Une centaine d’enfants du quartier Berthe se sont penchés sur la Convention internationale des droits de l’enfant. Leur réflexion a donné lieu à une installation collective, inaugurée vendredi 22 novembre dernier.
L’Espace Jeunes Wallon du Centre social et culturel Nelson-Mandela a voulu célébrer le 30ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) « de manière originale, éducative et ludique », explique Anne Laurence Petetin, directrice adjointe de la structure.
Durant la semaine du 18 au 22 novembre, plus de cent enfants et adolescents – le projet a associé des élèves du collège Henri-Wallon et de l’école Victor-Hugo – ont pu dialoguer et réfléchir à leur condition à partir d’un résumé en dix points, élaboré par les Francas, des 54 articles de la CIDE. Mais également en s’appuyant sur des photos, et documents tel « le film « Girl rising », qui évoque l’accès à l’éducation pour les filles », raconte Hélène Tiné, professeur d’Histoire-Géographie au collège Henri-Wallon qui a participé au projet. Les jeunes Seynois ont ainsi « faire des parallèles avec la situation d’autres enfants dans le monde », souligne Anne Laurence Petetin.
« Le droit de jouer, le droit de se soigner »
Iyed – qui à l’issue de cette Semaine des droits de l’enfant, se verrait bien, plus tard, « travailler à l’Unicef » – , Wissem, Gabriel, Meriame, Tania, Melissa, Rihanna… sont en 6ème au collège Henri-Wallon. Et ils revendiquent leur « droit de jouer » comme « leur droit de se soigner ». Mais ils s’émeuvent aussi du sort « des enfants pauvres, des enfants soldats, des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école… ». Iyed, relève néanmoins que « l’égalité » de « Liberté Égalité Fraternité » n’est pas toujours respectée » (il a participé à un précédent projet du CSC Nelson-Mandela autour de la divise nationale). Ce qui ne l’empêche pas d’analyser : « Nous, on a de la chance. » Aussi ajoute-t-il, « on voudrait que tous les enfants soient heureux comme nous. » Il a d’ailleurs si bien pris à cœur ce projet, qu’il tient à faire passer un message aux autres enfants : « En cas de problème, il faut appeler le 119 (Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger). »
Toutes ces pensées, les enfants les ont retranscrites en mots et en dessins, qui à l’image des drapeaux de prière des bouddhistes tibétains dans l’Himalaya, flottent à présent sur la passerelle reliant l’Espace jeune au collège Henri-Wallon, pour se disperser au gré des passages et des courants d’air. Cette installation collective, qui « vit », été inaugurée vendredi 22 novembre dernier.
Et bravo aux jeunes du collège Henri-Wallon, qui, toujours dans le cadre du projet mené par le CSC Nelson-Mandela à l’occasion des 30 ans de la CIDE, ont été sélectionnés « Coup de cœur » du jury au concours d’affiches « Agis pour tes droits ».
Laurence Artaud. Le Seynois.