Le 26 septembre 2025, Bruno Lina, président de l’Université Claude-Bernard Lyon 1, s’est rendu à La Seyne avec ses équipes pour faire le point sur le projet de centre international de séminaires scientifiques. Les travaux sont programmés pour le printemps 2026.
Mobilisation locale et enjeux :
« Comme tous les Seynois, nous sommes très attachés à ce projet et nous sommes impatients que les travaux commencent »,
a déclaré Jo Minniti, maire de La Seyne-sur-Mer, lors de la réunion qui a réuni l’Université et les financeurs dans les salons de la mairie. Une visite de terrain à l’Institut de biologie marine a permis aux nouveaux responsables universitaires de découvrir le site.
« Nous avons pour ambition d’en faire un espace de médiation et de communication scientifique de haut niveau »
a insisté Bruno Lina. « Ce centre international de séminaires sera centré sur l’étude de la nature et de l’environnement. » Des partenariats seront noués avec l’Université de Toulon et l’Ifremer.
Le projet :
Le plan retenu reste conforme à la présentation initiale :
un amphithéâtre d’une centaine de places
un espace de réunions
six hébergements de type studio pour les participants
un restaurant accessible au public
Les financeurs (Métropole, Région, Département, Mission Bern) ont confirmé leur participation. Un mécène privé a également manifesté son intérêt.
Le permis de construire a été déposé en juillet 2025. Après une période d’instruction de cinq mois et deux mois de purges de recours, le démarrage du chantier est prévu pour mars-avril 2026, avec une livraison estimée en octobre-novembre 2027. Le budget global est de 8,5 millions d’euros.
Le passif de la bâtisse : un édifice au patrimoine fragile :
L’Institut de biologie marine, également connu sous le nom d’Institut Michel-Pacha, est un édifice construit entre 1891 et 1899, avec un style néo-ottoman et des influences architecturales orientalisantes.
Ce bâtiment est resté désaffecté depuis 2008, date à laquelle les activités de recherche et d’enseignement y ont été rapatriées principalement à Lyon, à l’exception d’un module expérimental du CNRS encore hébergé au premier étage.
Plusieurs détériorations structurelles et décoratives affectent l’édifice :
la structure métallique de fondation présente des traces importantes de corrosion dans les empochements,
les ornements et corniches mauresques de façade sont détériorés, fissurés ou partiellement manquants ,
les menuiseries d’origine ont été déposées, remplacées ou masquées ; certaines baies sont aujourd’hui maçonnées,
la façade arrière, particulièrement exposée au sel marin, est très dégradée ; l’usage d’enduits ciment en partie basse des murs a provoqué des remontées capillaires importantes,
des fissures apparaissent dans les murs, les décors (gypseries, frises en céramique) sont abîmés, et les volets originaux sont à reconstituer.
La restauration envisagée prévoit donc la consolidation du gros œuvre (fondations, charpente, toiture, zinguerie), le traitement des fissures, la réfection des façades, la réouverture des baies occultées, la remise en place de menuiseries et la restitution fidèle des éléments de décor historiques. Ainsi, le projet de réhabilitation devra conjuguer nécessité technique et respect du patrimoine, afin de redonner à ce bâtiment emblématique toute sa dignité architecturale et scientifique.