Le comité des usagers des mobilités s’est réuni mercredi 3 juillet à l’Hôtel de Ville, en présence du maire Marc Vuillemot. Le directeur des transports et le responsable de la voirie de la Métropole ont présenté les orientations et objectifs fixés, d’ici 2025, par le Plan de déplacements urbains (PDU).
En préambule à la présentation des orientations de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) en matière de déplacements urbains, le maire Marc Vuillemot a tenu à rappeler que le Comité des usagers des mobilités, qui se réunissait ce mercredi soir 3 juillet à l’Hôtel de Ville, était né en 2010 au moment de la reprise en régie municipale du stationnement, notamment du parking Martini. Il a ainsi assuré que les « personnes impliquées dans la vie de la commune » qui le constitue « concourent à la réflexion ».
Le directeur des transports et de la mobilité de MTPM, Sébastien Maréchal, a d’ailleurs indiqué, au début de son exposé : « 90% des propositions de La Seyne ont été reprises », et par conséquent intégrées au Plan de déplacements urbains (PDU) 2015-2025 – dont le schéma directeur a été approuvé par le Conseil métropolitain.
Autour du « RER toulonnais »
Sur le territoire de la métropole, le PDU prévoit d’abaisser, de 59% aujourd’hui, à 50% la part de l’automobile dans les déplacements, un objectif qui passe par le doublement de la part modale (transports en communs, modes doux…), a annoncé le directeur des transports.
« La mobilité à haut niveau de service », à savoir le TCSP (Transport en commun en site propre) sur lequel doit circuler un BHNS (Bus à haut niveau de service), s’articulera ainsi, selon lui, autour du TER. « La mise en œuvre rapide du RER toulonnais » par Réseau SNCF, pour une livraison d’ici 2030, est à présent actée, le maire de La Seyne approuvant pour sa part que « les choses avancent ».
Pôle d’échange multimodal
Le responsable de la voirie et des réseau divers de MTPM a pour sa part exposé le projet de pôle d’échange multimodal programmé aux abords de la gare SNCF : un deuxième grand parking, ainsi qu’un autre plus petit, seront aménagés, et un giratoire devra être créé afin d’adapter l’accès routiers. L’idée étant, dans le même temps, d’améliorer la liaison entre le Technopôle de la mer et la gare, sachant que le « le projet est déconnecté du TCSP, mais conçu pour être conforme au TCSP ». Ces nouvelles infrastructures impliquent en outre la réalisation de 4 bassins de rétention d’eau (la zone est inondable). « Ce sont des travaux relativement importants et compliqués » qui devraient démarrer avant l’été 2020, pour une durée de 2 ans. Montant de l’opération : 20 millions d’euros HT ».
Cette annonce a toutefois suscité des crispations du côté de certains représentants d’associations présents (Indecosa-CGT, Union départementale pour la sauvegarde de la vie, de la nature et de l’environnement, Toulon Var Déplacements…), lesquels déplorent qu’« on ne sortent pas du tout-voiture ».
TCSP : le plus tôt sera le mieux, pour le maire de La Seyne
Pour Marc Vuillemot, néanmoins, « l’aménagement routier présente l’intérêt de régler la question de la circulation des camions sur l’avenue Robert-Brun » (dont le désenclavement est en cours de réalisation). Et il est de toute façon, selon lui, nécessaire en vue du TCSP : « Il faut que le projet de TCSP de La Garde jusqu’ici puisse démarrer. »
« Le tracé initial prévoyait un terminus à la gare, a alors souligné le maire. Mais les demandes [des Seynois] ont été entendues : il ira jusqu’à La Seyne-centre, et même plus loin. On s’oriente vers un TCSP qui devrait aller jusqu’au niveau du terminal de croisières. »
Le premier magistrat a également évoqué la manière dont ce tracé doit s’inscrire dans le NPNRU (Nouveau programme de rénovation urbaine) du centre-ville pour la traversée du port : « La perspective de reporter la circulation des automobiles[en créant une emprise] sur l’eau est actée par la Métropole, a-t-il déclaré. Les voies existantes seront donc réservées au BHNS et aux modes doux. Ce qui permettra de redonner sa fonctionnalité urbaine à cet espace bordé de terrasses. »
Réseau cyclable
Sébastien Maréchal a par ailleurs évoqué le schéma directeur des aménagements cyclables, en indiquant que, l’objectif du PDU est de multiplier par 2,4 le nombre de déplacements quotidien à vélo. Et ainsi que d’atteindre, en 2025, 400 km de réseau cyclable (265 km en 2018).
Parallèlement, pour inciter à l’usage du vélo, il rappelle qu’un dispositif d’aide à l’achat de vélo à assistance électrique existe : 25% du montant avec une limite fixée à 250 euros : «Un Seynois sur 455 a déposé un dossier. »
Laurence Artaud. Le Seynois
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