Dans le temps, Victor Hugo et Georges Sand pour ne citer qu’eux, aimaient passer des journées ensoleillées à Ollioules. Dans leurs écrits qui datent du début du XIXème siècles, ils se fascinent pour ces champs d’orangers et ces milliers d’oliviers qui s’étendent jusqu’à l’horizon.
« La culture de l’olive est dans notre ADN » certifie Catherine Buisson, directrice du cabinet du maire de la commune. « Il était donc normal que nous nous battions pour avoir notre propre moulin à huile sur place il y a de cela trente années. Le 18 octobre 1991, nous célébrions la toute première fête de l’olivier en centre ville, le 9 décembre de la même année nous récupérions les droits de la coopérative de Bandol et Sanary. » reprend-t-elle.
« Je m’en souviens comme si c’était hier, poursuit Robert Beneventi, il fallait faire quelques réglages, ce qui a retardé notre labeur, et nous sommes restés tard dans la nuit pour voir notre première huile d’olive pressée. Aujourd’hui encore, une petite fiole de ces premières gouttes est gardée précieusement dans les archives de la mairie. »
Depuis, les producteurs des villes du Beausset, de Sanary et de Bandol se rendent à Ollioules pour faire presser leurs récoltes qu’ils soient professionnels ou particuliers. Jean Baracco, 77 ans et moulinier bénévole depuis la première heure témoigne : « Chaque année, les récoltes varient. Cette année par exemple nous avons fait moins de 100 tonnes, mais j’ai le souvenir d’une année ou nous avons produit plus de 200 tonnes d’huile. Il avait fallu alors faire les trois-huit pendant la saison pour répondre à la demande! » D’ici quelques mois, la ville cédera un terrain supplémentaire à la coopérative pour leur permettre de se développer d’avantage.
