En 2019, le Ministère des Sports lançait à Toulon, la Journée nationale de prévention des noyades. 3 ans après, la Ville a consacré une semaine entière à sensibiliser les petits Toulonnais des écoles élémentaires et des centres de loisirs. Du 27 juin au 1er juillet, que ce soit au stade nautique du Port-Marchand ou sur les plages du Mourillon le 29 juin, près de 500 enfants ont appris les gestes qui sauvent. Entre le 1er juin et le 31 août 2021, 1 983 noyades dont 250 mortelles ont été enregistrées en France. Elles sont la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.
« C’était trop bien ! On a appris plein de choses. Maintenant, on sait comment appeler les pompiers ». Giulia, Lana, Lilly-Rose, Samuel et tous leurs camarades du centre de loisirs avaient rendez-vous, ce mercredi matin sur les plages du Mourillon pour apprendre les gestes qui sauvent, de la noyade notamment. En 2021, l’enquête triennale de Santé publique France mettait en évidence que les noyades étaient la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Sur les 1 983 cas recensés, 250 étaient suivis de décès.
Pour en réduire leur nombre, le Ministère des Sports a lancé, en 2019, depuis Toulon, la journée nationale des noyades. Ville littorale, la capitale du Var est allée plus loin que les recommandations gouvernementales en organisant, du 27 juin au 1er juillet, toute une semaine de sensibilisation aux risques liés à la baignade, que celle-ci ait lieu en piscine ou en mer. « Il est nécessaire d’inculquer aux petits Toulonnais la bonne façon d’appréhender l’eau et la mer afin de limiter les risques de noyades et ainsi sécuriser les baignades », explique Laurent Bonnet, adjoint au maire en charge des Sports.
Appeler les secours, mettre en PLS, utiliser un défibrilateur
Appeler les secours, mettre une victime en position latérale de sécurité (PLS), utiliser un défibrillateur : au travers de petites saynètes animés par les maîtres-nageurs toulonnais ou les agents de sécurité civile communale, les enfants de Saint-Dominique ont appris les gestes qui sauvent. Tour à tour victime ou témoin, ils se sont prêtés au jeu. « Monsieur, monsieur, est que vous m’entendez ? Si vous m’entendez, clignez des yeux ou serrez ma main… » Allongé sur un tapis, le copain de Samuel ne bouge pas. « Il est inconscient. Qu’est-ce que tu dois faire ? », lui demande alors l’agent de la sécurité civile communale. Joignant le geste à la parole, Samuel vérifie la respiration, dégage les voies respiratoires, se penche pour vérifier le souffle et vérifier si le thorax se soulève. Puis le garçonnet exécute les consignes qui lui avaient été expliquées lors de l’exercice précédent. Il prend la main gauche de son copain, la place contre sa joue droite. « Maintenant que tu as fait le « check de l’amitié », tu vas pouvoir le faire pivoter. Mais il faut d’abord que plie sa jambe gauche »…Plus loin, c’est Lilly-Rose qui apprend à donner les bonnes informations aux secours : décrire les lieux, le nombre et l’état des victimes.
500 petits toulonnais sensibilisés
« Nous voulons inculquer aux enfants les bons réflexes pour éviter des drames. C’est par la pratique que les enfants retiennent le mieux et c’est le devoir de la politique publique de les accompagner vers l’eau en toute sécurité », poursuit Laurent Bonnet. 500 petits Toulonnais, élèves de CM1 ou inscrits dans les centres de loisirs, participent à cette semaine de sensibilisation qui se déroule à la fois sur les plages du Mourillon et au stade nautique du Port-Marchand.
À la différence de l’action de prévention menée au bord du bassin où leur aisance aquatique a été évaluée, les enfants ont pu se mettre à l’eau ou assister aux démonstrations de sauvetage aquatique avec des chiens terre-neuve. Possédant les pattes palmées, force et endurance, ces chiens sont considérés comme de véritables Saint-Bernard des mers, en servant de bouées locomotives aux sauveteurs.
Ce mercredi, la baignade était interdite. Les pavillons rouge et surtout violet, indiquant un risque de pollution suite aux violents orages de mardi après-midi, flottaient sur les mâts des différentes anses. Ils ont néanmoins permis une « leçon de choses, puisque les enfants ont visité un poste de secours où la nouvelle règlementation des drapeaux de baignade leur est expliquée », poursuit l’élu.
Avant de regagner leur centre de loisirs, tous ont répété une dernière fois avec les maîtres-nageurs les trois grandes règles de la prévention : « nager dans des zones sécurisées, vérifier les conditions de baignade et connaître ses capacités ».
Un nouveau décret en vigueur depuis le 31 janvier 2022. Après 60 ans de bons et loyaux services revisite la signalétique réglementaire (couleur, forme et dimension des flammes) pour être harmonisée au niveau international. Ce besoin de clarification s’inscrit dans la volonté affichée du ministère des Sports de prévenir les risques de noyades. L’évolution la plus marquante concerne la délimitation de la zone de baignade. Présentes de manière disparate en France, les flammes bleues sont remplacées par des drapeaux (rouge et jaune) indiquant une baigne surveillée pendant l’horaire d’ouverture des postes de secours. Le pavillon à damier blanc et noir marque une zone de pratique aquatique et nautique.
