« Lorsque la maladie s’invite dans votre vie, c’est tout votre univers qui est bouleversé et un sentiment de détresse peut venir alourdir les souffrances physiques » explique Béatrice Métayer, coordinatrice de l’association Cap Sein.
Depuis de nombreux mois à présent, elle tient une permanence au Cap Feminae à La Seyne-sur-Mer. Dans ce cabinet qu’elle a transformé en cocon, elle reçoit les femmes et les hommes qui viennent d’apprendre qu’ils sont touchés par le cancer du sein. Son rôle est de les accompagner et de les mettre en relation avec les professionnels de la santé. Mais pas seulement. Elle poursuit : « Cette aventure, ce n’est pas la mienne, moi je suis arrivée en cours de route. Tout vient de Nathalie Sebban, responsable du service de l’imagerie médicale. Touchée par la maladie, elle s’est rendue compte que même si elle avait reçu les soins nécessaires à la guérison, certaines prises en charge manquaient au processus. »
Nathalie reprend : « Lorsqu’on se bat contre un cancer du sein, il faut aussi vivre avec les effets secondaires du traitement, les cicatrices sur le corps, les médicaments et la charge mentale des prises de rendez-vous, de recherche de professionnels (…). De part mon métier, j’ai la chance de savoir qui appeler dans le milieu. Mais une fois guérie, je me suis dit qu’il fallait aider les femmes qui n’avaient pas ma chance. C’est ainsi qu’avec des collègues, nous avons commencé à créer un réseau, qui avec l’engouement, a dépassé les frontières du médial. »
Sophrologie, séance de yoga, rencontres (…) avec le réseau Capsein, tout est mis en place pour que les personnes atteintes par la maladie puissent faire des rencontres, échanger et lâcher prise. Béatrice reprend : « Nous avons une plateforme en ligne avec le suivi de la personne, les rendez-vous qu’elle doit réaliser. Je suis présente pour faciliter le parcours et l’administratif. Nous multiplions à côté les idées pour les rencontres et les loisirs. » Nathalie termine : « Notre but est de faciliter la vie des malades et de veiller à ce qu’ils ne s’isolent pas. On peut-être souffrants et continuer à vivre et à faire des rencontres. En France, une femme sur huit devra faire face à cette maladie, et moins de 1% des personnes touchées par ce drame sont des hommes. Aider les personnes en souffrance doit être l’affaire de tous. »
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