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dimanche 5 octobre 2025

Ollioules : Ouvrir le dialogue contre le harcèlement 

Ce lundi après-midi, l’autrice Noemya Grohan est venue échanger avec les collégiens de La Cordeille. Victime de harcèlement scolaire durant son enfance, elle a publié un ouvrage intitulé « De la rage dans mon cartable » et fondé l’association Gener’action solidaire en 2013. Depuis, elle multiplie ses apparitions dans les établissements scolaires pour « ouvrir le dialogue ».

Elle raconte :   « Il est important de définir avec les plus jeunes ce qu’est le harcèlement d’une part et j’ajouterai qu’avoir une personne externe à l’établissement en face de soi peut-être bénéfique. À la fin de mes interventions, il arrive qu’on vienne me demander de l’aide ou simplement échanger. Je me souviens à Paris, une petite écolière qui subissait beaucoup de moqueries. Elle m’avait confié que dans son école, chaque mur de la récréation avait une couleur différente. Elle était d’origine africaine, alors pendant la pause, elle allait se coller contre le mur noir en espérant que ses camarades ne la voient pas. C’est un échange que je n’oublierai jamais. »

Mais alors, comment s’en sortir ? 

L’écrivaine reprend : « Parler est la meilleure des solutions. Il faut aller voir un adulte et se confier. Moi pendant 4 ans, j’ai tenu ma langue. Je ne me suis offerte aucune porte de sortie. » Et parce que les victimes peuvent avoir la sensation de devenir « une balance » en cas de confidence, l’intervenante ne conclut jamais une rencontre sans parler de l’importance des témoins. Elle termine, devant les collégiens : « Vous pouvez tous devenir responsable du malheur de quelqu’un en étant témoin d’une mauvaise action et en ne parlant pas ou en rigolant au dépend d’autrui. Si vous trouvez que quelque chose est déplacé, n’hésitez pas à la dire, ou à en parler à un adulte en dehors des temps de cours. Votre témoignage sera confidentiel. » 

Une évolution depuis 2013 ? 

Si la jeune femme multiplie les interventions depuis la parution de son ouvrage, elle ne saurait dire s’il y a du mieux. La raison est simple : le harcèlement scolaire n’est plus un sujet tabou. Elle finit : « On en parle beaucoup plus qu’avant donc comment mettre des chiffres. Je peux pourtant vous dire une chose qui m’effraie, à mon époque, le harcèlement s’arrêtait à l’école. Maintenant, avec internet, les adolescents peuvent se sentir oppressés ou moqués même chez eux. Il n’y a parfois plus d’échappatoire, c’est un réel problème. »

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Ollioules : Ouvrir le dialogue contre le harcèlement 

Ce lundi après-midi, l’autrice Noemya Grohan est venue échanger avec les collégiens de La Cordeille. Victime de harcèlement scolaire durant son enfance, elle a publié un ouvrage intitulé « De la rage dans mon cartable » et fondé l’association Gener’action solidaire en 2013. Depuis, elle multiplie ses apparitions dans les établissements scolaires pour « ouvrir le dialogue ».

Elle raconte :   « Il est important de définir avec les plus jeunes ce qu’est le harcèlement d’une part et j’ajouterai qu’avoir une personne externe à l’établissement en face de soi peut-être bénéfique. À la fin de mes interventions, il arrive qu’on vienne me demander de l’aide ou simplement échanger. Je me souviens à Paris, une petite écolière qui subissait beaucoup de moqueries. Elle m’avait confié que dans son école, chaque mur de la récréation avait une couleur différente. Elle était d’origine africaine, alors pendant la pause, elle allait se coller contre le mur noir en espérant que ses camarades ne la voient pas. C’est un échange que je n’oublierai jamais. »

Mais alors, comment s’en sortir ? 

L’écrivaine reprend : « Parler est la meilleure des solutions. Il faut aller voir un adulte et se confier. Moi pendant 4 ans, j’ai tenu ma langue. Je ne me suis offerte aucune porte de sortie. » Et parce que les victimes peuvent avoir la sensation de devenir « une balance » en cas de confidence, l’intervenante ne conclut jamais une rencontre sans parler de l’importance des témoins. Elle termine, devant les collégiens : « Vous pouvez tous devenir responsable du malheur de quelqu’un en étant témoin d’une mauvaise action et en ne parlant pas ou en rigolant au dépend d’autrui. Si vous trouvez que quelque chose est déplacé, n’hésitez pas à la dire, ou à en parler à un adulte en dehors des temps de cours. Votre témoignage sera confidentiel. » 

Une évolution depuis 2013 ? 

Si la jeune femme multiplie les interventions depuis la parution de son ouvrage, elle ne saurait dire s’il y a du mieux. La raison est simple : le harcèlement scolaire n’est plus un sujet tabou. Elle finit : « On en parle beaucoup plus qu’avant donc comment mettre des chiffres. Je peux pourtant vous dire une chose qui m’effraie, à mon époque, le harcèlement s’arrêtait à l’école. Maintenant, avec internet, les adolescents peuvent se sentir oppressés ou moqués même chez eux. Il n’y a parfois plus d’échappatoire, c’est un réel problème. »

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Elle raconte :   « Il est important de définir avec les plus jeunes ce qu’est le harcèlement d’une part et j’ajouterai qu’avoir une personne externe à l’établissement en face de soi peut-être bénéfique. À la fin de mes interventions, il arrive qu’on vienne me demander de l’aide ou simplement échanger. Je me souviens à Paris, une petite écolière qui subissait beaucoup de moqueries. Elle m’avait confié que dans son école, chaque mur de la récréation avait une couleur différente. Elle était d’origine africaine, alors pendant la pause, elle allait se coller contre le mur noir en espérant que ses camarades ne la voient pas. C’est un échange que je n’oublierai jamais. »

Mais alors, comment s’en sortir ? 

L’écrivaine reprend : « Parler est la meilleure des solutions. Il faut aller voir un adulte et se confier. Moi pendant 4 ans, j’ai tenu ma langue. Je ne me suis offerte aucune porte de sortie. » Et parce que les victimes peuvent avoir la sensation de devenir « une balance » en cas de confidence, l’intervenante ne conclut jamais une rencontre sans parler de l’importance des témoins. Elle termine, devant les collégiens : « Vous pouvez tous devenir responsable du malheur de quelqu’un en étant témoin d’une mauvaise action et en ne parlant pas ou en rigolant au dépend d’autrui. Si vous trouvez que quelque chose est déplacé, n’hésitez pas à la dire, ou à en parler à un adulte en dehors des temps de cours. Votre témoignage sera confidentiel. » 

Une évolution depuis 2013 ? 

Si la jeune femme multiplie les interventions depuis la parution de son ouvrage, elle ne saurait dire s’il y a du mieux. La raison est simple : le harcèlement scolaire n’est plus un sujet tabou. Elle finit : « On en parle beaucoup plus qu’avant donc comment mettre des chiffres. Je peux pourtant vous dire une chose qui m’effraie, à mon époque, le harcèlement s’arrêtait à l’école. Maintenant, avec internet, les adolescents peuvent se sentir oppressés ou moqués même chez eux. Il n’y a parfois plus d’échappatoire, c’est un réel problème. »

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