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jeudi 28 mars 2024

Rencontre avec un psychiatre au Six N’étoiles 

Dans le cadre d’une soirée débat organisée en partenariat avec les étudiants de La Croix Rouge Compétence, site d’Ollioules, le docteur Raphaël Curti, praticien au centre hospitalier Valvert à Marseille est venu s’entretenir avec le public à la suite de la diffusion d’un documentaire intitulé Sur l’Adamant. Après donc une plongée dans un centre d’accueil de jour pour adultes souffrant de troubles psychiatriques qui a la particularité d’être un bâtiment flottant édifié sur la Seine, en plein coeur de Paris, le docteur a répondu aux questions nombreuses.

D’abord, il a expliqué la relation patients/médecins. « En France, depuis les années 70, les praticiens de ces services évitent de porter la blouse. Dans le documentaire, on peut confondre ceux qui sont là pour soigner, et les autres qui reçoivent les soins. Selon les cas, il est de notre devoir de jauger le degré de proximité qu’on peut émettre avec le patient. Certains ont besoin de créer une relation de confiance, mais notre devoir est de conserver un certain détachement pour prodiguer les soins au mieux. On parle de distance relationnel, c’est avec ça que l’on soigne en plus des traitements. » Il a également révélé selon lui « l’excellence du modèle français ». « Dans l’hexagone, chaque rue possède son propre réseau de soins. Selon que vous soyez d’ici où de là, vous serez rattaché à un centre. Pour avoir voyager et pour connaître d’autres praticiens des pays occidentales, la gratuité et la disponibilité des soignants, même s’il existe parfois des listes d’attente, font que nous sommes très bien lotis. » Travaillant au quotidien dans une unité mobile qui va à la rencontre d’adultes souffrant de troubles du spectre de l’Autisme, il se confie sur le quotidien d’un service en psychiatrie. « Dans le reportage, il y a un regard chaleureux envers les patients. Les crises ne sont pas filmées parce que ce n’était pas le propos. Mais elles existent et il faut agir en fonction de la personnalité du patient. Il n’existe pas de comportement type à adapter à chaque fois. Certains sont très conscients de leur maladie et du besoin de traitement dès leurs jeunes années. D’autres, ont du mal à distinguer lorsqu’ils sont en crise où en période « normale ».

 C’est en réalisant un stage au cours de sa formation de médecin que Raphaël Curti a pris la décision de devenir psychiatre. « Il y avait dans cette discipline, tout ce qui pouvait m’inspirer. L’aspect scientifique, mais aussi littéraires avec les nombreuses études à découvrir et autres concepts à étudier. Il y avait un véritable travail sur le langage, et la dimension humaine était complète. J’ai eu un coup de coeur et depuis 2014, moment où j’ai réalisé ma thèse, j’officie. » 

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Dans le cadre d’une soirée débat organisée en partenariat avec les étudiants de La Croix Rouge Compétence, site d’Ollioules, le docteur Raphaël Curti, praticien au centre hospitalier Valvert à Marseille est venu s’entretenir avec le public à la suite de la diffusion d’un documentaire intitulé Sur l’Adamant. Après donc une plongée dans un centre d’accueil de jour pour adultes souffrant de troubles psychiatriques qui a la particularité d’être un bâtiment flottant édifié sur la Seine, en plein coeur de Paris, le docteur a répondu aux questions nombreuses.

D’abord, il a expliqué la relation patients/médecins. « En France, depuis les années 70, les praticiens de ces services évitent de porter la blouse. Dans le documentaire, on peut confondre ceux qui sont là pour soigner, et les autres qui reçoivent les soins. Selon les cas, il est de notre devoir de jauger le degré de proximité qu’on peut émettre avec le patient. Certains ont besoin de créer une relation de confiance, mais notre devoir est de conserver un certain détachement pour prodiguer les soins au mieux. On parle de distance relationnel, c’est avec ça que l’on soigne en plus des traitements. » Il a également révélé selon lui « l’excellence du modèle français ». « Dans l’hexagone, chaque rue possède son propre réseau de soins. Selon que vous soyez d’ici où de là, vous serez rattaché à un centre. Pour avoir voyager et pour connaître d’autres praticiens des pays occidentales, la gratuité et la disponibilité des soignants, même s’il existe parfois des listes d’attente, font que nous sommes très bien lotis. » Travaillant au quotidien dans une unité mobile qui va à la rencontre d’adultes souffrant de troubles du spectre de l’Autisme, il se confie sur le quotidien d’un service en psychiatrie. « Dans le reportage, il y a un regard chaleureux envers les patients. Les crises ne sont pas filmées parce que ce n’était pas le propos. Mais elles existent et il faut agir en fonction de la personnalité du patient. Il n’existe pas de comportement type à adapter à chaque fois. Certains sont très conscients de leur maladie et du besoin de traitement dès leurs jeunes années. D’autres, ont du mal à distinguer lorsqu’ils sont en crise où en période « normale ».

 C’est en réalisant un stage au cours de sa formation de médecin que Raphaël Curti a pris la décision de devenir psychiatre. « Il y avait dans cette discipline, tout ce qui pouvait m’inspirer. L’aspect scientifique, mais aussi littéraires avec les nombreuses études à découvrir et autres concepts à étudier. Il y avait un véritable travail sur le langage, et la dimension humaine était complète. J’ai eu un coup de coeur et depuis 2014, moment où j’ai réalisé ma thèse, j’officie. » 

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D’abord, il a expliqué la relation patients/médecins. « En France, depuis les années 70, les praticiens de ces services évitent de porter la blouse. Dans le documentaire, on peut confondre ceux qui sont là pour soigner, et les autres qui reçoivent les soins. Selon les cas, il est de notre devoir de jauger le degré de proximité qu’on peut émettre avec le patient. Certains ont besoin de créer une relation de confiance, mais notre devoir est de conserver un certain détachement pour prodiguer les soins au mieux. On parle de distance relationnel, c’est avec ça que l’on soigne en plus des traitements. » Il a également révélé selon lui « l’excellence du modèle français ». « Dans l’hexagone, chaque rue possède son propre réseau de soins. Selon que vous soyez d’ici où de là, vous serez rattaché à un centre. Pour avoir voyager et pour connaître d’autres praticiens des pays occidentales, la gratuité et la disponibilité des soignants, même s’il existe parfois des listes d’attente, font que nous sommes très bien lotis. » Travaillant au quotidien dans une unité mobile qui va à la rencontre d’adultes souffrant de troubles du spectre de l’Autisme, il se confie sur le quotidien d’un service en psychiatrie. « Dans le reportage, il y a un regard chaleureux envers les patients. Les crises ne sont pas filmées parce que ce n’était pas le propos. Mais elles existent et il faut agir en fonction de la personnalité du patient. Il n’existe pas de comportement type à adapter à chaque fois. Certains sont très conscients de leur maladie et du besoin de traitement dès leurs jeunes années. D’autres, ont du mal à distinguer lorsqu’ils sont en crise où en période « normale ».

 C’est en réalisant un stage au cours de sa formation de médecin que Raphaël Curti a pris la décision de devenir psychiatre. « Il y avait dans cette discipline, tout ce qui pouvait m’inspirer. L’aspect scientifique, mais aussi littéraires avec les nombreuses études à découvrir et autres concepts à étudier. Il y avait un véritable travail sur le langage, et la dimension humaine était complète. J’ai eu un coup de coeur et depuis 2014, moment où j’ai réalisé ma thèse, j’officie. » 

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