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dimanche 22 décembre 2024

Soutien aux indépendants. Absolut Cars : « Parce que la mécanique, par bien des égards peut aussi devenir de l’Art »

Le garage Absolut Cars ne ressemble à aucun autre. Ici on utilise les mains plutôt que l’électronique, on sublime les automobiles qui prennent de l’âge plutôt que de s’en séparer, on cherche à comprendre une panne plutôt que de changer tout un moteur. « Parce que la mécanique, par bien des égards peut aussi devenir de l’Art » explique Jean-Philippe, gérant de l’affaire. 

Cette passion lui vient de son enfance et des nombreux dimanches après-midi passés avec son grand-père maternel à décortiquer les objets du quotidien pour en comprendre le mécanisme. Il raconte : « On aimait s’isoler de l’agitation du monde pour réparer le moteur d’une tondeuse ou autre chose. On voulait s’occuper les mains et l’esprit. Quand il est tombé malade, j’ai continué seul. » 

Et le plaisir, depuis, ne l’a jamais quitté. « Lorsque je suis arrivé à l’âge de la mobylette, même en ayant travaillé toute une saison, je n’avais pas les moyens d’investir dans du neuf et de toute façon, je ne voulais pas avoir le même modèle que les copains. Déjà à l’époque je cherchais à réparer, à reconstruire, mais aussi à customiser. Ma première voiture, d’ailleurs, était une belle Peugeot 203 que je souhaitais retaper intégralement. La vie a fait que je n’en ai pas eu le temps. Mais une voix dans ma tête me disait que ce n’était que partie remise ». 

Ce jour-là, au milieu de son garage, une Plymouth Road Runner des années 60, capot ouvert. Il se confie : « Aujourd’hui, à l’école, on apprend plus à faire de la mécanique. La raison est simple, l’électronique à une part de plus en plus grande sur les nouvelles voitures. Et puis quand une pièce est défectueuse, on change tout le système au lieu de réparer. Si j’étais obligé de travailler de la sorte, avec un ordinateur qui identifie une panne à ma place, et un stock d’éléments à écouler, et bien mon quotidien serait d’un véritable ennui ». 

Sur cette voiture, il fait principalement de l’entretien. « Mon métier a plusieurs visages. Je vends de la réparation mais aussi de la customisation, et surtout un savoir-faire. Les véhicules anciens n’aiment pas les changements d’habitudes. Lorsque quelqu’un vient chez moi, j’aime me dire que je ne vais pas le revoir dans 6 mois avec un nouveau défaut à corriger. Alors je donne des conseils, j’explique ce qu’est un hivernage, ce genre de choses ». 

Ici, le quotidien est fait de petits plaisirs mais aussi de temps morts. Puisqu’il y a les journées passées les mains dans le moteur, puis celles, les yeux rivés sur un ordinateur. « Les émissions américaines ont tendance à donner une fausse image du métier : on imagine qu’il suffit d’un peu d’huile de coude pour réparer une voiture ancienne. C’est faux. Sur ce genre de véhicule, lorsqu’une pièce est irréparable, et bien il faut en trouver une nouvelle, et les 3⁄4 du temps, l’usine n’en fabrique plus. Il faut donc faire une longue recherche, importer parfois, et fouiner souvent. » C’est pour cette raison que Jean-Philippe préconise à ses clients de n’avoir qu’un seul prestataire pour la remise en état d’un véhicule. « Pendant que j’attends une pièce, je fais autre chose sur la voiture. Si je ne peux pas gagner du temps sur les délais de livraisons des pièces, au moins j’évite d’en perdre en rangeant le projet au placard pendant 3 semaines ». 

Un peu plus loin dans le garage, à côté d’un ancien réfrigérateur américain reconverti en armoire : un Road en construction. Le volant est une chaîne que l’on a fondue. Les yeux de Jean-Philippe s’illuminent : « C’est le projet de mon fils. Comme son papa, il aime bricoler. Mais il y a une nuance chez lui. Son plaisir, il ne le trouve pas dans la recherche de panne, mais dans la création. Il a 12 ans, et je suis fasciné parce qu’il arrive déjà à créer. On fait le tour des casses parfois, et avec ce qu’il a réussi à trouver, il imagine un nouvel objet. D’abord il m’explique, ensuite si c’est réalisable on se lance ». 

Dans les créations de Sacha, un Dax customisé avec des produits de son quotidien. Ici, par exemple, le siège est une planche de Skate travaillée. Et sur une étagère, une lampe créée avec un cylindre de tronçonneuse et un feu arrière de motocyclette. « C’est notre rituel pendant les vacances scolaires. Il vient me filer la main la journée, et en échange on bricole dès qu’on le peut sur son nouveau jouet. On fait ça le dimanche après-midi aussi, comme lorsque j’étais enfant … » 

Jean-Philippe Le Grand, 

Absolut Cars 

2483 Avenue Président John Kennedy, 83140 Six-Fours-les-Plages 

04 94 46 06 95

 

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Le garage Absolut Cars ne ressemble à aucun autre. Ici on utilise les mains plutôt que l’électronique, on sublime les automobiles qui prennent de l’âge plutôt que de s’en séparer, on cherche à comprendre une panne plutôt que de changer tout un moteur. « Parce que la mécanique, par bien des égards peut aussi devenir de l’Art » explique Jean-Philippe, gérant de l’affaire. 

Cette passion lui vient de son enfance et des nombreux dimanches après-midi passés avec son grand-père maternel à décortiquer les objets du quotidien pour en comprendre le mécanisme. Il raconte : « On aimait s’isoler de l’agitation du monde pour réparer le moteur d’une tondeuse ou autre chose. On voulait s’occuper les mains et l’esprit. Quand il est tombé malade, j’ai continué seul. » 

Et le plaisir, depuis, ne l’a jamais quitté. « Lorsque je suis arrivé à l’âge de la mobylette, même en ayant travaillé toute une saison, je n’avais pas les moyens d’investir dans du neuf et de toute façon, je ne voulais pas avoir le même modèle que les copains. Déjà à l’époque je cherchais à réparer, à reconstruire, mais aussi à customiser. Ma première voiture, d’ailleurs, était une belle Peugeot 203 que je souhaitais retaper intégralement. La vie a fait que je n’en ai pas eu le temps. Mais une voix dans ma tête me disait que ce n’était que partie remise ». 

Ce jour-là, au milieu de son garage, une Plymouth Road Runner des années 60, capot ouvert. Il se confie : « Aujourd’hui, à l’école, on apprend plus à faire de la mécanique. La raison est simple, l’électronique à une part de plus en plus grande sur les nouvelles voitures. Et puis quand une pièce est défectueuse, on change tout le système au lieu de réparer. Si j’étais obligé de travailler de la sorte, avec un ordinateur qui identifie une panne à ma place, et un stock d’éléments à écouler, et bien mon quotidien serait d’un véritable ennui ». 

Sur cette voiture, il fait principalement de l’entretien. « Mon métier a plusieurs visages. Je vends de la réparation mais aussi de la customisation, et surtout un savoir-faire. Les véhicules anciens n’aiment pas les changements d’habitudes. Lorsque quelqu’un vient chez moi, j’aime me dire que je ne vais pas le revoir dans 6 mois avec un nouveau défaut à corriger. Alors je donne des conseils, j’explique ce qu’est un hivernage, ce genre de choses ». 

Ici, le quotidien est fait de petits plaisirs mais aussi de temps morts. Puisqu’il y a les journées passées les mains dans le moteur, puis celles, les yeux rivés sur un ordinateur. « Les émissions américaines ont tendance à donner une fausse image du métier : on imagine qu’il suffit d’un peu d’huile de coude pour réparer une voiture ancienne. C’est faux. Sur ce genre de véhicule, lorsqu’une pièce est irréparable, et bien il faut en trouver une nouvelle, et les 3⁄4 du temps, l’usine n’en fabrique plus. Il faut donc faire une longue recherche, importer parfois, et fouiner souvent. » C’est pour cette raison que Jean-Philippe préconise à ses clients de n’avoir qu’un seul prestataire pour la remise en état d’un véhicule. « Pendant que j’attends une pièce, je fais autre chose sur la voiture. Si je ne peux pas gagner du temps sur les délais de livraisons des pièces, au moins j’évite d’en perdre en rangeant le projet au placard pendant 3 semaines ». 

Un peu plus loin dans le garage, à côté d’un ancien réfrigérateur américain reconverti en armoire : un Road en construction. Le volant est une chaîne que l’on a fondue. Les yeux de Jean-Philippe s’illuminent : « C’est le projet de mon fils. Comme son papa, il aime bricoler. Mais il y a une nuance chez lui. Son plaisir, il ne le trouve pas dans la recherche de panne, mais dans la création. Il a 12 ans, et je suis fasciné parce qu’il arrive déjà à créer. On fait le tour des casses parfois, et avec ce qu’il a réussi à trouver, il imagine un nouvel objet. D’abord il m’explique, ensuite si c’est réalisable on se lance ». 

Dans les créations de Sacha, un Dax customisé avec des produits de son quotidien. Ici, par exemple, le siège est une planche de Skate travaillée. Et sur une étagère, une lampe créée avec un cylindre de tronçonneuse et un feu arrière de motocyclette. « C’est notre rituel pendant les vacances scolaires. Il vient me filer la main la journée, et en échange on bricole dès qu’on le peut sur son nouveau jouet. On fait ça le dimanche après-midi aussi, comme lorsque j’étais enfant … » 

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Le garage Absolut Cars ne ressemble à aucun autre. Ici on utilise les mains plutôt que l’électronique, on sublime les automobiles qui prennent de l’âge plutôt que de s’en séparer, on cherche à comprendre une panne plutôt que de changer tout un moteur. « Parce que la mécanique, par bien des égards peut aussi devenir de l’Art » explique Jean-Philippe, gérant de l’affaire. 

Cette passion lui vient de son enfance et des nombreux dimanches après-midi passés avec son grand-père maternel à décortiquer les objets du quotidien pour en comprendre le mécanisme. Il raconte : « On aimait s’isoler de l’agitation du monde pour réparer le moteur d’une tondeuse ou autre chose. On voulait s’occuper les mains et l’esprit. Quand il est tombé malade, j’ai continué seul. » 

Et le plaisir, depuis, ne l’a jamais quitté. « Lorsque je suis arrivé à l’âge de la mobylette, même en ayant travaillé toute une saison, je n’avais pas les moyens d’investir dans du neuf et de toute façon, je ne voulais pas avoir le même modèle que les copains. Déjà à l’époque je cherchais à réparer, à reconstruire, mais aussi à customiser. Ma première voiture, d’ailleurs, était une belle Peugeot 203 que je souhaitais retaper intégralement. La vie a fait que je n’en ai pas eu le temps. Mais une voix dans ma tête me disait que ce n’était que partie remise ». 

Ce jour-là, au milieu de son garage, une Plymouth Road Runner des années 60, capot ouvert. Il se confie : « Aujourd’hui, à l’école, on apprend plus à faire de la mécanique. La raison est simple, l’électronique à une part de plus en plus grande sur les nouvelles voitures. Et puis quand une pièce est défectueuse, on change tout le système au lieu de réparer. Si j’étais obligé de travailler de la sorte, avec un ordinateur qui identifie une panne à ma place, et un stock d’éléments à écouler, et bien mon quotidien serait d’un véritable ennui ». 

Sur cette voiture, il fait principalement de l’entretien. « Mon métier a plusieurs visages. Je vends de la réparation mais aussi de la customisation, et surtout un savoir-faire. Les véhicules anciens n’aiment pas les changements d’habitudes. Lorsque quelqu’un vient chez moi, j’aime me dire que je ne vais pas le revoir dans 6 mois avec un nouveau défaut à corriger. Alors je donne des conseils, j’explique ce qu’est un hivernage, ce genre de choses ». 

Ici, le quotidien est fait de petits plaisirs mais aussi de temps morts. Puisqu’il y a les journées passées les mains dans le moteur, puis celles, les yeux rivés sur un ordinateur. « Les émissions américaines ont tendance à donner une fausse image du métier : on imagine qu’il suffit d’un peu d’huile de coude pour réparer une voiture ancienne. C’est faux. Sur ce genre de véhicule, lorsqu’une pièce est irréparable, et bien il faut en trouver une nouvelle, et les 3⁄4 du temps, l’usine n’en fabrique plus. Il faut donc faire une longue recherche, importer parfois, et fouiner souvent. » C’est pour cette raison que Jean-Philippe préconise à ses clients de n’avoir qu’un seul prestataire pour la remise en état d’un véhicule. « Pendant que j’attends une pièce, je fais autre chose sur la voiture. Si je ne peux pas gagner du temps sur les délais de livraisons des pièces, au moins j’évite d’en perdre en rangeant le projet au placard pendant 3 semaines ». 

Un peu plus loin dans le garage, à côté d’un ancien réfrigérateur américain reconverti en armoire : un Road en construction. Le volant est une chaîne que l’on a fondue. Les yeux de Jean-Philippe s’illuminent : « C’est le projet de mon fils. Comme son papa, il aime bricoler. Mais il y a une nuance chez lui. Son plaisir, il ne le trouve pas dans la recherche de panne, mais dans la création. Il a 12 ans, et je suis fasciné parce qu’il arrive déjà à créer. On fait le tour des casses parfois, et avec ce qu’il a réussi à trouver, il imagine un nouvel objet. D’abord il m’explique, ensuite si c’est réalisable on se lance ». 

Dans les créations de Sacha, un Dax customisé avec des produits de son quotidien. Ici, par exemple, le siège est une planche de Skate travaillée. Et sur une étagère, une lampe créée avec un cylindre de tronçonneuse et un feu arrière de motocyclette. « C’est notre rituel pendant les vacances scolaires. Il vient me filer la main la journée, et en échange on bricole dès qu’on le peut sur son nouveau jouet. On fait ça le dimanche après-midi aussi, comme lorsque j’étais enfant … » 

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