Araceli Pereira Bianco est native de péninsule ibérique. Elle a le sens de la fête et a toujours eu le goût pour l’authentique. Avec son amie Rebbeca Sapino, une enfant du pays qui a des envie d’ailleurs, elle décide de créer « La Casa Do Brusc » sur la place Cader.
Une adresse qui regroupe aussi bien les gens du village que les touristes tout juste débarqués. Entre soir de fête sur la place et produits authentiques arrivés des quatre coins de l’Europe, les deux jeunes femmes ont trouvé la recette du succès. « On avait une idée fixe. Vendre ce qu’on ne pouvait pas trouver ailleurs. Il fallait alors contacter des petits producteurs locaux dans des pays annexes pour se faire livrer. Les clients appréciaient, il y avait des jours où il fallait faire la queue pour être servie. » Puisque les consommateurs sont enthousiastes, pourquoi ne pas essayer de créer à son tour quelque chose d’unique ? « Lou Brusc, en provençal, ça signifie la bruyère, une plante aux feuilles minuscules qui fait des petites fleurs pendantes. Quoi de plus local ? On connaissait la saveur de notre produit mais lequel choisir ? Chez nous, le jeudi soir, c’était les soirées apéritives et ce sont les bières que nous vendions le plus. Le projet venait de naître. »
Après avoir trouvé une identité visuelle, les deux jeunes femmes se mettent en quête d’un brasseur qu’elle trouve à la Seyne. Le professionnel créé une recette, il leur propose plusieurs brassins. Le temps de fermentation diverge entre les deux breuvages. Elles finissent par choisir. Le produit est en bouteille et s’arrache aux alentours du port. Quelques semaines plus tard, le professionnel ferme définitivement ses portes. « C’était la catastrophe, mais avec la recette sous la main, il nous suffisait de retrouver un spécialiste et cette fois à Six-Fours même. »
La reprise en solitaire.
Quelques mois plus tard, les deux femmes décident de cesser leur activité commune. La casa Do Brusc ferme ses portes, mais Araceli refuse d’abandonner le projet. « Rebecca a repris ses activités et nous avons d’un commun accord décidé que je m’attacherai à développer la marque de mon côté. » Ses bouteilles dans son atelier, Araceli vend sur les réseaux sociaux et dans deux points de collecte sur le port. Il y a la bière blonde en 33cl et 1l ainsi que le nouveau breuvage : la blanche. « J’ai la passion du Brusc depuis que j’ai commencé à y travailler il y a dix ans. J’étais dans la restauration avant de monter une affaire donc je suis entrée dans un peu toutes les cuisines du coin. Ici les commerçants se serrent les coudes. »
Si elle ne possède plus de boutique, la jeune femme se refuse toujours à quitter le navire et est encore vice présidente de l’association des commerçants du Brusc. Elle aide aussi à la communication. « Nous avons réalisé avec peu de moyen la rencontre avec les rois mages en janvier. En mars prochain, l’événement sur lequel nous avonis travaillé avec Rebecca avant la crise sanitaire pourra enfin voir le jour. » À savoir : « Le Brusc met la Pression » un festival de bière artisanale qui réunira une quinzaine de Brasseur d’ici et d’ailleurs sur le port. Affaire à suivre
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