Paulette D a eu une vie comme l’on en voit écrite dans les romans. Lorsqu’elle née à Paris en 1920, la première guerre mondiale se tait bien qu’elle reste inscrite dans les mémoires. Son père qui s’était engagé dans le conflit très jeune afin d’éviter à son frère d’être mobilisé gardera le silence sur ces années difficiles.
En 1939, les événements viennent à nouveau s’immiscer dans la vie de famille de Paulette. Mariée en 1942 à Charles, engagé dans la résistance jusqu’à l’arrivée des américains en France, celle qui donne naissance à une petite fille prénommée Danielle en septembre 1943 ne compte plus les fois où son mari a failli être capturé. Après la guerre, ce dernier deviendra vendeur de matériels électroménagers avant de créer une usine dans le même secteur en 1960. Il dirigera quelques années plus loin une centaine de personnes. Avec cette nouvelle activité, Charles entrainera Paulette aux quatre coins du monde à la rencontre d’autres dirigeants d’entreprises.
Celle qui n’avait pas été scolarisée jusqu’à l’âge de 9 ans mais qui rattrapera son retard en quelques années, allant même jusqu’à passé son Certificat d’Etudes Primaires avec mention à l’âge de 12 ans fera publier les mémoires de son mari dans le privé. En 1980, le couple s’installe à Six fours. Aujourd’hui veuve et grand-mère de 6 petits enfants et arrière grand-mère de 13 autres bambins, elle ne cache pas sa joie lorsqu’elle annonce qu’il y a encore 4 arrières- arrières-petits enfants à comptabilisé dans son arbre généalogique. Si en 103 ans, cette charmante dame n’a jamais souffert de problème de santé, elle est qualifiée par les membres de sa famille de « pièce de musée » puisqu’elle est « plus résistante que la Reine d’Angleterre ».