9.6 C
Toulon
dimanche 9 février 2025

Rencontre au Six N’étoiles le 9 février avec un scientifique dont les travaux ont permis un Prix Nobel

Une vie au service de l’humanité.

Hans J. Schneider-Muntau pourrait être un personnage de roman. Né en Allemagne en 1935, il fait partie de ceux que l’on appelle « la génération perdue ». Il grandit dans un pays coupable d’atrocités contre le genre humain. À l’âge de raison, il quitte sa patrie par conviction, pour se consacrer aux sciences et au reste du monde. À 89 ans, on peut dire que cet homme a voué sa vie à l’Humanité et à la compréhension de l’univers. Il raconte : « La science fondamentale se partage. C’est au-delà des frontières, de la politique et des conflits. J’ai travaillé sur de nombreux projets en coopération internationale aux USA, en Chine, en Russie, au Japon (…) en France, évidemment. Je n’ai rencontré que des amis. La technologie qui découle de la science, c’est autre chose. Là, c’est une question de compétitivité, de course à l’innovation. » Spécialiste des champs magnétiques, il devient ingénieur en chef au laboratoire de Champs Magnétiques Intenses dans le cadre d’une coopération entre le CNRS et le MPI-FKF à Grenoble dès 1972. Leur projet est de concevoir une bobine hybride qui pourrait atteindre un record mondial en termes de puissance des champs magnétiques. De ces études, ils obtiendront trois records mondiaux qu’ils conserveront pendant 20 ans : 25 T (ndlr : T pour Tesla, soit l’unité de mesure des champs magnétiques), 31 T et 45 T, et permettront également un prix Nobel de Physique en 1985 ! Depuis, il a publié cinq livres et réalisé plus de 200 publications scientifiques.

De son bureau, face à notre littoral, il donne des conférences dans les universités du monde entier : en Chine, aux États-Unis, etc., mais participe également à des colloques. Actuellement, il est consultant sur le projet du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) visant à concevoir un futur et gigantesque accélérateur de particules afin de comprendre… l’origine de l’univers ! La retraite, il n’y pense pas. Il raconte : « Je ne sais pas faire autrement. Le cerveau est un muscle et il faut toujours l’entretenir. Et puis, vous savez, quelque part, ma vie, ce sont les contribuables des différents pays où j’ai officié qui me l’ont payée. J’ai le devoir de rendre ce que l’on m’a donné. La science n’a pas de frontière, les découvertes servent à l’humanité toute entière. Je trouve cela beau, et je suis trop curieux pour passer mon tour de toute façon. » Hans J. Schneider-Muntau est aussi engagé dans un projet à l’initiative du Seynois Georges Klimoff. Avec d’autres experts, il réfléchit à la manière de susciter l’intérêt de la jeunesse pour les sciences. Il termine : « Une génération fait une découverte en science fondamentale, mais c’est la suivante qui met en application la trouvaille et fabrique la technologie. Nous sommes une chaîne. Si un maillon se brise, le savoir n’a plus d’utilité. Pire, il peut se perdre. »

Rendez-Vous Dimanche 9 février au Six N’étoiles pour une rencontre volcanique avec le scientifique.

 

La bande d’annonce ! 

Réservation ici : https://sixnetoiles.fr/

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img
spot_img

Rencontre au Six N’étoiles le 9 février avec un scientifique dont les travaux ont permis un Prix Nobel

Une vie au service de l’humanité.

Hans J. Schneider-Muntau pourrait être un personnage de roman. Né en Allemagne en 1935, il fait partie de ceux que l’on appelle « la génération perdue ». Il grandit dans un pays coupable d’atrocités contre le genre humain. À l’âge de raison, il quitte sa patrie par conviction, pour se consacrer aux sciences et au reste du monde. À 89 ans, on peut dire que cet homme a voué sa vie à l’Humanité et à la compréhension de l’univers. Il raconte : « La science fondamentale se partage. C’est au-delà des frontières, de la politique et des conflits. J’ai travaillé sur de nombreux projets en coopération internationale aux USA, en Chine, en Russie, au Japon (…) en France, évidemment. Je n’ai rencontré que des amis. La technologie qui découle de la science, c’est autre chose. Là, c’est une question de compétitivité, de course à l’innovation. » Spécialiste des champs magnétiques, il devient ingénieur en chef au laboratoire de Champs Magnétiques Intenses dans le cadre d’une coopération entre le CNRS et le MPI-FKF à Grenoble dès 1972. Leur projet est de concevoir une bobine hybride qui pourrait atteindre un record mondial en termes de puissance des champs magnétiques. De ces études, ils obtiendront trois records mondiaux qu’ils conserveront pendant 20 ans : 25 T (ndlr : T pour Tesla, soit l’unité de mesure des champs magnétiques), 31 T et 45 T, et permettront également un prix Nobel de Physique en 1985 ! Depuis, il a publié cinq livres et réalisé plus de 200 publications scientifiques.

De son bureau, face à notre littoral, il donne des conférences dans les universités du monde entier : en Chine, aux États-Unis, etc., mais participe également à des colloques. Actuellement, il est consultant sur le projet du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) visant à concevoir un futur et gigantesque accélérateur de particules afin de comprendre… l’origine de l’univers ! La retraite, il n’y pense pas. Il raconte : « Je ne sais pas faire autrement. Le cerveau est un muscle et il faut toujours l’entretenir. Et puis, vous savez, quelque part, ma vie, ce sont les contribuables des différents pays où j’ai officié qui me l’ont payée. J’ai le devoir de rendre ce que l’on m’a donné. La science n’a pas de frontière, les découvertes servent à l’humanité toute entière. Je trouve cela beau, et je suis trop curieux pour passer mon tour de toute façon. » Hans J. Schneider-Muntau est aussi engagé dans un projet à l’initiative du Seynois Georges Klimoff. Avec d’autres experts, il réfléchit à la manière de susciter l’intérêt de la jeunesse pour les sciences. Il termine : « Une génération fait une découverte en science fondamentale, mais c’est la suivante qui met en application la trouvaille et fabrique la technologie. Nous sommes une chaîne. Si un maillon se brise, le savoir n’a plus d’utilité. Pire, il peut se perdre. »

Rendez-Vous Dimanche 9 février au Six N’étoiles pour une rencontre volcanique avec le scientifique.

 

La bande d’annonce ! 

Réservation ici : https://sixnetoiles.fr/

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img

Rencontre au Six N’étoiles le 9 février avec un scientifique dont les travaux ont permis un Prix Nobel

Une vie au service de l’humanité.

Hans J. Schneider-Muntau pourrait être un personnage de roman. Né en Allemagne en 1935, il fait partie de ceux que l’on appelle « la génération perdue ». Il grandit dans un pays coupable d’atrocités contre le genre humain. À l’âge de raison, il quitte sa patrie par conviction, pour se consacrer aux sciences et au reste du monde. À 89 ans, on peut dire que cet homme a voué sa vie à l’Humanité et à la compréhension de l’univers. Il raconte : « La science fondamentale se partage. C’est au-delà des frontières, de la politique et des conflits. J’ai travaillé sur de nombreux projets en coopération internationale aux USA, en Chine, en Russie, au Japon (…) en France, évidemment. Je n’ai rencontré que des amis. La technologie qui découle de la science, c’est autre chose. Là, c’est une question de compétitivité, de course à l’innovation. » Spécialiste des champs magnétiques, il devient ingénieur en chef au laboratoire de Champs Magnétiques Intenses dans le cadre d’une coopération entre le CNRS et le MPI-FKF à Grenoble dès 1972. Leur projet est de concevoir une bobine hybride qui pourrait atteindre un record mondial en termes de puissance des champs magnétiques. De ces études, ils obtiendront trois records mondiaux qu’ils conserveront pendant 20 ans : 25 T (ndlr : T pour Tesla, soit l’unité de mesure des champs magnétiques), 31 T et 45 T, et permettront également un prix Nobel de Physique en 1985 ! Depuis, il a publié cinq livres et réalisé plus de 200 publications scientifiques.

De son bureau, face à notre littoral, il donne des conférences dans les universités du monde entier : en Chine, aux États-Unis, etc., mais participe également à des colloques. Actuellement, il est consultant sur le projet du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) visant à concevoir un futur et gigantesque accélérateur de particules afin de comprendre… l’origine de l’univers ! La retraite, il n’y pense pas. Il raconte : « Je ne sais pas faire autrement. Le cerveau est un muscle et il faut toujours l’entretenir. Et puis, vous savez, quelque part, ma vie, ce sont les contribuables des différents pays où j’ai officié qui me l’ont payée. J’ai le devoir de rendre ce que l’on m’a donné. La science n’a pas de frontière, les découvertes servent à l’humanité toute entière. Je trouve cela beau, et je suis trop curieux pour passer mon tour de toute façon. » Hans J. Schneider-Muntau est aussi engagé dans un projet à l’initiative du Seynois Georges Klimoff. Avec d’autres experts, il réfléchit à la manière de susciter l’intérêt de la jeunesse pour les sciences. Il termine : « Une génération fait une découverte en science fondamentale, mais c’est la suivante qui met en application la trouvaille et fabrique la technologie. Nous sommes une chaîne. Si un maillon se brise, le savoir n’a plus d’utilité. Pire, il peut se perdre. »

Rendez-Vous Dimanche 9 février au Six N’étoiles pour une rencontre volcanique avec le scientifique.

 

La bande d’annonce ! 

Réservation ici : https://sixnetoiles.fr/

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img

Vous aimez nos articles ?


Abonnez-vous à notre newsletter !