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mercredi 15 janvier 2025

SANARY : Création d’un Centre d’études et de recherche du Patrimoine

La Ville de Sanary ouvre cette année un Centre d’études et de recherche (CERPS) qui a pour but d’assembler et de faire valoir les immenses ressources de son patrimoine.

Premier thème annuel : Les exilés de l’entre-deux guerres.

Le premier thème annuel s’est porté sur la période de l’entre-deux guerres parce que Sanary a vécu une aventure inattendue : l’arrivée en nombre d’exilés (écrivains, artistes, journalistes etc…) qui ont été conquis par le village.

Il leur paraissait un havre après ce qu’ils avaient vécu dans la proche Allemagne, leur patrie, devenue tout à coup hostile et violente. Ils l’ont déclaré digne d’être leur capitale et ils ont décrit ses beaux endroits et son art de vivre. Ils ont été des poètes pour cette terre d’accueil.

« En quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? »

Il y a trois ans, l’Académie du Var a étudié cette étonnante période lors d’un Colloque à Sanary. Les communications, ont été publiées dans un ouvrage toujours disponible. Donner de nouveau la parole aux Académiciens du Var et à d’autres chercheurs sur cette question : « en quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? » paraît être une étude indispensable. Le CERPS souhaite consacrer cette année à communiquer sur cette thématique.

Deux études illustreront cette suite du Colloque que nous venons de signaler.

  • Une étude au sujet de Lion Feuchtwanger,
  • Une Table Ronde qui se tiendra au Petit Galli, le 17 mai prochain à 15 heures.

Au cours des années prochaines, d’autres sujets concerneront le patrimoine et d’autres manifestations animeront la Ville. Ce seront, outre des conférences publiques, des sorties, des lectures, des expositions, voire des déplacements courts et des voyages plus lointains…

Une conférence inaugurale

Pour sa première année, le CERPS a pu organiser une séance inaugurale à la Médiathèque afin de saluer l’écrivain allemand qui est resté longtemps dans la commune et qui a aimé Sanary au point de ne plus pouvoir s’en détacher. Il a failli périr, a connu le camp des Milles et la traversée de la France dans un train fou…Bref, il a cru voir venir dans son pays d’accueil le Diable en personne.

C’est la raison pour laquelle le CERPS a invité Aurélie Renault, docteur ès Lettres, professeur agrégée à Aix en Provence, conférencière. Elle nous parlera du livre de Feuchtwanger intitulé : le Diable en France. Elle est déjà venue à Sanary à l’occasion de l’Université du Temps Libre de Sanary. Sa dernière conférence à la Médiathèque a eu un franc succès.

Elle est titulaire d’une thèse sur « les paradoxes du Mal ». Ses nombreuses communications écrites et orales lui ont peu à peu donné la dimension d’une spécialiste dans les textes d’options politiques, sociales et artistiques.

Une Table-Ronde:

Au mois de mai sera proposée une Table Ronde qui traitera du problème des autodafés. Un historien, le Professeur Gilbert Buti, un philosophe , Philippe Granarolo, un homme de Lettres, Yves Stalloni expliqueront et débattront sur ces « actes de foi » qui ont jalonné l’Histoire jusqu’à nos jours. Pourquoi brûle-t-on des livres ?

Le 17 mai, au Petit Galli, des diaporamas et des extraits de films (Fahrenheit 451) nous permettront, grâce à nos conférenciers, de dialoguer et de réfléchir à un problème qui, semble-t-il, touche toutes les générations.

Pour le CERPS, le patrimoine est « ce dont nous ne pouvons être dépouillé» . Il est, comme écrit Régis Debray, « ce qui nous précède, qui nous excède et qui nous succède » (ibidem P. 201).
Evidemment, le patrimoine culturel passe par les livres et en particulier ceux qui ont été écrits sur le terroir de la commune. Les livres enseignent, ce sont des documents (doceo en latin signifie : j’enseigne) mais ce sont aussi des monuments (en latin moneo signifie : j’avertis), ce sont des lanceurs d’alerte. C’est pourquoi la lecture est un moyen de veiller et d’aimer. Au-delà, les objets patrimoniaux, quels qu’ils soient, sont les traces matérielles et parfois immatérielles des idéaux qu’ont partagé ceux qui ont vécu sur une terre aujourd’hui devenue la nôtre.

(Pour recevoir toute l’actualité, les articles et les événements de votre commune dans votre boite mail chaque matin GRATUITEMENT, abonnez-vous à la newsletter en indiquant votre adresse mail dans un message juste en dessous 😉 )

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La Ville de Sanary ouvre cette année un Centre d’études et de recherche (CERPS) qui a pour but d’assembler et de faire valoir les immenses ressources de son patrimoine.

Premier thème annuel : Les exilés de l’entre-deux guerres.

Le premier thème annuel s’est porté sur la période de l’entre-deux guerres parce que Sanary a vécu une aventure inattendue : l’arrivée en nombre d’exilés (écrivains, artistes, journalistes etc…) qui ont été conquis par le village.

Il leur paraissait un havre après ce qu’ils avaient vécu dans la proche Allemagne, leur patrie, devenue tout à coup hostile et violente. Ils l’ont déclaré digne d’être leur capitale et ils ont décrit ses beaux endroits et son art de vivre. Ils ont été des poètes pour cette terre d’accueil.

« En quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? »

Il y a trois ans, l’Académie du Var a étudié cette étonnante période lors d’un Colloque à Sanary. Les communications, ont été publiées dans un ouvrage toujours disponible. Donner de nouveau la parole aux Académiciens du Var et à d’autres chercheurs sur cette question : « en quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? » paraît être une étude indispensable. Le CERPS souhaite consacrer cette année à communiquer sur cette thématique.

Deux études illustreront cette suite du Colloque que nous venons de signaler.

  • Une étude au sujet de Lion Feuchtwanger,
  • Une Table Ronde qui se tiendra au Petit Galli, le 17 mai prochain à 15 heures.

Au cours des années prochaines, d’autres sujets concerneront le patrimoine et d’autres manifestations animeront la Ville. Ce seront, outre des conférences publiques, des sorties, des lectures, des expositions, voire des déplacements courts et des voyages plus lointains…

Une conférence inaugurale

Pour sa première année, le CERPS a pu organiser une séance inaugurale à la Médiathèque afin de saluer l’écrivain allemand qui est resté longtemps dans la commune et qui a aimé Sanary au point de ne plus pouvoir s’en détacher. Il a failli périr, a connu le camp des Milles et la traversée de la France dans un train fou…Bref, il a cru voir venir dans son pays d’accueil le Diable en personne.

C’est la raison pour laquelle le CERPS a invité Aurélie Renault, docteur ès Lettres, professeur agrégée à Aix en Provence, conférencière. Elle nous parlera du livre de Feuchtwanger intitulé : le Diable en France. Elle est déjà venue à Sanary à l’occasion de l’Université du Temps Libre de Sanary. Sa dernière conférence à la Médiathèque a eu un franc succès.

Elle est titulaire d’une thèse sur « les paradoxes du Mal ». Ses nombreuses communications écrites et orales lui ont peu à peu donné la dimension d’une spécialiste dans les textes d’options politiques, sociales et artistiques.

Une Table-Ronde:

Au mois de mai sera proposée une Table Ronde qui traitera du problème des autodafés. Un historien, le Professeur Gilbert Buti, un philosophe , Philippe Granarolo, un homme de Lettres, Yves Stalloni expliqueront et débattront sur ces « actes de foi » qui ont jalonné l’Histoire jusqu’à nos jours. Pourquoi brûle-t-on des livres ?

Le 17 mai, au Petit Galli, des diaporamas et des extraits de films (Fahrenheit 451) nous permettront, grâce à nos conférenciers, de dialoguer et de réfléchir à un problème qui, semble-t-il, touche toutes les générations.

Pour le CERPS, le patrimoine est « ce dont nous ne pouvons être dépouillé» . Il est, comme écrit Régis Debray, « ce qui nous précède, qui nous excède et qui nous succède » (ibidem P. 201).
Evidemment, le patrimoine culturel passe par les livres et en particulier ceux qui ont été écrits sur le terroir de la commune. Les livres enseignent, ce sont des documents (doceo en latin signifie : j’enseigne) mais ce sont aussi des monuments (en latin moneo signifie : j’avertis), ce sont des lanceurs d’alerte. C’est pourquoi la lecture est un moyen de veiller et d’aimer. Au-delà, les objets patrimoniaux, quels qu’ils soient, sont les traces matérielles et parfois immatérielles des idéaux qu’ont partagé ceux qui ont vécu sur une terre aujourd’hui devenue la nôtre.

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Premier thème annuel : Les exilés de l’entre-deux guerres.

Le premier thème annuel s’est porté sur la période de l’entre-deux guerres parce que Sanary a vécu une aventure inattendue : l’arrivée en nombre d’exilés (écrivains, artistes, journalistes etc…) qui ont été conquis par le village.

Il leur paraissait un havre après ce qu’ils avaient vécu dans la proche Allemagne, leur patrie, devenue tout à coup hostile et violente. Ils l’ont déclaré digne d’être leur capitale et ils ont décrit ses beaux endroits et son art de vivre. Ils ont été des poètes pour cette terre d’accueil.

« En quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? »

Il y a trois ans, l’Académie du Var a étudié cette étonnante période lors d’un Colloque à Sanary. Les communications, ont été publiées dans un ouvrage toujours disponible. Donner de nouveau la parole aux Académiciens du Var et à d’autres chercheurs sur cette question : « en quoi les travaux des exilés sont-ils une part du patrimoine sanaryen ? » paraît être une étude indispensable. Le CERPS souhaite consacrer cette année à communiquer sur cette thématique.

Deux études illustreront cette suite du Colloque que nous venons de signaler.

  • Une étude au sujet de Lion Feuchtwanger,
  • Une Table Ronde qui se tiendra au Petit Galli, le 17 mai prochain à 15 heures.

Au cours des années prochaines, d’autres sujets concerneront le patrimoine et d’autres manifestations animeront la Ville. Ce seront, outre des conférences publiques, des sorties, des lectures, des expositions, voire des déplacements courts et des voyages plus lointains…

Une conférence inaugurale

Pour sa première année, le CERPS a pu organiser une séance inaugurale à la Médiathèque afin de saluer l’écrivain allemand qui est resté longtemps dans la commune et qui a aimé Sanary au point de ne plus pouvoir s’en détacher. Il a failli périr, a connu le camp des Milles et la traversée de la France dans un train fou…Bref, il a cru voir venir dans son pays d’accueil le Diable en personne.

C’est la raison pour laquelle le CERPS a invité Aurélie Renault, docteur ès Lettres, professeur agrégée à Aix en Provence, conférencière. Elle nous parlera du livre de Feuchtwanger intitulé : le Diable en France. Elle est déjà venue à Sanary à l’occasion de l’Université du Temps Libre de Sanary. Sa dernière conférence à la Médiathèque a eu un franc succès.

Elle est titulaire d’une thèse sur « les paradoxes du Mal ». Ses nombreuses communications écrites et orales lui ont peu à peu donné la dimension d’une spécialiste dans les textes d’options politiques, sociales et artistiques.

Une Table-Ronde:

Au mois de mai sera proposée une Table Ronde qui traitera du problème des autodafés. Un historien, le Professeur Gilbert Buti, un philosophe , Philippe Granarolo, un homme de Lettres, Yves Stalloni expliqueront et débattront sur ces « actes de foi » qui ont jalonné l’Histoire jusqu’à nos jours. Pourquoi brûle-t-on des livres ?

Le 17 mai, au Petit Galli, des diaporamas et des extraits de films (Fahrenheit 451) nous permettront, grâce à nos conférenciers, de dialoguer et de réfléchir à un problème qui, semble-t-il, touche toutes les générations.

Pour le CERPS, le patrimoine est « ce dont nous ne pouvons être dépouillé» . Il est, comme écrit Régis Debray, « ce qui nous précède, qui nous excède et qui nous succède » (ibidem P. 201).
Evidemment, le patrimoine culturel passe par les livres et en particulier ceux qui ont été écrits sur le terroir de la commune. Les livres enseignent, ce sont des documents (doceo en latin signifie : j’enseigne) mais ce sont aussi des monuments (en latin moneo signifie : j’avertis), ce sont des lanceurs d’alerte. C’est pourquoi la lecture est un moyen de veiller et d’aimer. Au-delà, les objets patrimoniaux, quels qu’ils soient, sont les traces matérielles et parfois immatérielles des idéaux qu’ont partagé ceux qui ont vécu sur une terre aujourd’hui devenue la nôtre.

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