Il n’est pas rare de trouver celle que sa grand-mère surnommait « bichette » les mains dans l’argile et la tête dans les nuages. Nadège Atzori est une artiste qui enracine chacune de ses sculptures dans la volupté des formes de notre planète.
« Jaime les rondeurs, ce qui est doux, confie la femme, j’ai beaucoup plus de mal avec les angles droits, ce qui est abrupt. » Tout est dit. Dans le travail de Nadège, tout respire la douceur. Cette créatrice de sculptures en céramique l’admet d’ailleurs volontiers : elle est incapable de reproduire deux fois la même pièce à l’identique. « Tout est question d’émotion de l’instant mais aussi d’accident. En céramique, certaines pièces se transforment dans le four ou parfois, la couleur ne sort pas comme il le faudrait. En somme, l’art est une belle métaphore de la vie. »
Sur les marchés et les foires auxquels elle est conviée, Nadège présente toutes ses couleurs.
Cette vie s’est imposée soudainement. « Mes enfants ont grandi et je cherchais comment m’extraire de mon rôle au foyer. J’ai pris un cours de céramique et c’était finalement comme une évidence. J’avais déjà la technique, le toucher de l’argile. J’ai su que c’était ma voie. » Depuis Nadège crée de chez elle, selon son inspiration mais parfois, il y a la surprise. « Quelque chose qui se façonne par mes mains sans que je ne l’aie d’abord en tête. » Parce qu’elle est très proche de la nature, Nadege réalise également des guirlandes en matières naturelles : avec du bois flotté et d’autres éléments qu’elle trouve en chinant. En somme, c’est tout un univers qui est à suspendre. Qu’on se le dise, son artisanat est spontané.
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