Depuis 2017, la Ligue Slam de France et la Fondation Culture&Diversité organisent le Trophée Slam à l’école qui a pour objectif de proposer à des collégiens un accès ludique et original à l’écriture. Cet art, qui semble être de la poésie urbaine rythmée, a accédé à une notoriété méritée auprès du grand public, en France, grâce à Grand Corps Malade dont l’album Midi 20 lui fera remporter deux Victoires de la Musique en 2007.
Auprès des jeunes, c’est le début d’une nouvelle effervescence. L’artiste Signé K.Nu qui intervient au lycée professionnel de la Coudoulière pour quelques ateliers explique : « C’est une bénédiction pour la jeunesse et l’Education Nationale l’a bien compris. Il y a d’ailleurs, selon la filière, une épreuve atelier de Slam au Baccalauréat. Cette pratique permet de découvrir ou de redécouvrir le poids des mots et de les utiliser avec force. Les plus jeunes apprennent à faire des rimes, des alexandrins. Ce n’est rien de plus que de la poésie en rythme. Mais en passant par la musique, on donne un médium aux plus jeunes qu’ils reconnaissent et qu’ils peuvent, ainsi, s’approprier. »
Après avoir fait réciter aux élèves les textes qu’ils ont eux-même composé, il poursuit : « Le Slam apprend également l’affirmation de soi devant un public. C’est un art qui se partage. Il faut y mettre de la conviction, du coeur, raconter une histoire en utilisant la gestuelle, son corps. Les élèves sont timides à cet âge, mais au fil des ateliers, petit à petit, on les voit évoluer et prendre en confiance. C’est à la fois beau et touchant. J’espère que d’autres lycées de la région feront la démarche. »
