison du Cygne. Après une consultation lancée en juin dernier, c’est la SCEA forêt des Maures qui en aura la gestion. Ainsi, 10 ruches seront placées sur le terrain et serviront à l’animation d’une dizaine de journées pédagogiques sur le thème des abeilles auprès des écoles de la ville et des centres aérés. Les enfants pourront apprendre à enfumer les ruches afin d’en récolter le précieux nectar. On estime à 10kg de miel par ruche les prochaines récoltes. Ces dernières seront réparties dans les services de restauration scolaire.

Un terrain pour la reproduction 

Chaque année, les abeilles partent en transhumance par le biais des apiculteurs qui souhaitent diversifier le goût de leur miel. En avril, Pour Bruno Comes, la colonie reste à Six-Fours pour la Bruyère avant de partir dans l’Ain pour l’Acacia. Fin juin, nos insectes volants préférés se font friands des châtaignes et enfin, à la fin de l’été, c’est à Valensole qu’elles puisent le goût des lavandes pour leur miel. Bruno Comes poursuit : « Chaque année, nous avons une perte 25% de l’essaim. Le terrain mis à disposition par la ville nous permettra de développer nos colonies. Pour cela, nous avons deux façons de faire. D’abord nous divisons les essaims et laissons la nature se charger du reste, et si cela ne prend pas, nous allons chercher les oeufs de la reine pour les implanter dans une autre ruche. Les taux de réussite sont bons. » 

« Les abeilles sont un bon marqueur de pollution »

Depuis 2017, un rucher de bio surveillance a été installé près du captage d’eau potable de Pépiole. Deux fois dans l’année, les services de la ville, en partenariat avec la Métropole relève le miel « en rayons », c’est à dire, le nectar tel qu’il est conservé dans la ruche pour faire des analyses. Laetitia Quilici est chargée du développement durable, elle explique : « Ce système permet de surveiller la qualité de l’eau et de détecter des éventuels polluants. Les abeilles de leur côté continuent de polliniser les fleurs. C’est un partenariat gagnant-gagnant. » 

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Préserver la biodiversité : un enjeu majeur.

Le maire de la commune, Jean-Sébastien Vialatte, explique : « La ville se caractérise par son patrimoine naturel exceptionnel et préservé. Nous disposons de deux secteurs classés en espaces naturels sensibles, de deux zones humides, de huit espaces naturels remarquables, de deux sites classés » Natura 2000″, d’une aire marine et d’un jardin classé remarquable. Afin de poursuivre nos actions en faveur de l’environnement autour d’une logique de développement durable, dès que nous entendons parler d’une parcelle à vendre qui soit naturel ou classée agricole, nous faisons en sorte de l’acquérir pour en garder la maîtrise. » Sur la commune, déjà 21 apiculteurs officient sur un total de 923 ruches. La ville a par ailleurs obtenu la distinction « 2 abeilles du label APIcité » en 2021. Depuis ce jour, Mr Bathélémy et Mr Comes vont pouvoir étendre leurs exploitations. Le premier a obtenu le droit d’établir ses ruches chemin de Mouriès sur un terrain de 8400m2, le second au lieu dit « Petit Courrens » sur une surface de 3 200m2. Si les deux apiculteurs se sont évidemment dit ravis de l’opportunité, Mr Bathélémy a souligné le labeur difficile des gens qui officient avec la nature. « Pouvoir travailler depuis sa ville est un soulagement et un gain de temps indiscutable. » 

Création d’un rucher pédagogique. 

Dans les bois de la Coudoulière, une nouvelle action en faveur de la sensibilisation à la biodiversité va voir le jour puisqu’un rucher pédagogique vient d’être créer non loin de la Maison du Cygne. Après une consultation lancée en juin dernier, c’est la SCEA forêt des Maures qui en aura la gestion. Ainsi, 10 ruches seront placées sur le terrain et serviront à l’animation d’une dizaine de journées pédagogiques sur le thème des abeilles auprès des écoles de la ville et des centres aérés. Les enfants pourront apprendre à enfumer les ruches afin d’en récolter le précieux nectar. On estime à 10kg de miel par ruche les prochaines récoltes. Ces dernières seront réparties dans les services de restauration scolaire.

Un terrain pour la reproduction 

Chaque année, les abeilles partent en transhumance par le biais des apiculteurs qui souhaitent diversifier le goût de leur miel. En avril, Pour Bruno Comes, la colonie reste à Six-Fours pour la Bruyère avant de partir dans l’Ain pour l’Acacia. Fin juin, nos insectes volants préférés se font friands des châtaignes et enfin, à la fin de l’été, c’est à Valensole qu’elles puisent le goût des lavandes pour leur miel. Bruno Comes poursuit : « Chaque année, nous avons une perte 25% de l’essaim. Le terrain mis à disposition par la ville nous permettra de développer nos colonies. Pour cela, nous avons deux façons de faire. D’abord nous divisons les essaims et laissons la nature se charger du reste, et si cela ne prend pas, nous allons chercher les oeufs de la reine pour les implanter dans une autre ruche. Les taux de réussite sont bons. » 

« Les abeilles sont un bon marqueur de pollution »

Depuis 2017, un rucher de bio surveillance a été installé près du captage d’eau potable de Pépiole. Deux fois dans l’année, les services de la ville, en partenariat avec la Métropole relève le miel « en rayons », c’est à dire, le nectar tel qu’il est conservé dans la ruche pour faire des analyses. Laetitia Quilici est chargée du développement durable, elle explique : « Ce système permet de surveiller la qualité de l’eau et de détecter des éventuels polluants. Les abeilles de leur côté continuent de polliniser les fleurs. C’est un partenariat gagnant-gagnant. » 

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