Sous l’impulsion de la municipalité, un hommage solennel a été rendu à un proviseur pas comme les autres.
Ce mercredi, la Ville de Six-Fours a officiellement dévoilé une plaque à l’entrée du lycée professionnel de la Coudoulière. Le parvis porte désormais le nom de Jean-Philippe Toujas, proviseur de l’établissement de 2017 jusqu’à sa disparition brutale en mai 2024. Famille, élèves, enseignants, élus et membres de la SNSM étaient présents pour saluer la mémoire d’un homme unanimement décrit comme engagé, humain et visionnaire.
Un homme de cœur et d’action.
Tous ont salué la mémoire d’un homme unanimement décrit comme engagé, bienveillant et proche de ses élèves. « Il faisait tout pour eux, il les portait à bout de bras », confiait un parent. De l’avis de tous, Jean-Philippe Toujas n’était pas un chef d’établissement ordinaire. Il allait lui-même frapper aux portes des entreprises pour décrocher des stages à ceux qui en avaient le plus besoin. Sous son impulsion, le lycée s’est métamorphosé : création d’un jardin pédagogique, rapprochement inédit avec la SNSM, et lancement d’un BTS en Mécatronique navale en partenariat avec la Marine nationale. Des projets concrets pour préparer les jeunes au monde professionnel.
Un engagement fort avec la SNSM.
Au-delà des murs du lycée, Jean-Philippe Toujas était aussi un maillon essentiel de la station SNSM de Bandol, où il s’impliquait en tant que bénévole. Il a été l’un des artisans du lien entre l’éducation et le monde du sauvetage en mer. Les élèves, encadrés par la SNSM, participaient à l’entretien des vedettes et étaient sensibilisés aux enjeux de sécurité maritime.
Jean-Luc Cercio, président de la station, a partagé un moment poignant : une sortie en mer, à la date anniversaire de son décès, sur le lieu où ses cendres avaient été dispersées. « L’émotion était terrible. »
Des paroles émues, une mémoire vive.
Son fils a pris la parole avec retenue, remerciant les élèves et les collègues venus nombreux :« Ce lycée, c’était plus qu’un lieu de travail pour mon père. Il croyait sincèrement que chaque jeune méritait sa chance. Merci à tous ceux qui prolongent son engagement. »
Une plaque et un symbole.
La cérémonie s’est conclue par les mots appuyés du maire, Jean-Sébastien Vialatte, qui a fait écho à l’actualité dramatique de la semaine : « Cet hommage prend aujourd’hui une résonance particulière. Il nous rappelle que ceux qui s’occupent de nos enfants sont aussi les piliers silencieux de notre société. Il est temps de les protéger davantage. »