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lundi 28 avril 2025

Projet de RER toulonnais : Les usagers mobilisés

L’avant dernière réunion publique organisée par la SNCF, dans le cadre de la consultation sur le projet d’amélioration de l’offre de trains au quotidien, se tenait lundi 7 octobre à La Seyne, Les participants, nombreux, ont pu faire part de leurs réflexions et propositions.

La concertation, amorcée le 12 juin dernier, se terminera le 18 octobre prochain. Dans l’intervalle, plusieurs réunions publiques ont déjà été organisées sur le territoire de la métropole. La deuxième à La Seyne-sur-Mer, et avant-dernière avant la réunion de clôture programmée mardi 15 octobre à Toulon*, se tenait lundi soir, 7 octobre, dans une salle du conseil municipal remplie. Bien que s’inscrivant dans le projet de Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, le rendez-vous concernait le projet de RER Toulonnais, à savoir le renforcement du TER, avec une fréquence des trains ramenée au quart d’heure, entre l’est (depuis Carnoules) et l’ouest de l’aire métropolitaine.

« C’est un volet fort important de la réorganisation du transport ferroviaire autour de la ligne nouvelle », a déclaré le maire de La Seyne, Marc Vuillemot, en introduction de la réunion. Sachant, rappelle-t-il, que les infrastructures datent de 1859-1860. S’il reconnaît qu’il est « compliqué de régler la question des déplacements au quotidien, selon lui, le projet de RER toulonnais compléterait de façon harmonieuse et utile les modes de déplacements sur notre grande aire urbaine ».

Quatre options pour un terminus

Mais c’est logiquement sur les différentes variantes étudiées par la SNCF (dont deux sur la commune de La Seyne) pour positionner la gare terminus, que s’est focalisée cette rencontre en mairie de La Seyne.

Il s’agit en effet, selon Jean-Marc Illes, directeur territorial adjoint à la SNCF, de « trouver le juste site » parmi les gares actuelles de La Seyne (La Seyne-Six-Fours) ou d’Ollioules (Ollioules-Sanary) ; Ou bien encore de créer un nouvel arrêt, soit au Nord de La Seyne, en décalant la gare de 1200 mètres de son emplacement actuel à l’ouest (au niveau du quartier Berthe), soit aux Playes. Cette dernière option étant considérée par le directeur territorial adjoint de la SNCF, comme « un peu plus simple qu’ailleurs ».

La position d’Ollioules

En ce qui concerne l’option d’un terminus à la gare d’Ollioules, le maire de la commune, Robert Beneventi, était présent lundi soir pour expliquer pourquoi sont conseil municipal s’y oppose. Elle présente en effet, selon lui, « beaucoup trop d’inconvénients » : « C’est une zone inondable, où en cas de crue centennale de la Reppe, le niveau de l’eau peu atteindre deux mètres. Mais aussi une zone agricole, or nous sommes dans une démarche de reconquête de nos zones agricole. Il y a de aussi de l’habitat, poursuit-il, et nous sommes dans le périmètre de sauvegarde de la chapelle de Pépiole. » Mais Robert Beneventi s’est également exprimé en tant qu’« élu métropolitain » pour déclarer que « le RER toulonnais est une excellente idée ». Mais ce choix de terminus impliquant que les usagers se rendent sur le site avec leur véhicule, « on va installer une pompe à voitures », dénonce-t-il.

Les enjeux environnementaux

Pour le maire d’Ollioules, comme pour plusieurs intervenants dans le public, le terminus du RER toulonnais devrait être positionné bien plus à l’ouest afin de désengorger l’aire métropolitaine.

« Le projet actuel est insuffisant, nous ne résoudrons pas le problème de la circulation », abonde Maurice Franchesci, président de l’association Toulon Var déplacements (TVD). Un projet, qui selon lui, ne peut d’ailleurs tenir la route sans la création d’une troisième voie ferroviaire. Son avis est partagé par Michel Pierre, représentant l’association France Nature Environnement. Tous deux militent pour une proposition plus ambitieuse compte tenu des enjeux environnementaux.

En préambule à la réunion, Philippe Quévremont, garant désigné par le Commission nationale du débat public (CNDP), et à ce titre présent pour « veiller à la concertation et à la participation du public », a rappelé que « le projet n’était pas décidé ». Et qu’à ce stade, « il s’écrit au conditionnel ».

Jean-Marc Illes précise ainsi : « Nous sommes dans la phase d’étude préalable, on vise la déclaration d’utilité publique ». Mais le directeur territorial adjoint à la SNCF ajoute, pour justifier « un planning tendu » : « Les travaux sont prévus avant 2022. »

Laurence Artaud . Le Seynois.

*A 10h, salle des services publics de Sainte-Musse à Toulon (1620 Vieux chemin de Sainte-Musse)

Plus d’infos sur : lignenouvelle-provencecotedazur.fr

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Projet de RER toulonnais : Les usagers mobilisés

L’avant dernière réunion publique organisée par la SNCF, dans le cadre de la consultation sur le projet d’amélioration de l’offre de trains au quotidien, se tenait lundi 7 octobre à La Seyne, Les participants, nombreux, ont pu faire part de leurs réflexions et propositions.

La concertation, amorcée le 12 juin dernier, se terminera le 18 octobre prochain. Dans l’intervalle, plusieurs réunions publiques ont déjà été organisées sur le territoire de la métropole. La deuxième à La Seyne-sur-Mer, et avant-dernière avant la réunion de clôture programmée mardi 15 octobre à Toulon*, se tenait lundi soir, 7 octobre, dans une salle du conseil municipal remplie. Bien que s’inscrivant dans le projet de Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, le rendez-vous concernait le projet de RER Toulonnais, à savoir le renforcement du TER, avec une fréquence des trains ramenée au quart d’heure, entre l’est (depuis Carnoules) et l’ouest de l’aire métropolitaine.

« C’est un volet fort important de la réorganisation du transport ferroviaire autour de la ligne nouvelle », a déclaré le maire de La Seyne, Marc Vuillemot, en introduction de la réunion. Sachant, rappelle-t-il, que les infrastructures datent de 1859-1860. S’il reconnaît qu’il est « compliqué de régler la question des déplacements au quotidien, selon lui, le projet de RER toulonnais compléterait de façon harmonieuse et utile les modes de déplacements sur notre grande aire urbaine ».

Quatre options pour un terminus

Mais c’est logiquement sur les différentes variantes étudiées par la SNCF (dont deux sur la commune de La Seyne) pour positionner la gare terminus, que s’est focalisée cette rencontre en mairie de La Seyne.

Il s’agit en effet, selon Jean-Marc Illes, directeur territorial adjoint à la SNCF, de « trouver le juste site » parmi les gares actuelles de La Seyne (La Seyne-Six-Fours) ou d’Ollioules (Ollioules-Sanary) ; Ou bien encore de créer un nouvel arrêt, soit au Nord de La Seyne, en décalant la gare de 1200 mètres de son emplacement actuel à l’ouest (au niveau du quartier Berthe), soit aux Playes. Cette dernière option étant considérée par le directeur territorial adjoint de la SNCF, comme « un peu plus simple qu’ailleurs ».

La position d’Ollioules

En ce qui concerne l’option d’un terminus à la gare d’Ollioules, le maire de la commune, Robert Beneventi, était présent lundi soir pour expliquer pourquoi sont conseil municipal s’y oppose. Elle présente en effet, selon lui, « beaucoup trop d’inconvénients » : « C’est une zone inondable, où en cas de crue centennale de la Reppe, le niveau de l’eau peu atteindre deux mètres. Mais aussi une zone agricole, or nous sommes dans une démarche de reconquête de nos zones agricole. Il y a de aussi de l’habitat, poursuit-il, et nous sommes dans le périmètre de sauvegarde de la chapelle de Pépiole. » Mais Robert Beneventi s’est également exprimé en tant qu’« élu métropolitain » pour déclarer que « le RER toulonnais est une excellente idée ». Mais ce choix de terminus impliquant que les usagers se rendent sur le site avec leur véhicule, « on va installer une pompe à voitures », dénonce-t-il.

Les enjeux environnementaux

Pour le maire d’Ollioules, comme pour plusieurs intervenants dans le public, le terminus du RER toulonnais devrait être positionné bien plus à l’ouest afin de désengorger l’aire métropolitaine.

« Le projet actuel est insuffisant, nous ne résoudrons pas le problème de la circulation », abonde Maurice Franchesci, président de l’association Toulon Var déplacements (TVD). Un projet, qui selon lui, ne peut d’ailleurs tenir la route sans la création d’une troisième voie ferroviaire. Son avis est partagé par Michel Pierre, représentant l’association France Nature Environnement. Tous deux militent pour une proposition plus ambitieuse compte tenu des enjeux environnementaux.

En préambule à la réunion, Philippe Quévremont, garant désigné par le Commission nationale du débat public (CNDP), et à ce titre présent pour « veiller à la concertation et à la participation du public », a rappelé que « le projet n’était pas décidé ». Et qu’à ce stade, « il s’écrit au conditionnel ».

Jean-Marc Illes précise ainsi : « Nous sommes dans la phase d’étude préalable, on vise la déclaration d’utilité publique ». Mais le directeur territorial adjoint à la SNCF ajoute, pour justifier « un planning tendu » : « Les travaux sont prévus avant 2022. »

Laurence Artaud . Le Seynois.

*A 10h, salle des services publics de Sainte-Musse à Toulon (1620 Vieux chemin de Sainte-Musse)

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La concertation, amorcée le 12 juin dernier, se terminera le 18 octobre prochain. Dans l’intervalle, plusieurs réunions publiques ont déjà été organisées sur le territoire de la métropole. La deuxième à La Seyne-sur-Mer, et avant-dernière avant la réunion de clôture programmée mardi 15 octobre à Toulon*, se tenait lundi soir, 7 octobre, dans une salle du conseil municipal remplie. Bien que s’inscrivant dans le projet de Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, le rendez-vous concernait le projet de RER Toulonnais, à savoir le renforcement du TER, avec une fréquence des trains ramenée au quart d’heure, entre l’est (depuis Carnoules) et l’ouest de l’aire métropolitaine.

« C’est un volet fort important de la réorganisation du transport ferroviaire autour de la ligne nouvelle », a déclaré le maire de La Seyne, Marc Vuillemot, en introduction de la réunion. Sachant, rappelle-t-il, que les infrastructures datent de 1859-1860. S’il reconnaît qu’il est « compliqué de régler la question des déplacements au quotidien, selon lui, le projet de RER toulonnais compléterait de façon harmonieuse et utile les modes de déplacements sur notre grande aire urbaine ».

Quatre options pour un terminus

Mais c’est logiquement sur les différentes variantes étudiées par la SNCF (dont deux sur la commune de La Seyne) pour positionner la gare terminus, que s’est focalisée cette rencontre en mairie de La Seyne.

Il s’agit en effet, selon Jean-Marc Illes, directeur territorial adjoint à la SNCF, de « trouver le juste site » parmi les gares actuelles de La Seyne (La Seyne-Six-Fours) ou d’Ollioules (Ollioules-Sanary) ; Ou bien encore de créer un nouvel arrêt, soit au Nord de La Seyne, en décalant la gare de 1200 mètres de son emplacement actuel à l’ouest (au niveau du quartier Berthe), soit aux Playes. Cette dernière option étant considérée par le directeur territorial adjoint de la SNCF, comme « un peu plus simple qu’ailleurs ».

La position d’Ollioules

En ce qui concerne l’option d’un terminus à la gare d’Ollioules, le maire de la commune, Robert Beneventi, était présent lundi soir pour expliquer pourquoi sont conseil municipal s’y oppose. Elle présente en effet, selon lui, « beaucoup trop d’inconvénients » : « C’est une zone inondable, où en cas de crue centennale de la Reppe, le niveau de l’eau peu atteindre deux mètres. Mais aussi une zone agricole, or nous sommes dans une démarche de reconquête de nos zones agricole. Il y a de aussi de l’habitat, poursuit-il, et nous sommes dans le périmètre de sauvegarde de la chapelle de Pépiole. » Mais Robert Beneventi s’est également exprimé en tant qu’« élu métropolitain » pour déclarer que « le RER toulonnais est une excellente idée ». Mais ce choix de terminus impliquant que les usagers se rendent sur le site avec leur véhicule, « on va installer une pompe à voitures », dénonce-t-il.

Les enjeux environnementaux

Pour le maire d’Ollioules, comme pour plusieurs intervenants dans le public, le terminus du RER toulonnais devrait être positionné bien plus à l’ouest afin de désengorger l’aire métropolitaine.

« Le projet actuel est insuffisant, nous ne résoudrons pas le problème de la circulation », abonde Maurice Franchesci, président de l’association Toulon Var déplacements (TVD). Un projet, qui selon lui, ne peut d’ailleurs tenir la route sans la création d’une troisième voie ferroviaire. Son avis est partagé par Michel Pierre, représentant l’association France Nature Environnement. Tous deux militent pour une proposition plus ambitieuse compte tenu des enjeux environnementaux.

En préambule à la réunion, Philippe Quévremont, garant désigné par le Commission nationale du débat public (CNDP), et à ce titre présent pour « veiller à la concertation et à la participation du public », a rappelé que « le projet n’était pas décidé ». Et qu’à ce stade, « il s’écrit au conditionnel ».

Jean-Marc Illes précise ainsi : « Nous sommes dans la phase d’étude préalable, on vise la déclaration d’utilité publique ». Mais le directeur territorial adjoint à la SNCF ajoute, pour justifier « un planning tendu » : « Les travaux sont prévus avant 2022. »

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