Benoît Giujuzza a dévoilé samedi matin de nouvelles oeuvres à la Maison du Patrimoine et elles ressemblent à nulle autres. Le point de départ de chacune d’entre elles : l’imaginaire.
Des oeuvres qui se construisent elles-même.
Il raconte : « Je travaille avec mes intuitions. D’abord je prépare mes toiles avec des journaux qui vont donner de la texture à mon oeuvre, puis avec de la peinture je vais utiliser un procédé d’empreinte. Là, je commence à deviner des choses. Je vois des personnages apparaître ou des maisons. Je ne sais pas pourquoi, je ne l’ai jamais su. La réponse est peut-être dans mon esprit ou alors c’est l’oeuvre qui se révèle par elle même. »
« L’inconscient qui s’exprime ».
Au rez-de-chaussée, ce sont des paysages urbains qui apparaissent. Les maisons et immeubles sont nombreux. Tous aux volets fermés. Si on imagine aisément un souhait d’intimité préservé dévoilé, là encore, l’artiste hésite. « Je crois que c’est surtout une question d’esthétisme … quoi que je ne sais pas. C’est ainsi. Vous savez si vous regardez chacune de mes oeuvres, vous verrez également une croix rouge, ou un point rouge. Ça aussi, c’est une habitude qui s’est imposée à moi. Ainsi, toutes mes oeuvres sont liées. » De l’imaginaire au mysticisme il ne semble y avoir qu’un pas. L’artiste réfute. Il préfère parler de « l’inconscient qui s’exprime ».
Des visages qui reviennent.
Plus déroutant encore, à l’étage, ces personnages qui reviennent sans cesse. « Ils ne sont ni joyeux ni tristes. Ils sont simplement là à regarder. Peut-être à questionner. C’est souvent le même visage qui revient, mais je ne crois pas connaître ce monsieur. Peut-être qu’il a marqué mon esprit sans que je ne m’en rende compte. » À découvrir sans plus attendre.