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samedi 21 juin 2025

Science-fiction ? Non, Ifremer. Une nouvelle ère commence à Brégaillon

On croirait à un scénario de science-fiction. Et pourtant, c’est bien la réalité que l’Ifremer vient de rendre possible, ici même, à Brégaillon. Le 19 mai dernier, le centre méditerranéen a inauguré sa halle numérique immersive, un équipement d’avant-garde qui transforme notre manière d’explorer les grands fonds marins.

Grâce à cette salle ultra-connectée, les scientifiques peuvent suivre en direct les explorations de robots sous-marins, comme s’ils y étaient, confortablement installés dans leur bureau. Les images sont retransmises en 3D, en haute définition, avec une précision qui permet de scruter les moindres détails à des milliers de mètres sous la surface.

Parmi les premières expéditions visionnées à distance : une spectaculaire cheminée hydrothermale, haute d’une quinzaine de mètres et surnommée “la Tour Eiffel” en raison de sa forme élancée. Formée par la précipitation de métaux dans les grands fonds, elle se dresse à 1 750 mètres de profondeur sur un site volcanique actif au large des Açores. Mais aussi l’épave de La Lune, vaisseau de Louis XIV coulé au large de Carqueiranne, ou encore un répéteur enfoui sur un câble internet transocéanique. Des lieux inaccessibles, devenus visibles. Des secrets des abysses, désormais à portée de regard.

Une prouesse technologique portée par une alliance territoriale

Ce projet, financé à hauteur de 3,645 millions d’euros dans le cadre du volet 3 du Contrat de Plan État-Région 2021–2027, est le fruit d’un partenariat entre l’État, la Région Sud, le Département du Var et la Métropole TPM. Il permet d’équiper une dizaine de laboratoires avec des instruments d’observation robotisés, des outils numériques de modélisation, et la fameuse halle dédiée aux télé-sciences et aux “jumeaux numériques”.

« De l’océan global à la zone côtière, ces retransmissions en 3D nous permettent d’assister à des campagnes sans embarquer, mais aussi de simuler l’évolution climatique des océans », explique François Houllier, PDG de l’Ifremer. À la clé : une réduction de l’empreinte carbone des missions, une meilleure accessibilité des données, et une valorisation des métiers scientifiques.

Crédit photo La Seyne sur mer

Une porte ouverte sur l’océan, pour tous

Mais cette halle n’est pas réservée aux seuls chercheurs. Collégiens, étudiants, artistes et curieux pourront bientôt, eux aussi, plonger dans l’océan numérique. Jean-Luc Parrain, de la DRARI, souhaite en faire un vecteur fort de culture scientifique : « C’est un outil précieux pour éveiller les jeunes à la science, leur montrer que l’innovation peut naître ici. »

Laetitia Quilici, vice-présidente du Conseil départemental, abonde : « À l’heure du changement climatique et de la pression humaine sur les océans, une partie de notre avenir se joue ici. Il faut en faire un lieu de transmission. »

Lucien Guidicelli, secrétaire général de la préfecture du Var, y voit quant à lui un symbole de l’excellence scientifique française, soulignant le lien avec les futurs bureaux du CNRS destinés à accueillir le projet MEUST.

À quelques jours du sommet mondial des océans à Nice, Sandra Kuntz, conseillère régionale, rappelle enfin que l’Ifremer « œuvre chaque jour pour la préservation de la Méditerranée tout en soutenant des modèles économiques durables ».

Et pour Amaury Charreton, représentant la métropole TPM, Brégaillon incarne plus que jamais un centre névralgique: « C’est ici que se croisent la Marine nationale, Orange Marine, le CNRS, Naval Group, le Pôle Mer et l’Ifremer. C’est ici que l’océan du futur se dessine. »

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Science-fiction ? Non, Ifremer. Une nouvelle ère commence à Brégaillon

On croirait à un scénario de science-fiction. Et pourtant, c’est bien la réalité que l’Ifremer vient de rendre possible, ici même, à Brégaillon. Le 19 mai dernier, le centre méditerranéen a inauguré sa halle numérique immersive, un équipement d’avant-garde qui transforme notre manière d’explorer les grands fonds marins.

Grâce à cette salle ultra-connectée, les scientifiques peuvent suivre en direct les explorations de robots sous-marins, comme s’ils y étaient, confortablement installés dans leur bureau. Les images sont retransmises en 3D, en haute définition, avec une précision qui permet de scruter les moindres détails à des milliers de mètres sous la surface.

Parmi les premières expéditions visionnées à distance : une spectaculaire cheminée hydrothermale, haute d’une quinzaine de mètres et surnommée “la Tour Eiffel” en raison de sa forme élancée. Formée par la précipitation de métaux dans les grands fonds, elle se dresse à 1 750 mètres de profondeur sur un site volcanique actif au large des Açores. Mais aussi l’épave de La Lune, vaisseau de Louis XIV coulé au large de Carqueiranne, ou encore un répéteur enfoui sur un câble internet transocéanique. Des lieux inaccessibles, devenus visibles. Des secrets des abysses, désormais à portée de regard.

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Ce projet, financé à hauteur de 3,645 millions d’euros dans le cadre du volet 3 du Contrat de Plan État-Région 2021–2027, est le fruit d’un partenariat entre l’État, la Région Sud, le Département du Var et la Métropole TPM. Il permet d’équiper une dizaine de laboratoires avec des instruments d’observation robotisés, des outils numériques de modélisation, et la fameuse halle dédiée aux télé-sciences et aux “jumeaux numériques”.

« De l’océan global à la zone côtière, ces retransmissions en 3D nous permettent d’assister à des campagnes sans embarquer, mais aussi de simuler l’évolution climatique des océans », explique François Houllier, PDG de l’Ifremer. À la clé : une réduction de l’empreinte carbone des missions, une meilleure accessibilité des données, et une valorisation des métiers scientifiques.

Crédit photo La Seyne sur mer

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Laetitia Quilici, vice-présidente du Conseil départemental, abonde : « À l’heure du changement climatique et de la pression humaine sur les océans, une partie de notre avenir se joue ici. Il faut en faire un lieu de transmission. »

Lucien Guidicelli, secrétaire général de la préfecture du Var, y voit quant à lui un symbole de l’excellence scientifique française, soulignant le lien avec les futurs bureaux du CNRS destinés à accueillir le projet MEUST.

À quelques jours du sommet mondial des océans à Nice, Sandra Kuntz, conseillère régionale, rappelle enfin que l’Ifremer « œuvre chaque jour pour la préservation de la Méditerranée tout en soutenant des modèles économiques durables ».

Et pour Amaury Charreton, représentant la métropole TPM, Brégaillon incarne plus que jamais un centre névralgique: « C’est ici que se croisent la Marine nationale, Orange Marine, le CNRS, Naval Group, le Pôle Mer et l’Ifremer. C’est ici que l’océan du futur se dessine. »

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Parmi les premières expéditions visionnées à distance : une spectaculaire cheminée hydrothermale, haute d’une quinzaine de mètres et surnommée “la Tour Eiffel” en raison de sa forme élancée. Formée par la précipitation de métaux dans les grands fonds, elle se dresse à 1 750 mètres de profondeur sur un site volcanique actif au large des Açores. Mais aussi l’épave de La Lune, vaisseau de Louis XIV coulé au large de Carqueiranne, ou encore un répéteur enfoui sur un câble internet transocéanique. Des lieux inaccessibles, devenus visibles. Des secrets des abysses, désormais à portée de regard.

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« De l’océan global à la zone côtière, ces retransmissions en 3D nous permettent d’assister à des campagnes sans embarquer, mais aussi de simuler l’évolution climatique des océans », explique François Houllier, PDG de l’Ifremer. À la clé : une réduction de l’empreinte carbone des missions, une meilleure accessibilité des données, et une valorisation des métiers scientifiques.

Crédit photo La Seyne sur mer

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À quelques jours du sommet mondial des océans à Nice, Sandra Kuntz, conseillère régionale, rappelle enfin que l’Ifremer « œuvre chaque jour pour la préservation de la Méditerranée tout en soutenant des modèles économiques durables ».

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