L’Islande est une petite île nordique aux paysages époustouflants. Selon un article de la BBC, elle affiche le record du monde de roman lus et écrits par habitant! Pas étonnant pour un pays où une personne sur dix publie un livre au cours de sa vie.
Au royaume des Sagas, il n’y a pas de Noël sans livres sous le sapin : chaque année avant les fêtes depuis l’après-guerre, l’Islande, un des plus petits marchés de l’édition au monde, célèbre le “Jolabokaflod”.
Après le repas du réveillon, chaque membre de la famille reçoit un roman en cadeau et file se blottir sous la couette pour lire pendant une bonne partie de la nuit.
Littéralement “fleuve de livres de Noël” en islandais, cette tradition puise sa source à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Islande, pauvre, limite les importations pour éviter l’endettement des ménages en 1945. Mais le papier, lui, reste bon marché et les livres remplacent poupées et trains électriques sous le sapin.
Les livres relèvent d’une très grande importance en Islande, au point qu’il existe un dicton typique : « ad ganga med bok I maganum », soit, “tout le monde a un livre dans le ventre”.
Des paysages propices à la création?
«Et l’Islande est fondamentalement une nation de paysans, avec des veillées, des lectures et des transmissions par le conte. En hiver, quand les champs étaient inaccessibles pendant six mois et que les bateaux ne partaient pas à la pêche, ils ont logiquement basculé vers l’écriture, et donc la lecture», explique Eric Boury, le traducteur de la plupart des grands auteurs actuels.
Une raison géographique, aussi, avec des paysages propices à la création? «Je viens d’Isafjördur, une ville du nord-ouest. La seule vue que j’avais, c’était le ciel entre les deux montagnes qui cernent la ville. J’imagine que mes fréquentes méditations avec le cerveau tourné vers l’au-delà des nuages ont peut-être eu une influence sur mon destin d’écrivain», raconte Eirikur Örn Norddahl, auteur du roman choc de l’année 2015.
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