Afin d’économiser les matières premières et de limiter les impacts sur l’environnement et le climat, la solution est de recycler ou de limiter les déchets. A Toulon, le SITTOMAT transforme déjà depuis plusieurs années les ordures ménagères en électricité et en vapeur d’eau par le biais de l’incinération. Ce processus permet de chauffer les quartiers de la Beauclaire à Toulon et de Berthe à La Seyne. Mais comment aller plus loin ? Concernant les déchets organiques et putrescibles, ne serait-il pas possible de les faire disparaitre directement au cœur des foyers ? Des poules dans les jardins, des vers de terre sur les balcons, et si nous regardions en arrière afin de voir le progrès ?
200 grammes de vers de terre en offrande :
Ce vendredi, à l’usine de Valorisation Energétique de Lagoubran à Toulon, une cinquantaine de personnes ont rendez-vous afin de venir récupérer des lombricomposteurs gratuits. Leurs points communs : ils vivent tous en appartement et ont suivi une formation de deux heures en ligne. D’ici quelques jours, ils recevront chez eux, dans un petit sac 200 grammes de vers de terre mêlés à de la fibre de coco. Ces derniers se nourriront chaque jour des épluchures et autres restes de repas. Le début d’une expérience.
« J’aime l’idée que mes enfants comprennent comment fonctionne un écosystème. «
Cet homme est venu récupérer son lombricomposteur. Il dit deviner les enjeux du monde de demain et raconte : « C’est pour mes enfants que je fais ça. Si chacun fait sa part, on pourra peut-être offrir une terre un peu moins abimée que prévu à la prochaine génération. Et puis ça va faire de l’animation à la maison. J’aime l’idée que mes enfants comprennent comment fonctionne un écosystème et qu’ils se sentent responsables de ce dernier. C’est peut-être comme ça qu’on construit les futurs citoyens de demain ».

« C’est la multitude des actions qui feront qu’on parviendra à maitriser nos déchets. »
Jean-Guy Di-Giorgio, président du SITTOMAT raconte : « Au total, ce ne sont pas moins de 2000 foyers qui vont recevoir des lombricomposteurs et des vers de terre. On estime que la résultante en est une diminution de 200 tonnes de déchets en moins par an. C’est un chiffre conséquent. Ce dispositif arrive juste après le succès des poulaillers. Je pense qu’il y a un désir de retour au naturel, de comprendre le système de la terre. De notre côté, ça nous permet de rendre le tri des déchets ludique et de faire en sorte que chacun puisse y prendre part. Agir pour la planète, ce n’est pas seulement déposer sa bouteille de verre dans le bon container, on peut aussi par des gestes simples au cœur des foyers faire une différence. C’est la multitude des actions qui feront qu’on parviendra à maitriser nos déchets. Et il y en a peut-être assez de marteler des injonctions dans la tête des gens, il faut aussi qu’ils prennent du plaisir. »
Les inscriptions sont closes. Le kit de lombricompostage offert par le SITTOMAT a une valeur moyenne de 100€. Les vers sont issus de la ferme du Moutta en France.