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jeudi 31 juillet 2025

Les Rameurs du Brusc : quand la tradition de la rame défie le mistral

Une pratique aussi ancienne que la Méditerranée elle-même

Bien avant les voiles, bien avant les moteurs, les hommes de Provence ont appris à lire la mer à la force de leurs bras. La rame traditionnelle est née dans le sillage des pêcheurs, des passeurs, des marins côtiers qui, chaque jour, s’éloignaient du rivage à bord de barques solides et maniables. Ces embarcations — pointus, barquettes marseillaises, gourses ou nacelles — ont longtemps été l’outil de travail des gens de mer.

Le pointu, symbole flottant d’un art de vivre

Le pointu provençal, avec sa proue effilée et ses couleurs vives, est l’un des témoins les plus emblématiques de cette tradition. Manié à la rame pour approcher les filets, franchir les digues ou rentrer au port sans vent, il représente plus qu’un bateau : un lien direct avec le patrimoine maritime méditerranéen, transmis de génération en génération.

À Six-Fours-les-Plages, le petit port du Brusc n’a pas oublié ces silhouettes. Les rameurs d’aujourd’hui y prolongent les gestes d’hier, dans un cadre où le patrimoine maritime est encore vivant.

Les Rameurs du Brusc, mémoire active de la tradition

Fondée en 1990, l’association Les Rameurs du Brusc est bien plus qu’un club sportif : c’est une école de la mer, un lieu de transmission et un espace intergénérationnel. Ici, on rame pour l’effort, pour la convivialité, mais aussi pour perpétuer une culture. Les barques restaurées, soigneusement entretenues, glissent encore dans les eaux turquoise de la lagune.

Le club participe régulièrement aux défis régionaux, aux rencontres interclubs, et ouvre ses rames aux scolaires comme aux seniors. Il incarne une vision associative fondée sur le bénévolat, le partage et la passion.

Un sport patrimonial qui résiste au vent

Dans les années 1980-1990, alors que la pêche traditionnelle décline, des passionnés de toute la côte méditerranéenne — de Sanary à La Ciotat, en passant par Bandol ou Carqueiranne — remettent les rames à l’eau. La rame devient un sport, mais sans jamais renier son ancrage patrimonial.

La création en 1995 de la Fédération Française de Rame Traditionnelle (FFRT) donne un cadre à cette pratique devenue discipline. Les Rameurs du Brusc s’y inscrivent pleinement, en organisant des compétitions et en y inscrivant une forte dimension humaine.

⛵ Le défi du vent : un week-end sous le signe de l’endurance

Ce week-end, le Défi des Rameurs du Brusc a tenu bon, malgré un mistral violent soufflant en rafales jusqu’à 70 km/h. Pour cette course chronométrée de rame traditionnelle, 80 rameurs de plus de 65 ans ont pris la mer. Venus de toute la région, mais aussi de Sète ou de Théoule, ils ont affronté les éléments dans un esprit de solidarité et de bravoure.

« Le défi était de taille », confie Éric Vimfles, président du club. « On a dû revoir le parcours pour longer la côte. Avec plus d’une tonne à déplacer à la seule force des rames, et un vent de face soufflant en rafales, ils ont été tout simplement remarquables. »

Plus qu’un exploit sportif, ce défi est un hommage vivant à ceux qui, hier encore, faisaient corps avec la mer.

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Les Rameurs du Brusc : quand la tradition de la rame défie le mistral

Une pratique aussi ancienne que la Méditerranée elle-même

Bien avant les voiles, bien avant les moteurs, les hommes de Provence ont appris à lire la mer à la force de leurs bras. La rame traditionnelle est née dans le sillage des pêcheurs, des passeurs, des marins côtiers qui, chaque jour, s’éloignaient du rivage à bord de barques solides et maniables. Ces embarcations — pointus, barquettes marseillaises, gourses ou nacelles — ont longtemps été l’outil de travail des gens de mer.

Le pointu, symbole flottant d’un art de vivre

Le pointu provençal, avec sa proue effilée et ses couleurs vives, est l’un des témoins les plus emblématiques de cette tradition. Manié à la rame pour approcher les filets, franchir les digues ou rentrer au port sans vent, il représente plus qu’un bateau : un lien direct avec le patrimoine maritime méditerranéen, transmis de génération en génération.

À Six-Fours-les-Plages, le petit port du Brusc n’a pas oublié ces silhouettes. Les rameurs d’aujourd’hui y prolongent les gestes d’hier, dans un cadre où le patrimoine maritime est encore vivant.

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Fondée en 1990, l’association Les Rameurs du Brusc est bien plus qu’un club sportif : c’est une école de la mer, un lieu de transmission et un espace intergénérationnel. Ici, on rame pour l’effort, pour la convivialité, mais aussi pour perpétuer une culture. Les barques restaurées, soigneusement entretenues, glissent encore dans les eaux turquoise de la lagune.

Le club participe régulièrement aux défis régionaux, aux rencontres interclubs, et ouvre ses rames aux scolaires comme aux seniors. Il incarne une vision associative fondée sur le bénévolat, le partage et la passion.

Un sport patrimonial qui résiste au vent

Dans les années 1980-1990, alors que la pêche traditionnelle décline, des passionnés de toute la côte méditerranéenne — de Sanary à La Ciotat, en passant par Bandol ou Carqueiranne — remettent les rames à l’eau. La rame devient un sport, mais sans jamais renier son ancrage patrimonial.

La création en 1995 de la Fédération Française de Rame Traditionnelle (FFRT) donne un cadre à cette pratique devenue discipline. Les Rameurs du Brusc s’y inscrivent pleinement, en organisant des compétitions et en y inscrivant une forte dimension humaine.

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« Le défi était de taille », confie Éric Vimfles, président du club. « On a dû revoir le parcours pour longer la côte. Avec plus d’une tonne à déplacer à la seule force des rames, et un vent de face soufflant en rafales, ils ont été tout simplement remarquables. »

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Le pointu, symbole flottant d’un art de vivre

Le pointu provençal, avec sa proue effilée et ses couleurs vives, est l’un des témoins les plus emblématiques de cette tradition. Manié à la rame pour approcher les filets, franchir les digues ou rentrer au port sans vent, il représente plus qu’un bateau : un lien direct avec le patrimoine maritime méditerranéen, transmis de génération en génération.

À Six-Fours-les-Plages, le petit port du Brusc n’a pas oublié ces silhouettes. Les rameurs d’aujourd’hui y prolongent les gestes d’hier, dans un cadre où le patrimoine maritime est encore vivant.

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Fondée en 1990, l’association Les Rameurs du Brusc est bien plus qu’un club sportif : c’est une école de la mer, un lieu de transmission et un espace intergénérationnel. Ici, on rame pour l’effort, pour la convivialité, mais aussi pour perpétuer une culture. Les barques restaurées, soigneusement entretenues, glissent encore dans les eaux turquoise de la lagune.

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Dans les années 1980-1990, alors que la pêche traditionnelle décline, des passionnés de toute la côte méditerranéenne — de Sanary à La Ciotat, en passant par Bandol ou Carqueiranne — remettent les rames à l’eau. La rame devient un sport, mais sans jamais renier son ancrage patrimonial.

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« Le défi était de taille », confie Éric Vimfles, président du club. « On a dû revoir le parcours pour longer la côte. Avec plus d’une tonne à déplacer à la seule force des rames, et un vent de face soufflant en rafales, ils ont été tout simplement remarquables. »

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