Le Flamenco est un art en contact avec les siècles. Les chants, la danse, tout s’emprunte aux traditions et fait revivre les gestes du XVIIIe siècle.
Une origine mystérieuse.
« Il n’est pourtant pas figé dans le temps » tempère Emilio Belmonte, réalisateur du film « Transe », il évolue, poursuit sa métamorphose. Encore aujourd’hui on est incapable de remonter à ses origines tant les rythmes et les influences des différentes cultures s’entremêlent. On sait simplement que cet art s’est construit en Andalousie, au sud de l’Espagne. Et aujourd’hui encore, il y a des disparités dans sa manière d’être selon le pays. Sur la péninsule Ibérique il est populaire, en France il a ses lettres de noblesse et devient un haut lieu de la culture. Les spectacles du genre se jouent à guichets fermés dans la capitale. »
Les rouages de la création sur grand écran.
Baigné depuis toujours dans la culture Andalou, Emilio Belmonte a décidé de faire pénétrer cet univers parfois secret dans les salles obscures par le biais d’une trilogie. En 2018 il propose « Impulso » avec la star de danse de Flamenco Rocio Molina et est sélectionné au festival d’Avignon. Avec son second opus « Transe », il révèle le quotidien du mythique maître de flûte Jorge Prado, père de la fusion du flamenco et du Jazz et s’intéresse aux rouages de la création. « C’est un personnage presque mystique. Il est connu et reconnu dans le monde entier pour son art. Et il est en même temps profondément humain. Sa musique est pour lui un sacerdoce mais l’être humain est semblable à l’artiste en tout point. » Ce film, qui se définit comme un « Road Movie » suit le musicien dans un périple aux quatre coins du monde, de l’Andalousie à New-York en passant par le Maroc et l’Inde, pour aller à la rencontre des plus grands artistes de l’époque afin de leur proposer un concert unique.
La culture pour exister.
Aux travers des séquences, la mélodie devient un langage universelle, la poésie se mêle aux notes de musique et les différentes cultures cohabitent pour s’imprégner les unes des autres. Le réalisateur poursuit : « Les mécanismes de la création, le rapport à la pensée musicale m’intéressaient beaucoup. Toutes les civilisations ont besoin d’une culture pour exister. Par bien des manières, la danse et le chant peuvent permettre à la mémoire collective de se former et d’exister à travers les âges. J’ai créé ce film en espérant qu’il ne se regarde pas mais qu’il se partage. Je vous invite à participer à la création de ce concert mythique. Vivez l’expérience. »
(Top Chef, librairie M’as-Tu-Lu, Cafés Maurice, Rotary Club…).