Le jardin remarquable de la Maison du Cygne, en période de congés scolaires, ressemblent à un véritable camps de vacances à ciel ouvert pour les enfants. Si certains viennent profiter de l’espace en famille, d’autres n’hésitent pas à s’inscrire aux différents ateliers intergénérationnels proposés par la ville.
Anne, médiatrice culturelle raconte : « Ce mercredi nous allons réaliser des créations avec de la nature morte en utilisant le cyanotype. C’est un procédé photographique monochrome qui fonctionne grâce à un mélange chimique qui va devenir photosensible. Disposant donc une feuille imbibée du produit, les enfants vont être amenés à réaliser une oeuvre en superposant par dessus de la matière trouvée dans la nature : plume, fleurs, morceaux de bois (…). Après une exposition au soleil, le fer des surfaces qui contiennent du produit vont devenir bleu cyan. Tout ce qui a été disposés sur les feuilles, empêchant le soleil de passer, va créer une empreinte. »
Si le procédé amuse les enfants dès les premiers instants, l’après-midi a également été pensé de sorte à ce que différentes générations se côtoient. « Nous appelons ce genre de moment, le parcours famille car nous souhaitons impliquer les parents et les grands-parents dans l’atelier. Divertir les enfants est une chose, réunir les familles en est une autre toute aussi plaisante. » Et pendant que les enfants passent à la seconde étape du processus et s’apprêtent à déposer leur création au soleil, quelques éclats de rire un peu plus loin laissent comprendre qu’une poignée de parents sont en train de se prendre au jeu. À l’abri des regards, ces derniers, essaient également d’agencer quelques éléments sur un fond monochrome qui changera bientôt de couleurs. Valérie est la seconde médiatrice du jour. De son point de vue, il est important que les enfants, en plus de s’être amusés, puissent repartir avec un bagage culturel.
Elle poursuit : « Le moment a été imaginé en rapport à une résidence d’artiste qui avait eu lieu à la Maison du Patrimoine l’année passée. Il y a donc un véritable lien avec l’activité de la ville en matière d’art. Qui plus est, avant de commencer l’atelier, nous avons expliqué à chacun la naissance du procédé et son inventeur, John Frédéric William Herschel, un pionnier de la photographie qui était physicien et météorologue. Ils sont présents pour pratiquer mais aussi pour apprendre et comprendre. Et avec une collation en avant leur départ, nous serons certaines que le moment aura été utile à tous en plus de leur avoir été agréable. »
Parions que les enfants reprendront donc le chemin de l’école, la semaine prochaine, avec des dessins plein le cartable et de nouveaux savoirs plein la tête.