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jeudi 24 avril 2025

Le Six N’étoiles rallume ses lumières symboliquement mais les portes restent closes.

Pour protester contre la prolongation de la fermeture des lieux de culture, le cinéma le Six N’étoiles à Six-Fours-Les-Plages a rallumé son enseigne lumineuse mardi 15 décembre pendant quelques heures alors que les portes, elles, sont restées closes. 

« Une action nationale (…) les cinémas sont des lieux de liens social et culturel essentiels au coeur des villes. »

Noémie Dumas, directrice de ce cinema de proximité explique : « C’était un geste symbolique et une action nationale. Nous avons souhaité répondre présents à l’appel de la Fédération Nationale des Cinémas Français et de l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai (AFCAE) qui invitaient toutes les salles de cinéma du pays à allumer les enseignes pour souligner la présence des cinémas comme lieux de liens social et culturel, essentiels au coeur des villes et des villages. »

« Quid des sorties scolaires à visées culturelles ? Qu’allons nous dire aux personnes isolées pendant les fêtes qui chassaient la déprime avec une séance de cinéma ? » 

Elle reprend : « Nous savons que la situation est compliquée, et nous n’avons aucunement l’intention de nier la gravité de la crise sanitaire mais nous souhaitons souligner que la culture joue un rôle important. Les enfants ne pouvaient-ils pas continuer les sorties scolaires dans les salles de cinéma ? Que faisons-nous des personnes qui célèbrent seul les fêtes de fin d’année et qui s’accordent une séance pour chasser la mélancolie ? Nous sommes un cinéma de proximité avec des spectateurs fidèles, nous recevons des messages déchirants depuis le début de la crise. »  

« La culture est aujourd’hui sacrifiée ». 

Si la priorité de tous est évidemment de réussir à maîtriser l’épidémie, les professionnels des salles obscures ne comprennent pas l’inégalité de traitement que subit la culture. « Pourquoi la reprise des activités est-elle conditionnée au nombre de cas positifs révélés chaque jour, quand celle de la très grande majorité des commerces et des secteurs économiques, qu’ils soient « essentiels » ou non, n’est pas soumise à ce même principe ? (…) » interroge l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai avant de reprendre dans un communiqué: « Au regret, s’ajoute encore la colère que cette annonce d’une fermeture prolongée des établissements culturels soit aussi tardive, sans considération pour le travail et les investissements – parfois conséquents – qui ont été engagés en vue d’une réouverture le 15 décembre. Nous pensons, pour le cinéma, aux frais engagés par la filière, et d’abord par les distributeurs de films, pour la promotion et la sortie – ou ressortie – des films dans les salles de cinéma sur cette fin d’année. La culture est aujourd’hui sacrifiée. »

Un désastre économique, une aubaine pour les plateformes et le piratage. 

Interdire une sortie au cinéma pendant les fêtes de fin d’année est un désastre économique pour les salles et, par ricochets, pour l’ensemble de la filière.

Noémie Dumas poursuit : « Nous avons joué notre rôle tout l’été en respectant strictement les règles sanitaires. D’ailleurs aucun Cluster n’a été découvert dans les lieux de culture. Tout l’été nous avons ouvert les salles à perte, c’est seulement à partir du mois d’octobre que nous avons commencé à avoir une fréquentation qui se rapproche de la normalité. Le second confinement a réduit tous nos efforts à néant. Garder les salles fermées pendant les fêtes de fin d’année va mettre à mal le monde du cinéma. Les habitudes se transforment, les spectateurs s’habituent à regarder leurs films sur les sites de streaming. Disney par exemple a profité de la crise sanitaire pour développer sa plateforme. Il faut savoir en plus que si les salles obscures ouvrent aux Etats-Unis, de nombreux films vont fuiter et se retrouver sur le net en téléchargement illégal avant même qu’ils ne soient proposer à l’affiche dans l’hexagone. On pense notamment à Wonder Woman 1984 qui devait sortir initialement cette année. »

Un geste de solidarité : 

Elle termine : « Je voulais ajouter que rallumer les lumières, c’est un acte de protestation mais aussi et surtout un geste de solidarité. Nous voulions faire savoir à nos spectateurs que nous pensons à eux, surtout les plus isolées. Mais nous pensons également aux malades, aux soignants et aux autres corps de métier qui sont à l’arrêt comme nous. »

Pour soutenir votre cinéma, pensez à la carte cadeaux sous le sapin :  

Pour soutenir votre cinéma, pensez aux cartes d’abonnement. Elles permettent d’avoir des tarifs préférentiels. La date de validité est rallongée en fonction des confinements.  Ça peut-être une bonne idée de cadeau puisque ça servira plusieurs fois et dans le même temps ça aidera à soutenir un cinéma de proximité.

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Le Six N’étoiles rallume ses lumières symboliquement mais les portes restent closes.

Pour protester contre la prolongation de la fermeture des lieux de culture, le cinéma le Six N’étoiles à Six-Fours-Les-Plages a rallumé son enseigne lumineuse mardi 15 décembre pendant quelques heures alors que les portes, elles, sont restées closes. 

« Une action nationale (…) les cinémas sont des lieux de liens social et culturel essentiels au coeur des villes. »

Noémie Dumas, directrice de ce cinema de proximité explique : « C’était un geste symbolique et une action nationale. Nous avons souhaité répondre présents à l’appel de la Fédération Nationale des Cinémas Français et de l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai (AFCAE) qui invitaient toutes les salles de cinéma du pays à allumer les enseignes pour souligner la présence des cinémas comme lieux de liens social et culturel, essentiels au coeur des villes et des villages. »

« Quid des sorties scolaires à visées culturelles ? Qu’allons nous dire aux personnes isolées pendant les fêtes qui chassaient la déprime avec une séance de cinéma ? » 

Elle reprend : « Nous savons que la situation est compliquée, et nous n’avons aucunement l’intention de nier la gravité de la crise sanitaire mais nous souhaitons souligner que la culture joue un rôle important. Les enfants ne pouvaient-ils pas continuer les sorties scolaires dans les salles de cinéma ? Que faisons-nous des personnes qui célèbrent seul les fêtes de fin d’année et qui s’accordent une séance pour chasser la mélancolie ? Nous sommes un cinéma de proximité avec des spectateurs fidèles, nous recevons des messages déchirants depuis le début de la crise. »  

« La culture est aujourd’hui sacrifiée ». 

Si la priorité de tous est évidemment de réussir à maîtriser l’épidémie, les professionnels des salles obscures ne comprennent pas l’inégalité de traitement que subit la culture. « Pourquoi la reprise des activités est-elle conditionnée au nombre de cas positifs révélés chaque jour, quand celle de la très grande majorité des commerces et des secteurs économiques, qu’ils soient « essentiels » ou non, n’est pas soumise à ce même principe ? (…) » interroge l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai avant de reprendre dans un communiqué: « Au regret, s’ajoute encore la colère que cette annonce d’une fermeture prolongée des établissements culturels soit aussi tardive, sans considération pour le travail et les investissements – parfois conséquents – qui ont été engagés en vue d’une réouverture le 15 décembre. Nous pensons, pour le cinéma, aux frais engagés par la filière, et d’abord par les distributeurs de films, pour la promotion et la sortie – ou ressortie – des films dans les salles de cinéma sur cette fin d’année. La culture est aujourd’hui sacrifiée. »

Un désastre économique, une aubaine pour les plateformes et le piratage. 

Interdire une sortie au cinéma pendant les fêtes de fin d’année est un désastre économique pour les salles et, par ricochets, pour l’ensemble de la filière.

Noémie Dumas poursuit : « Nous avons joué notre rôle tout l’été en respectant strictement les règles sanitaires. D’ailleurs aucun Cluster n’a été découvert dans les lieux de culture. Tout l’été nous avons ouvert les salles à perte, c’est seulement à partir du mois d’octobre que nous avons commencé à avoir une fréquentation qui se rapproche de la normalité. Le second confinement a réduit tous nos efforts à néant. Garder les salles fermées pendant les fêtes de fin d’année va mettre à mal le monde du cinéma. Les habitudes se transforment, les spectateurs s’habituent à regarder leurs films sur les sites de streaming. Disney par exemple a profité de la crise sanitaire pour développer sa plateforme. Il faut savoir en plus que si les salles obscures ouvrent aux Etats-Unis, de nombreux films vont fuiter et se retrouver sur le net en téléchargement illégal avant même qu’ils ne soient proposer à l’affiche dans l’hexagone. On pense notamment à Wonder Woman 1984 qui devait sortir initialement cette année. »

Un geste de solidarité : 

Elle termine : « Je voulais ajouter que rallumer les lumières, c’est un acte de protestation mais aussi et surtout un geste de solidarité. Nous voulions faire savoir à nos spectateurs que nous pensons à eux, surtout les plus isolées. Mais nous pensons également aux malades, aux soignants et aux autres corps de métier qui sont à l’arrêt comme nous. »

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« Une action nationale (…) les cinémas sont des lieux de liens social et culturel essentiels au coeur des villes. »

Noémie Dumas, directrice de ce cinema de proximité explique : « C’était un geste symbolique et une action nationale. Nous avons souhaité répondre présents à l’appel de la Fédération Nationale des Cinémas Français et de l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai (AFCAE) qui invitaient toutes les salles de cinéma du pays à allumer les enseignes pour souligner la présence des cinémas comme lieux de liens social et culturel, essentiels au coeur des villes et des villages. »

« Quid des sorties scolaires à visées culturelles ? Qu’allons nous dire aux personnes isolées pendant les fêtes qui chassaient la déprime avec une séance de cinéma ? » 

Elle reprend : « Nous savons que la situation est compliquée, et nous n’avons aucunement l’intention de nier la gravité de la crise sanitaire mais nous souhaitons souligner que la culture joue un rôle important. Les enfants ne pouvaient-ils pas continuer les sorties scolaires dans les salles de cinéma ? Que faisons-nous des personnes qui célèbrent seul les fêtes de fin d’année et qui s’accordent une séance pour chasser la mélancolie ? Nous sommes un cinéma de proximité avec des spectateurs fidèles, nous recevons des messages déchirants depuis le début de la crise. »  

« La culture est aujourd’hui sacrifiée ». 

Si la priorité de tous est évidemment de réussir à maîtriser l’épidémie, les professionnels des salles obscures ne comprennent pas l’inégalité de traitement que subit la culture. « Pourquoi la reprise des activités est-elle conditionnée au nombre de cas positifs révélés chaque jour, quand celle de la très grande majorité des commerces et des secteurs économiques, qu’ils soient « essentiels » ou non, n’est pas soumise à ce même principe ? (…) » interroge l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai avant de reprendre dans un communiqué: « Au regret, s’ajoute encore la colère que cette annonce d’une fermeture prolongée des établissements culturels soit aussi tardive, sans considération pour le travail et les investissements – parfois conséquents – qui ont été engagés en vue d’une réouverture le 15 décembre. Nous pensons, pour le cinéma, aux frais engagés par la filière, et d’abord par les distributeurs de films, pour la promotion et la sortie – ou ressortie – des films dans les salles de cinéma sur cette fin d’année. La culture est aujourd’hui sacrifiée. »

Un désastre économique, une aubaine pour les plateformes et le piratage. 

Interdire une sortie au cinéma pendant les fêtes de fin d’année est un désastre économique pour les salles et, par ricochets, pour l’ensemble de la filière.

Noémie Dumas poursuit : « Nous avons joué notre rôle tout l’été en respectant strictement les règles sanitaires. D’ailleurs aucun Cluster n’a été découvert dans les lieux de culture. Tout l’été nous avons ouvert les salles à perte, c’est seulement à partir du mois d’octobre que nous avons commencé à avoir une fréquentation qui se rapproche de la normalité. Le second confinement a réduit tous nos efforts à néant. Garder les salles fermées pendant les fêtes de fin d’année va mettre à mal le monde du cinéma. Les habitudes se transforment, les spectateurs s’habituent à regarder leurs films sur les sites de streaming. Disney par exemple a profité de la crise sanitaire pour développer sa plateforme. Il faut savoir en plus que si les salles obscures ouvrent aux Etats-Unis, de nombreux films vont fuiter et se retrouver sur le net en téléchargement illégal avant même qu’ils ne soient proposer à l’affiche dans l’hexagone. On pense notamment à Wonder Woman 1984 qui devait sortir initialement cette année. »

Un geste de solidarité : 

Elle termine : « Je voulais ajouter que rallumer les lumières, c’est un acte de protestation mais aussi et surtout un geste de solidarité. Nous voulions faire savoir à nos spectateurs que nous pensons à eux, surtout les plus isolées. Mais nous pensons également aux malades, aux soignants et aux autres corps de métier qui sont à l’arrêt comme nous. »

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