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mercredi 20 novembre 2024

Les souvenirs d’antan ont été conté au Brusc

Plusieurs fois dans l’été, André Mercheyer dévoile ses trouvailles sur grand écran au quai de la prud’homie. Passionné par les anecdotes locales, ce Bruscain depuis les années 50 a pris l’habitude de récolter auprès des riverains : photos anciennes, cartes postales et anecdotes. Au mois d’aout, devant près de 350 personnes, il a raconté la vie d’autrefois pour que rien ne s’efface.

La route du sel pendant onze siècles. 

Il explique : « On pourrait croire que la mémoire collective est puissante, mais ce qui faisait le quotidien dans le temps s’oublie vite. Par exemple, il y avait la route du sel entre les Embiez, le Gaou et le Brusc. Les hommes transportaient ce que l’on appelait avant l’or blanc sur leur dos, traversaient les flots à pied, puis chargeaient leurs cargaisons sur les bateaux qui attendaient au port. Pendant onze siècles, on a exploité le sel ici même. La production s’est arrêté et il y a cinquante ans à peine et presque tout le monde a déjà oublié ce fait. » 

Si l’homme se défend d’être un historien, stipulant qu’il n’est qu’un passeur d’anecdotes, il n’oublie pas de citer les métiers d’autrefois qui faisaient le quotidien de nos aînés. « Il y avait les ouvriers de l’usine des tuileries évidemment, mais on fabriquait aussi des boules de pétanque à l’aide de clous métalliques. Et dans les années 1970, nous avons eu la première femme pêcheur de PACA sur nos terres. Son mari était tombé malade, et Mme Bonnaud avait à coeur de poursuivre son affaire. C’était une femme avec un grand caractère, elle a notamment passé son permis de conduire à l’âge de 75 ans. » 

Des requins et des flamands roses.

Concernant la baie, là non plus, les souvenirs partagés ne manquent pas. « Au cours du siècle dernier, on a pêché 4 requins. Quand cela arrivait, on posait devant un appareil photo avec, puis, un grand camion venait pour emmener la bête. Là, on récupérait le foie de l’animal pour en faire des produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Rien ne se perdait! » Autre fait remarquable, les habitants du petit port de pêche avaient l’habitude de croiser des flamands roses, mais malheureusement, l’espèce a fini par quitter nos côtes, ne trouvant plus assez de crabes et de crevettes pour se nourrir. Un temps, il y a même eu des cygnes que l’on a essayé de faire s’adapter à l’eau de mer du coté de l’institut océanographique.

Emotion dans l’assistance.

Parfois les choses se passent d’un telle façon que l’on peut imaginer que certains signes nous viennent d’ailleurs. André possède des centaines de photos anciennes. Il n’en choisi qu’un petit nombre pour ses soirées et les change pour renouveler son discours à chaque fois. Ce soir-là, il décide de parler du fait, que pour se rendre sur l’île du Gaou, il fallait s’acquitter, à l’époque,  d’une petite somme auprès d’un employé municipal. Il dévoile donc une photographie où l’agent en fonction ce jour-là est un remplaçant venu seulement pour la journée. Emotion dans l’assistance. Il s’agit de Mr Bersano qui nous a quitté le mois dernier. Son fils, présent ce soir là, a pu recevoir un sourire de son père, à quelques quarante années de distance.

Dans les années 80, l’île du Gaou était utilisé pour camper. Il n’était pas rare de voir alors les caravanes « flotter sur les eaux ». En réalité, les vacanciers utilisaient pour traverser : la route du sel. Pendant toute l’année, des employés empruntaient ce couloir à pied et chargés de sacs. Pour assurer la sécurité des travailleurs, on avait fait renforcer le sol avec des dalles. Ainsi, il était possible dans le temps de « rouler sur l’eau » sans s’enfoncer dans la lagune.

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Les souvenirs d’antan ont été conté au Brusc

Plusieurs fois dans l’été, André Mercheyer dévoile ses trouvailles sur grand écran au quai de la prud’homie. Passionné par les anecdotes locales, ce Bruscain depuis les années 50 a pris l’habitude de récolter auprès des riverains : photos anciennes, cartes postales et anecdotes. Au mois d’aout, devant près de 350 personnes, il a raconté la vie d’autrefois pour que rien ne s’efface.

La route du sel pendant onze siècles. 

Il explique : « On pourrait croire que la mémoire collective est puissante, mais ce qui faisait le quotidien dans le temps s’oublie vite. Par exemple, il y avait la route du sel entre les Embiez, le Gaou et le Brusc. Les hommes transportaient ce que l’on appelait avant l’or blanc sur leur dos, traversaient les flots à pied, puis chargeaient leurs cargaisons sur les bateaux qui attendaient au port. Pendant onze siècles, on a exploité le sel ici même. La production s’est arrêté et il y a cinquante ans à peine et presque tout le monde a déjà oublié ce fait. » 

Si l’homme se défend d’être un historien, stipulant qu’il n’est qu’un passeur d’anecdotes, il n’oublie pas de citer les métiers d’autrefois qui faisaient le quotidien de nos aînés. « Il y avait les ouvriers de l’usine des tuileries évidemment, mais on fabriquait aussi des boules de pétanque à l’aide de clous métalliques. Et dans les années 1970, nous avons eu la première femme pêcheur de PACA sur nos terres. Son mari était tombé malade, et Mme Bonnaud avait à coeur de poursuivre son affaire. C’était une femme avec un grand caractère, elle a notamment passé son permis de conduire à l’âge de 75 ans. » 

Des requins et des flamands roses.

Concernant la baie, là non plus, les souvenirs partagés ne manquent pas. « Au cours du siècle dernier, on a pêché 4 requins. Quand cela arrivait, on posait devant un appareil photo avec, puis, un grand camion venait pour emmener la bête. Là, on récupérait le foie de l’animal pour en faire des produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Rien ne se perdait! » Autre fait remarquable, les habitants du petit port de pêche avaient l’habitude de croiser des flamands roses, mais malheureusement, l’espèce a fini par quitter nos côtes, ne trouvant plus assez de crabes et de crevettes pour se nourrir. Un temps, il y a même eu des cygnes que l’on a essayé de faire s’adapter à l’eau de mer du coté de l’institut océanographique.

Emotion dans l’assistance.

Parfois les choses se passent d’un telle façon que l’on peut imaginer que certains signes nous viennent d’ailleurs. André possède des centaines de photos anciennes. Il n’en choisi qu’un petit nombre pour ses soirées et les change pour renouveler son discours à chaque fois. Ce soir-là, il décide de parler du fait, que pour se rendre sur l’île du Gaou, il fallait s’acquitter, à l’époque,  d’une petite somme auprès d’un employé municipal. Il dévoile donc une photographie où l’agent en fonction ce jour-là est un remplaçant venu seulement pour la journée. Emotion dans l’assistance. Il s’agit de Mr Bersano qui nous a quitté le mois dernier. Son fils, présent ce soir là, a pu recevoir un sourire de son père, à quelques quarante années de distance.

Dans les années 80, l’île du Gaou était utilisé pour camper. Il n’était pas rare de voir alors les caravanes « flotter sur les eaux ». En réalité, les vacanciers utilisaient pour traverser : la route du sel. Pendant toute l’année, des employés empruntaient ce couloir à pied et chargés de sacs. Pour assurer la sécurité des travailleurs, on avait fait renforcer le sol avec des dalles. Ainsi, il était possible dans le temps de « rouler sur l’eau » sans s’enfoncer dans la lagune.

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La route du sel pendant onze siècles. 

Il explique : « On pourrait croire que la mémoire collective est puissante, mais ce qui faisait le quotidien dans le temps s’oublie vite. Par exemple, il y avait la route du sel entre les Embiez, le Gaou et le Brusc. Les hommes transportaient ce que l’on appelait avant l’or blanc sur leur dos, traversaient les flots à pied, puis chargeaient leurs cargaisons sur les bateaux qui attendaient au port. Pendant onze siècles, on a exploité le sel ici même. La production s’est arrêté et il y a cinquante ans à peine et presque tout le monde a déjà oublié ce fait. » 

Si l’homme se défend d’être un historien, stipulant qu’il n’est qu’un passeur d’anecdotes, il n’oublie pas de citer les métiers d’autrefois qui faisaient le quotidien de nos aînés. « Il y avait les ouvriers de l’usine des tuileries évidemment, mais on fabriquait aussi des boules de pétanque à l’aide de clous métalliques. Et dans les années 1970, nous avons eu la première femme pêcheur de PACA sur nos terres. Son mari était tombé malade, et Mme Bonnaud avait à coeur de poursuivre son affaire. C’était une femme avec un grand caractère, elle a notamment passé son permis de conduire à l’âge de 75 ans. » 

Des requins et des flamands roses.

Concernant la baie, là non plus, les souvenirs partagés ne manquent pas. « Au cours du siècle dernier, on a pêché 4 requins. Quand cela arrivait, on posait devant un appareil photo avec, puis, un grand camion venait pour emmener la bête. Là, on récupérait le foie de l’animal pour en faire des produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Rien ne se perdait! » Autre fait remarquable, les habitants du petit port de pêche avaient l’habitude de croiser des flamands roses, mais malheureusement, l’espèce a fini par quitter nos côtes, ne trouvant plus assez de crabes et de crevettes pour se nourrir. Un temps, il y a même eu des cygnes que l’on a essayé de faire s’adapter à l’eau de mer du coté de l’institut océanographique.

Emotion dans l’assistance.

Parfois les choses se passent d’un telle façon que l’on peut imaginer que certains signes nous viennent d’ailleurs. André possède des centaines de photos anciennes. Il n’en choisi qu’un petit nombre pour ses soirées et les change pour renouveler son discours à chaque fois. Ce soir-là, il décide de parler du fait, que pour se rendre sur l’île du Gaou, il fallait s’acquitter, à l’époque,  d’une petite somme auprès d’un employé municipal. Il dévoile donc une photographie où l’agent en fonction ce jour-là est un remplaçant venu seulement pour la journée. Emotion dans l’assistance. Il s’agit de Mr Bersano qui nous a quitté le mois dernier. Son fils, présent ce soir là, a pu recevoir un sourire de son père, à quelques quarante années de distance.

Dans les années 80, l’île du Gaou était utilisé pour camper. Il n’était pas rare de voir alors les caravanes « flotter sur les eaux ». En réalité, les vacanciers utilisaient pour traverser : la route du sel. Pendant toute l’année, des employés empruntaient ce couloir à pied et chargés de sacs. Pour assurer la sécurité des travailleurs, on avait fait renforcer le sol avec des dalles. Ainsi, il était possible dans le temps de « rouler sur l’eau » sans s’enfoncer dans la lagune.

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