Saviez-vous que la romance trouve ses racines au Moyen Âge ? De Tristan et Iseut aux chants des troubadours, les premiers récits d’amour courtois ont posé les bases d’un genre qui traverse les siècles. Longtemps considérée comme une littérature légère, la romance s’impose aujourd’hui comme le genre le plus lu dans le monde. En France, plus de 12 millions d’exemplaires se sont écoulés en 2024, générant un chiffre d’affaires de 165 millions d’euros. Et près de 95 % des lecteurs sont… des lectrices.
C’est dans ce contexte que Six-Fours accueille, ce week-end à l’Espace Malraux, la première édition du salon Romance les Plages, organisé par la librairie Charlemagne. Un rendez-vous inédit qui s’inscrit dans la volonté municipale de bâtir une véritable « cité du livre » en cœur de ville : après l’installation de la librairie, une nouvelle bibliothèque verra le jour dans une bâtisse de 1866 et la Maison du patrimoine accueillera bientôt des écrivains en résidence.
Entre glamour et littérature
Vingt-deux autrices et auteurs participent à cette première édition, placée sous le signe du glamour et de la littérature. Le programme est riche : six ateliers, neuf conférences, des goodies, des séances de dédicaces et même un salon de thé gourmand animé par la confiserie florale Bianchina. Cinq formules de billetterie, accessibles dès 5 €, permettent de choisir entre pass journée, pass week-end ou expériences VIP comme un brunch en bord de mer ou un dîner de gala.
Des plumes reconnues et locales
Parmi les invitées, Tonie Behar, figure de la comédie romantique française, présente Toutes nos promesses, roman mêlant humour, émotion et émancipation féminine. C.S. Quill, autrice star de la saga Campus Drivers (plus de 600 000 exemplaires vendus, bientôt adaptée en série par Amazon), attire des files d’attente impressionnantes. Aux côtés de ces têtes d’affiche, des talents varois trouvent aussi leur place : Éloïse Casbert (Six-Fours), Émilie Parizot et Émilie May(La Farlède), ou encore Alexandra Deguilhem.

« La romance a ses lettres de noblesse »
Parmi les personnalités présentes, Amira Benbetka-Rekal, finaliste du prix de la romance historique qui sera décerné à Paris le 5 octobre, défend l’idée que la romance ne relève pas du simple divertissement. Dans Le Tableau d’Hampshire, elle entraîne ses lecteurs du Louvre jusqu’à la régence anglaise. « À 7 ans, je réinventais déjà la fin de mes Disney préférés », confie-t-elle. Plus tard, Londres fut pour elle une révélation : « Mon cœur est resté là-bas. J’y ai découvert une fascination pour la régence et l’époque des Tudors. » Pour l’autrice, la romance est « un pont vers un autre savoir », une littérature capable de transmettre autant qu’elle fait rêver.
Le programme
Samedi : 10h45 : Atelier créatif (marque-page personnalisé), 11h : Inauguration officielle, 14h : Atelier pliage (déco cœur-fleur), 14h–14h30 : Table ronde « Qui est le meilleur Book boyfriend ? », 14h45–15h15 : Table ronde « Écrire une saga », 15h30–16h30 : Atelier coloriage style (déco romantasy), 16h–16h30 : Débat « La romance est-elle anti-féministe ? », 16h45–17h15 : Table ronde « Premiers romans » 17h30–18h : Table ronde « L’amour au pied du sapin ».
Dimanche : 10h45 : Atelier créatif (marque-page guirlande), 10h30–11h : Table ronde « Romance et préjugés », 11h–11h30 : Table ronde « Sportifs, bad boys, bikers, ces héros qu’on adore », 11h30–12h : Table ronde « Rom Com vs Drama Queen », 14h : Atelier pliage (enveloppes d’amour) 14h30–15h : Table ronde « Romance un jour, Romance toujours ? », 15h30–16h : Atelier coloriage style (déco romantasy)
Avec son équilibre entre voix reconnues et talents locaux, ce premier salon confirme que la romance, loin d’être une littérature mineure, fédère un public passionné et intergénérationnel.
