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mardi 5 novembre 2024

Les côtes varoises immortalisées à la peinture à huile

Il y a les Embiez, les deux-frères, mais aussi un paysage du Mont Salva et quelques instants capturés en mer dans la rade Toulonnaise. Qu’on se le dise, l’exposition que propose François Egon est une invitation au voyage subtile. Si l’homme a fait le tour du monde de par son métier et qu’il a vécu de nombreuses années dans les ports en Afrique, ce sont les paysages de la région Toulonnaise qui l’ont ému dernièrement. Comme un retour au source, muni de ses pinceaux qu’il avait « toujours gardé en tête s’il n’avait pu les avoir en mains pendant de nombreuses années », l’artiste dévoile la mer sous toutes ses formes.

L’art, une histoire de famille.

Il raconte : « Si je suis né dans une famille où l’art avait une place très importante,  j’ai toujours été un autodidacte. Chez moi, ma mère pouvait passer des heures à peindre. Nous avions tous une certaine sensibilité. Que ce soit ma soeur ou mon frère, personne n’a décidé de vivre de l’art, mais chez nous, tout est prétexte à faire de belles choses. Quand mon métier m’a entrainé aux quatre coins du monde, je ne pouvais pas voyager avec un chevalet et du matériel sous le bras, mais à chaque instant, je revenais à la peinture. C’est une façon de penser je crois. Vous faites autre chose, et tout d’un coup vous êtes happé par un paysage, une lumière. Quelque chose s’inscrit dans votre tête. J’ai pu reprendre mes pinceaux il y a cinq ans, et depuis je ne m’arrête plus de créer. »

Une fascination pour la matière. 

Pour ce faire, l’artiste a choisi la peinture à huile, même s’il admet aimer faire quelques croquis, de la photographie et utiliser des pastels parfois. « J’ai un rapport très charnel avec la peinture et la matière. J’aime voir du relief, faire passer une émotion dans les coups de pinceau. Si je décide de travailler sur une scène en mer avec des vagues qui font du remous, je vais utiliser des couteaux plutôt que des pinceaux. Le geste est plus dur, le tableau possède pas mal de relief. On voit la violence de la mer dans la matière. J’aime beaucoup ça. » Un regret, tout de même, si l’homme aime se nourrir des instants de vie et de ce que la nature a de plus beaux à offrir, il admet ne pas pouvoir travailler « sur modèle ». « Il ne faut pas se leurrer, la lumière change trop vite, rien est statique dans la nature. Si j’aime m’inspirer des impressionnistes, je sais qu’il faut distinguer la légende du réel. Lorsque Claude Monet immortalisait le brouillard à Londres dans une série de tableaux intitulée « Houses of Parliament », il ne capturait rien sur le vif. Il prennait le train, plusieurs fois par jour pour s’inspirer, graver les nuances dans son esprit et travaillait dans son atelier ensuite. Je fais la même chose quand je pars en mer, je fais aussi des croquis … et j’ai la chance de pouvoir prendre des photos. » 

Exposition à découvrir jusqu’au 3 juillet prochain à L’espace Jules de Greling au Brusc.

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Les côtes varoises immortalisées à la peinture à huile

Il y a les Embiez, les deux-frères, mais aussi un paysage du Mont Salva et quelques instants capturés en mer dans la rade Toulonnaise. Qu’on se le dise, l’exposition que propose François Egon est une invitation au voyage subtile. Si l’homme a fait le tour du monde de par son métier et qu’il a vécu de nombreuses années dans les ports en Afrique, ce sont les paysages de la région Toulonnaise qui l’ont ému dernièrement. Comme un retour au source, muni de ses pinceaux qu’il avait « toujours gardé en tête s’il n’avait pu les avoir en mains pendant de nombreuses années », l’artiste dévoile la mer sous toutes ses formes.

L’art, une histoire de famille.

Il raconte : « Si je suis né dans une famille où l’art avait une place très importante,  j’ai toujours été un autodidacte. Chez moi, ma mère pouvait passer des heures à peindre. Nous avions tous une certaine sensibilité. Que ce soit ma soeur ou mon frère, personne n’a décidé de vivre de l’art, mais chez nous, tout est prétexte à faire de belles choses. Quand mon métier m’a entrainé aux quatre coins du monde, je ne pouvais pas voyager avec un chevalet et du matériel sous le bras, mais à chaque instant, je revenais à la peinture. C’est une façon de penser je crois. Vous faites autre chose, et tout d’un coup vous êtes happé par un paysage, une lumière. Quelque chose s’inscrit dans votre tête. J’ai pu reprendre mes pinceaux il y a cinq ans, et depuis je ne m’arrête plus de créer. »

Une fascination pour la matière. 

Pour ce faire, l’artiste a choisi la peinture à huile, même s’il admet aimer faire quelques croquis, de la photographie et utiliser des pastels parfois. « J’ai un rapport très charnel avec la peinture et la matière. J’aime voir du relief, faire passer une émotion dans les coups de pinceau. Si je décide de travailler sur une scène en mer avec des vagues qui font du remous, je vais utiliser des couteaux plutôt que des pinceaux. Le geste est plus dur, le tableau possède pas mal de relief. On voit la violence de la mer dans la matière. J’aime beaucoup ça. » Un regret, tout de même, si l’homme aime se nourrir des instants de vie et de ce que la nature a de plus beaux à offrir, il admet ne pas pouvoir travailler « sur modèle ». « Il ne faut pas se leurrer, la lumière change trop vite, rien est statique dans la nature. Si j’aime m’inspirer des impressionnistes, je sais qu’il faut distinguer la légende du réel. Lorsque Claude Monet immortalisait le brouillard à Londres dans une série de tableaux intitulée « Houses of Parliament », il ne capturait rien sur le vif. Il prennait le train, plusieurs fois par jour pour s’inspirer, graver les nuances dans son esprit et travaillait dans son atelier ensuite. Je fais la même chose quand je pars en mer, je fais aussi des croquis … et j’ai la chance de pouvoir prendre des photos. » 

Exposition à découvrir jusqu’au 3 juillet prochain à L’espace Jules de Greling au Brusc.

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L’art, une histoire de famille.

Il raconte : « Si je suis né dans une famille où l’art avait une place très importante,  j’ai toujours été un autodidacte. Chez moi, ma mère pouvait passer des heures à peindre. Nous avions tous une certaine sensibilité. Que ce soit ma soeur ou mon frère, personne n’a décidé de vivre de l’art, mais chez nous, tout est prétexte à faire de belles choses. Quand mon métier m’a entrainé aux quatre coins du monde, je ne pouvais pas voyager avec un chevalet et du matériel sous le bras, mais à chaque instant, je revenais à la peinture. C’est une façon de penser je crois. Vous faites autre chose, et tout d’un coup vous êtes happé par un paysage, une lumière. Quelque chose s’inscrit dans votre tête. J’ai pu reprendre mes pinceaux il y a cinq ans, et depuis je ne m’arrête plus de créer. »

Une fascination pour la matière. 

Pour ce faire, l’artiste a choisi la peinture à huile, même s’il admet aimer faire quelques croquis, de la photographie et utiliser des pastels parfois. « J’ai un rapport très charnel avec la peinture et la matière. J’aime voir du relief, faire passer une émotion dans les coups de pinceau. Si je décide de travailler sur une scène en mer avec des vagues qui font du remous, je vais utiliser des couteaux plutôt que des pinceaux. Le geste est plus dur, le tableau possède pas mal de relief. On voit la violence de la mer dans la matière. J’aime beaucoup ça. » Un regret, tout de même, si l’homme aime se nourrir des instants de vie et de ce que la nature a de plus beaux à offrir, il admet ne pas pouvoir travailler « sur modèle ». « Il ne faut pas se leurrer, la lumière change trop vite, rien est statique dans la nature. Si j’aime m’inspirer des impressionnistes, je sais qu’il faut distinguer la légende du réel. Lorsque Claude Monet immortalisait le brouillard à Londres dans une série de tableaux intitulée « Houses of Parliament », il ne capturait rien sur le vif. Il prennait le train, plusieurs fois par jour pour s’inspirer, graver les nuances dans son esprit et travaillait dans son atelier ensuite. Je fais la même chose quand je pars en mer, je fais aussi des croquis … et j’ai la chance de pouvoir prendre des photos. » 

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