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dimanche 8 décembre 2024

« Le nourrisson de Sanary était un miraculé, une plaque de plâtre l’avait mis à l’abri »

Le sergent-chef Sébastien Arsène se souviendra longtemps de la nuit du 6 au 7 décembre lorsqu’il a été appelé pour l’explosion de gaz à Sanary-sur-mer.

« J’étais de garde à la caserne de Six-fours et je fais partie de l’unité Sauvetage et déblaiement. Quelques minutes après la détonation, j’étais donc sur place avec trois autres collègues, raconte l’homme de 35 ans.

« Si la scène était impressionnante, en tant que pompier, nous n’avons pas le temps pour la stupeur ni les émotions. Ça vient plus tard ça. Sur les lieux, on sait qu’on ne doit pas se laisser submerger et que notre rôle est d’être acteur. On est formé pour ça et puis l’adrénaline qui circule de toute façon dans le corps ne vous laisse pas le choix, vous êtes là pour agir. »

Après quelques repérages et plusieurs appels à la voix, les hommes en combinaison rouge entendent une dame qui explique s’être endormie auprès de son mari et de son bébé mais ne sait pas où ils se trouvent.

« Se concentrer sur les signes de vie »

« La première chose à faire dans ce cas là, c’est de se concentrer sur les signes de  vie, reprend Sébastien Arsène. On a donc creusé dans les gravats pendant plus d’une heure pour extirper la femme saine et sauve afin de l’envoyer le plus rapidement possible à l’hôpital. Et alors qu’on allait se remettre à chercher, nous avons entendu le bruit de l’enfant. C’était incroyable, tout le monde s’est arrêté de bouger, de marcher en même temps. »

Les pompiers s’activent, ils savent les minutes précieuses. « L’enfant prenait des pauses. Entre chaque pleur, il semblait disparaître. Nous ne savions pas dans quel état il était, et nous craignions à chaque silence qu’il n’ait rendu son dernier souffle. » 

Une menace d’effondrements 

Une fois le bébé localisé précisément par un chien spécialisé, pour s’approcher au plus près, les hommes ont choisi de creuser un tunnel vertical. L’opération est périlleuse car le moindre mouvement semble pouvoir être fatal. Des poutres, des morceaux de murs sont en suspens dans les gravats et menacent de s’effondrer.

Le sergent-chef le sait  : « Après une explosion, tout vole en éclat. Il y avait de tout dans les gravats … même des cadeaux de Noël encore emballés ». 

« Au chaud dans sa gigoteuse »

Lorsque les hommes arrivent enfin jusqu’à l’enfant un peu après l’aube, ils n’en croient pas leurs yeux : « Il était quasiment intact, c’était un miraculé. Une plaque de plâtre l’avait mis à l’abri et retenait près de deux mètres de débris au-dessus de lui. On a pris le nourrisson qui était au chaud dans sa gigoteuse et on se l’est fait passer de main en main jusqu’à l’ambulance. Il a pu rejoindre sa maman à l’hôpital, et après un bref instant de soulagement, on s’est remis à chercher, car selon les témoins, il nous manquait encore plusieurs personnes. » 

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Le sergent-chef Sébastien Arsène se souviendra longtemps de la nuit du 6 au 7 décembre lorsqu’il a été appelé pour l’explosion de gaz à Sanary-sur-mer.

« J’étais de garde à la caserne de Six-fours et je fais partie de l’unité Sauvetage et déblaiement. Quelques minutes après la détonation, j’étais donc sur place avec trois autres collègues, raconte l’homme de 35 ans.

« Si la scène était impressionnante, en tant que pompier, nous n’avons pas le temps pour la stupeur ni les émotions. Ça vient plus tard ça. Sur les lieux, on sait qu’on ne doit pas se laisser submerger et que notre rôle est d’être acteur. On est formé pour ça et puis l’adrénaline qui circule de toute façon dans le corps ne vous laisse pas le choix, vous êtes là pour agir. »

Après quelques repérages et plusieurs appels à la voix, les hommes en combinaison rouge entendent une dame qui explique s’être endormie auprès de son mari et de son bébé mais ne sait pas où ils se trouvent.

« Se concentrer sur les signes de vie »

« La première chose à faire dans ce cas là, c’est de se concentrer sur les signes de  vie, reprend Sébastien Arsène. On a donc creusé dans les gravats pendant plus d’une heure pour extirper la femme saine et sauve afin de l’envoyer le plus rapidement possible à l’hôpital. Et alors qu’on allait se remettre à chercher, nous avons entendu le bruit de l’enfant. C’était incroyable, tout le monde s’est arrêté de bouger, de marcher en même temps. »

Les pompiers s’activent, ils savent les minutes précieuses. « L’enfant prenait des pauses. Entre chaque pleur, il semblait disparaître. Nous ne savions pas dans quel état il était, et nous craignions à chaque silence qu’il n’ait rendu son dernier souffle. » 

Une menace d’effondrements 

Une fois le bébé localisé précisément par un chien spécialisé, pour s’approcher au plus près, les hommes ont choisi de creuser un tunnel vertical. L’opération est périlleuse car le moindre mouvement semble pouvoir être fatal. Des poutres, des morceaux de murs sont en suspens dans les gravats et menacent de s’effondrer.

Le sergent-chef le sait  : « Après une explosion, tout vole en éclat. Il y avait de tout dans les gravats … même des cadeaux de Noël encore emballés ». 

« Au chaud dans sa gigoteuse »

Lorsque les hommes arrivent enfin jusqu’à l’enfant un peu après l’aube, ils n’en croient pas leurs yeux : « Il était quasiment intact, c’était un miraculé. Une plaque de plâtre l’avait mis à l’abri et retenait près de deux mètres de débris au-dessus de lui. On a pris le nourrisson qui était au chaud dans sa gigoteuse et on se l’est fait passer de main en main jusqu’à l’ambulance. Il a pu rejoindre sa maman à l’hôpital, et après un bref instant de soulagement, on s’est remis à chercher, car selon les témoins, il nous manquait encore plusieurs personnes. » 

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Le sergent-chef Sébastien Arsène se souviendra longtemps de la nuit du 6 au 7 décembre lorsqu’il a été appelé pour l’explosion de gaz à Sanary-sur-mer.

« J’étais de garde à la caserne de Six-fours et je fais partie de l’unité Sauvetage et déblaiement. Quelques minutes après la détonation, j’étais donc sur place avec trois autres collègues, raconte l’homme de 35 ans.

« Si la scène était impressionnante, en tant que pompier, nous n’avons pas le temps pour la stupeur ni les émotions. Ça vient plus tard ça. Sur les lieux, on sait qu’on ne doit pas se laisser submerger et que notre rôle est d’être acteur. On est formé pour ça et puis l’adrénaline qui circule de toute façon dans le corps ne vous laisse pas le choix, vous êtes là pour agir. »

Après quelques repérages et plusieurs appels à la voix, les hommes en combinaison rouge entendent une dame qui explique s’être endormie auprès de son mari et de son bébé mais ne sait pas où ils se trouvent.

« Se concentrer sur les signes de vie »

« La première chose à faire dans ce cas là, c’est de se concentrer sur les signes de  vie, reprend Sébastien Arsène. On a donc creusé dans les gravats pendant plus d’une heure pour extirper la femme saine et sauve afin de l’envoyer le plus rapidement possible à l’hôpital. Et alors qu’on allait se remettre à chercher, nous avons entendu le bruit de l’enfant. C’était incroyable, tout le monde s’est arrêté de bouger, de marcher en même temps. »

Les pompiers s’activent, ils savent les minutes précieuses. « L’enfant prenait des pauses. Entre chaque pleur, il semblait disparaître. Nous ne savions pas dans quel état il était, et nous craignions à chaque silence qu’il n’ait rendu son dernier souffle. » 

Une menace d’effondrements 

Une fois le bébé localisé précisément par un chien spécialisé, pour s’approcher au plus près, les hommes ont choisi de creuser un tunnel vertical. L’opération est périlleuse car le moindre mouvement semble pouvoir être fatal. Des poutres, des morceaux de murs sont en suspens dans les gravats et menacent de s’effondrer.

Le sergent-chef le sait  : « Après une explosion, tout vole en éclat. Il y avait de tout dans les gravats … même des cadeaux de Noël encore emballés ». 

« Au chaud dans sa gigoteuse »

Lorsque les hommes arrivent enfin jusqu’à l’enfant un peu après l’aube, ils n’en croient pas leurs yeux : « Il était quasiment intact, c’était un miraculé. Une plaque de plâtre l’avait mis à l’abri et retenait près de deux mètres de débris au-dessus de lui. On a pris le nourrisson qui était au chaud dans sa gigoteuse et on se l’est fait passer de main en main jusqu’à l’ambulance. Il a pu rejoindre sa maman à l’hôpital, et après un bref instant de soulagement, on s’est remis à chercher, car selon les témoins, il nous manquait encore plusieurs personnes. » 

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