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samedi 16 août 2025

Tamaris, de Michel Pacha à aujourd’hui : entre rêves architecturaux, tragédies et secrets du passé

Plongez dans l’histoire de Tamaris, un site façonné par la vision d’un homme, marqué par la tragédie et préservé par le temps.

Tamaris, un quartier emblématique de La Seyne-sur-Mer, est imprégné d’une riche histoire où la vision de Michel Pachase mêle aux épreuves familiales et aux bouleversements sociaux. C’est à travers les yeux de Martin Grange, passionné d’Histoire et guide de l’Office du Tourisme, que ce passé se dévoile. Grâce à ses visites guidées, les curieux peuvent (re)découvrir l’âme de ce territoire, entre beauté naturelle et événements marquants, qui ont façonné le paysage tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Tamaris et l’héritage de Michel Pacha : histoires, secrets et fourmis rouges : 

À la fin du XIXᵉ siècle, Michel Pacha choisit Tamaris parce que le site lui rappelait le Bosphore où il avait longtemps vécu. Là où la France d’Haussmann se couvrait d’angles droits, il traça une corniche toute en arrondis, longeant la mer comme un ruban. Né à Sanary, ce capitaine de navire fit fortune comme directeur des phares de l’Empire ottoman, où il mit en place un vaste réseau de feux maritimes financé par un système de droits de navigation. Devenu riche, il put réaliser son rêve : bâtir un château à Tamaris et créer une station balnéaire prestigieuse.

Le contraste était saisissant : dans une Seyne ouvrière, marquée par l’effervescence des chantiers navals, il fit venir la bonne société et des noms célèbres comme les frères Lumière ou Gustave Eiffel. Le casino animait la vie mondaine : on y dînait, on y fumait cigares et spiritueux, on y assistait à des spectacles.

La seconde guerre mondiale et son empreinte :

Le château, situé face au port du Manteau, a aujourd’hui disparu, remplacé par une résidence. Mais subsistent encore le kiosque, la chapelle, la maison du gardien et des rocailles, ces décors de pierre très en vogue dont on compte encore une soixantaine sur le territoire. Les anciens se souviennent d’y avoir joué enfants, découvrant à travers les ruines « des morceaux de ciel ».

La Seconde Guerre mondiale a laissé son empreinte : cinq bombardements frappèrent le secteur et 250 morts furent comptés sur toute la commune. D’après les témoignages recueillis par le conférencier Martin Grange, des éclats d’obus auraient certainement endommagé la bâtisse, l’ouvrant aux quatre vents. Aujourd’hui, ses visites guidées permettent de redécouvrir cet héritage.

Les fourmis rouges à Tamaris

Une anecdote peu connue concerne les fourmis rouges qui auraient envahi certaines plantations de Tamaris. D’après les recherches de Martin Grange, ces insectes provenaient en réalité des plantations importées de Turquie par Michel Pacha lui-même. La rumeur locale, cependant, les attribuait à une vengeance des habitants de La Seyne, opposés à l’élite venue s’installer à Tamaris. Cette histoire illustre bien les tensions sociales de l’époque entre deux mondes qui s’ignoraient.

Si, depuis la route, les façades orientalisantes attirent d’abord le regard, Martin Grange aime rappeler qu’en grimpant dans les rues, on découvre un éclectisme foisonnant : influences italiennes, chalets alpins et demeures aux accents méditerranéens. Si les villas édifiées par Michel Pacha existent encore, sa famille s’en est progressivement séparée. Seule la maison offerte à son cocher est restée dans la même lignée, transmise de génération en génération et toujours habitée par ses descendants.

À Tamaris, une «  bocca di leone  » est encore visible sur l’ancien bureau de poste : Michel Pacha l’avait voulue en référence à l’Italie, où ces ouvertures servaient de boîtes aux lettres pour les «  denunce segrete  », les dénonciations anonymes.

Villa Tamaris : quand l’ambition rencontre le malheur :

Édifiée à partir de 1890, la Villa Tamaris devait être la demeure la plus imposante du domaine imaginé par Michel Pacha à La Seyne‑sur‑Mer. Avec ses 3 700 m², elle s’inscrit dans un éclectisme architectural typique de la fin du XIXᵉ siècle, mêlant influences méditerranéennes, toscanes et orientales. Mais ce « palais inachevé », dont seul l’extérieur fut bâti tandis que l’intérieur resta en chantier, voit sa construction brutalement interrompue en 1893. Cette année‑là, l’épouse de Michel Pacha, Augustine‑Élodie, est assassinée au cimetière de Sanary alors qu’elle se rendait sur la tombe de leurs enfants disparus. Leur fille Amélie, morte à 17 ans, était décrite comme mélancolique ; la rumeur locale veut qu’elle se soit éprise d’un ouvrier italien rencontré sur un chantier à Marseille, mais qu’on l’en ait séparée. Leur fils Alfred, lui, fut assassiné à 39 ans. Ces drames familiaux laissèrent la villa figée dans son inachèvement, jusqu’à sa réhabilitation en 1991 par la ville et son ouverture comme centre d’art contemporain en 1995.

Tamaris, l’éclat perdu d’une station visionnaire : 

À la mort de Michel Pacha en 1907, Tamaris, qu’il avait façonné comme une station balnéaire prestigieuse, perd peu à peu son éclat. La Première Guerre mondiale accélère le déclin et détourne une clientèle bourgeoise et artistique déjà en quête de nouvelles destinations. Ce qui avait fait son succès à la fin du XIXᵉ siècle : villas somptueuses, jardins, architecture éclectique mêlant inspirations orientales, méditerranéennes et toscanes, devient un handicap. On reproche au site son manque d’unité, alors que la mode des stations balnéaires homogènes s’impose ailleurs. Surtout, les habitudes évoluent : on ne vient plus seulement admirer la rade, on cherche désormais les plages et les bains de mer. Le centre de gravité se déplace alors vers les Sablettes, dont le sable fin séduit les estivants. Ironie de l’histoire : Michel Pacha avait, des décennies auparavant, anticipé ce mouvement. Dès 1894, il fit édifier le Grand Hôtel des Sablettes, luxueux établissement de front de mer. Visionnaire jusqu’au bout, avait-il pressenti que la Méditerranée se vivrait autant dans la nage que dans la contemplation ? 

La prochaine visite aura lieu : le 2 septembre, de 9h30 à 11h30.
Tarifs : 10 € pour les adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme ou par téléphone au 04 94 07 02 21. Les villas de Michel Pacha étant des propriétés privées, elles ne sont pas accessibles.
Infos : www.provencemed.com

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Tamaris, de Michel Pacha à aujourd’hui : entre rêves architecturaux, tragédies et secrets du passé

Plongez dans l’histoire de Tamaris, un site façonné par la vision d’un homme, marqué par la tragédie et préservé par le temps.

Tamaris, un quartier emblématique de La Seyne-sur-Mer, est imprégné d’une riche histoire où la vision de Michel Pachase mêle aux épreuves familiales et aux bouleversements sociaux. C’est à travers les yeux de Martin Grange, passionné d’Histoire et guide de l’Office du Tourisme, que ce passé se dévoile. Grâce à ses visites guidées, les curieux peuvent (re)découvrir l’âme de ce territoire, entre beauté naturelle et événements marquants, qui ont façonné le paysage tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Tamaris et l’héritage de Michel Pacha : histoires, secrets et fourmis rouges : 

À la fin du XIXᵉ siècle, Michel Pacha choisit Tamaris parce que le site lui rappelait le Bosphore où il avait longtemps vécu. Là où la France d’Haussmann se couvrait d’angles droits, il traça une corniche toute en arrondis, longeant la mer comme un ruban. Né à Sanary, ce capitaine de navire fit fortune comme directeur des phares de l’Empire ottoman, où il mit en place un vaste réseau de feux maritimes financé par un système de droits de navigation. Devenu riche, il put réaliser son rêve : bâtir un château à Tamaris et créer une station balnéaire prestigieuse.

Le contraste était saisissant : dans une Seyne ouvrière, marquée par l’effervescence des chantiers navals, il fit venir la bonne société et des noms célèbres comme les frères Lumière ou Gustave Eiffel. Le casino animait la vie mondaine : on y dînait, on y fumait cigares et spiritueux, on y assistait à des spectacles.

La seconde guerre mondiale et son empreinte :

Le château, situé face au port du Manteau, a aujourd’hui disparu, remplacé par une résidence. Mais subsistent encore le kiosque, la chapelle, la maison du gardien et des rocailles, ces décors de pierre très en vogue dont on compte encore une soixantaine sur le territoire. Les anciens se souviennent d’y avoir joué enfants, découvrant à travers les ruines « des morceaux de ciel ».

La Seconde Guerre mondiale a laissé son empreinte : cinq bombardements frappèrent le secteur et 250 morts furent comptés sur toute la commune. D’après les témoignages recueillis par le conférencier Martin Grange, des éclats d’obus auraient certainement endommagé la bâtisse, l’ouvrant aux quatre vents. Aujourd’hui, ses visites guidées permettent de redécouvrir cet héritage.

Les fourmis rouges à Tamaris

Une anecdote peu connue concerne les fourmis rouges qui auraient envahi certaines plantations de Tamaris. D’après les recherches de Martin Grange, ces insectes provenaient en réalité des plantations importées de Turquie par Michel Pacha lui-même. La rumeur locale, cependant, les attribuait à une vengeance des habitants de La Seyne, opposés à l’élite venue s’installer à Tamaris. Cette histoire illustre bien les tensions sociales de l’époque entre deux mondes qui s’ignoraient.

Si, depuis la route, les façades orientalisantes attirent d’abord le regard, Martin Grange aime rappeler qu’en grimpant dans les rues, on découvre un éclectisme foisonnant : influences italiennes, chalets alpins et demeures aux accents méditerranéens. Si les villas édifiées par Michel Pacha existent encore, sa famille s’en est progressivement séparée. Seule la maison offerte à son cocher est restée dans la même lignée, transmise de génération en génération et toujours habitée par ses descendants.

À Tamaris, une «  bocca di leone  » est encore visible sur l’ancien bureau de poste : Michel Pacha l’avait voulue en référence à l’Italie, où ces ouvertures servaient de boîtes aux lettres pour les «  denunce segrete  », les dénonciations anonymes.

Villa Tamaris : quand l’ambition rencontre le malheur :

Édifiée à partir de 1890, la Villa Tamaris devait être la demeure la plus imposante du domaine imaginé par Michel Pacha à La Seyne‑sur‑Mer. Avec ses 3 700 m², elle s’inscrit dans un éclectisme architectural typique de la fin du XIXᵉ siècle, mêlant influences méditerranéennes, toscanes et orientales. Mais ce « palais inachevé », dont seul l’extérieur fut bâti tandis que l’intérieur resta en chantier, voit sa construction brutalement interrompue en 1893. Cette année‑là, l’épouse de Michel Pacha, Augustine‑Élodie, est assassinée au cimetière de Sanary alors qu’elle se rendait sur la tombe de leurs enfants disparus. Leur fille Amélie, morte à 17 ans, était décrite comme mélancolique ; la rumeur locale veut qu’elle se soit éprise d’un ouvrier italien rencontré sur un chantier à Marseille, mais qu’on l’en ait séparée. Leur fils Alfred, lui, fut assassiné à 39 ans. Ces drames familiaux laissèrent la villa figée dans son inachèvement, jusqu’à sa réhabilitation en 1991 par la ville et son ouverture comme centre d’art contemporain en 1995.

Tamaris, l’éclat perdu d’une station visionnaire : 

À la mort de Michel Pacha en 1907, Tamaris, qu’il avait façonné comme une station balnéaire prestigieuse, perd peu à peu son éclat. La Première Guerre mondiale accélère le déclin et détourne une clientèle bourgeoise et artistique déjà en quête de nouvelles destinations. Ce qui avait fait son succès à la fin du XIXᵉ siècle : villas somptueuses, jardins, architecture éclectique mêlant inspirations orientales, méditerranéennes et toscanes, devient un handicap. On reproche au site son manque d’unité, alors que la mode des stations balnéaires homogènes s’impose ailleurs. Surtout, les habitudes évoluent : on ne vient plus seulement admirer la rade, on cherche désormais les plages et les bains de mer. Le centre de gravité se déplace alors vers les Sablettes, dont le sable fin séduit les estivants. Ironie de l’histoire : Michel Pacha avait, des décennies auparavant, anticipé ce mouvement. Dès 1894, il fit édifier le Grand Hôtel des Sablettes, luxueux établissement de front de mer. Visionnaire jusqu’au bout, avait-il pressenti que la Méditerranée se vivrait autant dans la nage que dans la contemplation ? 

La prochaine visite aura lieu : le 2 septembre, de 9h30 à 11h30.
Tarifs : 10 € pour les adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme ou par téléphone au 04 94 07 02 21. Les villas de Michel Pacha étant des propriétés privées, elles ne sont pas accessibles.
Infos : www.provencemed.com

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Tamaris, un quartier emblématique de La Seyne-sur-Mer, est imprégné d’une riche histoire où la vision de Michel Pachase mêle aux épreuves familiales et aux bouleversements sociaux. C’est à travers les yeux de Martin Grange, passionné d’Histoire et guide de l’Office du Tourisme, que ce passé se dévoile. Grâce à ses visites guidées, les curieux peuvent (re)découvrir l’âme de ce territoire, entre beauté naturelle et événements marquants, qui ont façonné le paysage tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Tamaris et l’héritage de Michel Pacha : histoires, secrets et fourmis rouges : 

À la fin du XIXᵉ siècle, Michel Pacha choisit Tamaris parce que le site lui rappelait le Bosphore où il avait longtemps vécu. Là où la France d’Haussmann se couvrait d’angles droits, il traça une corniche toute en arrondis, longeant la mer comme un ruban. Né à Sanary, ce capitaine de navire fit fortune comme directeur des phares de l’Empire ottoman, où il mit en place un vaste réseau de feux maritimes financé par un système de droits de navigation. Devenu riche, il put réaliser son rêve : bâtir un château à Tamaris et créer une station balnéaire prestigieuse.

Le contraste était saisissant : dans une Seyne ouvrière, marquée par l’effervescence des chantiers navals, il fit venir la bonne société et des noms célèbres comme les frères Lumière ou Gustave Eiffel. Le casino animait la vie mondaine : on y dînait, on y fumait cigares et spiritueux, on y assistait à des spectacles.

La seconde guerre mondiale et son empreinte :

Le château, situé face au port du Manteau, a aujourd’hui disparu, remplacé par une résidence. Mais subsistent encore le kiosque, la chapelle, la maison du gardien et des rocailles, ces décors de pierre très en vogue dont on compte encore une soixantaine sur le territoire. Les anciens se souviennent d’y avoir joué enfants, découvrant à travers les ruines « des morceaux de ciel ».

La Seconde Guerre mondiale a laissé son empreinte : cinq bombardements frappèrent le secteur et 250 morts furent comptés sur toute la commune. D’après les témoignages recueillis par le conférencier Martin Grange, des éclats d’obus auraient certainement endommagé la bâtisse, l’ouvrant aux quatre vents. Aujourd’hui, ses visites guidées permettent de redécouvrir cet héritage.

Les fourmis rouges à Tamaris

Une anecdote peu connue concerne les fourmis rouges qui auraient envahi certaines plantations de Tamaris. D’après les recherches de Martin Grange, ces insectes provenaient en réalité des plantations importées de Turquie par Michel Pacha lui-même. La rumeur locale, cependant, les attribuait à une vengeance des habitants de La Seyne, opposés à l’élite venue s’installer à Tamaris. Cette histoire illustre bien les tensions sociales de l’époque entre deux mondes qui s’ignoraient.

Si, depuis la route, les façades orientalisantes attirent d’abord le regard, Martin Grange aime rappeler qu’en grimpant dans les rues, on découvre un éclectisme foisonnant : influences italiennes, chalets alpins et demeures aux accents méditerranéens. Si les villas édifiées par Michel Pacha existent encore, sa famille s’en est progressivement séparée. Seule la maison offerte à son cocher est restée dans la même lignée, transmise de génération en génération et toujours habitée par ses descendants.

À Tamaris, une «  bocca di leone  » est encore visible sur l’ancien bureau de poste : Michel Pacha l’avait voulue en référence à l’Italie, où ces ouvertures servaient de boîtes aux lettres pour les «  denunce segrete  », les dénonciations anonymes.

Villa Tamaris : quand l’ambition rencontre le malheur :

Édifiée à partir de 1890, la Villa Tamaris devait être la demeure la plus imposante du domaine imaginé par Michel Pacha à La Seyne‑sur‑Mer. Avec ses 3 700 m², elle s’inscrit dans un éclectisme architectural typique de la fin du XIXᵉ siècle, mêlant influences méditerranéennes, toscanes et orientales. Mais ce « palais inachevé », dont seul l’extérieur fut bâti tandis que l’intérieur resta en chantier, voit sa construction brutalement interrompue en 1893. Cette année‑là, l’épouse de Michel Pacha, Augustine‑Élodie, est assassinée au cimetière de Sanary alors qu’elle se rendait sur la tombe de leurs enfants disparus. Leur fille Amélie, morte à 17 ans, était décrite comme mélancolique ; la rumeur locale veut qu’elle se soit éprise d’un ouvrier italien rencontré sur un chantier à Marseille, mais qu’on l’en ait séparée. Leur fils Alfred, lui, fut assassiné à 39 ans. Ces drames familiaux laissèrent la villa figée dans son inachèvement, jusqu’à sa réhabilitation en 1991 par la ville et son ouverture comme centre d’art contemporain en 1995.

Tamaris, l’éclat perdu d’une station visionnaire : 

À la mort de Michel Pacha en 1907, Tamaris, qu’il avait façonné comme une station balnéaire prestigieuse, perd peu à peu son éclat. La Première Guerre mondiale accélère le déclin et détourne une clientèle bourgeoise et artistique déjà en quête de nouvelles destinations. Ce qui avait fait son succès à la fin du XIXᵉ siècle : villas somptueuses, jardins, architecture éclectique mêlant inspirations orientales, méditerranéennes et toscanes, devient un handicap. On reproche au site son manque d’unité, alors que la mode des stations balnéaires homogènes s’impose ailleurs. Surtout, les habitudes évoluent : on ne vient plus seulement admirer la rade, on cherche désormais les plages et les bains de mer. Le centre de gravité se déplace alors vers les Sablettes, dont le sable fin séduit les estivants. Ironie de l’histoire : Michel Pacha avait, des décennies auparavant, anticipé ce mouvement. Dès 1894, il fit édifier le Grand Hôtel des Sablettes, luxueux établissement de front de mer. Visionnaire jusqu’au bout, avait-il pressenti que la Méditerranée se vivrait autant dans la nage que dans la contemplation ? 

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Tarifs : 10 € pour les adultes, 3 € pour les enfants de 6 à 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. Inscription obligatoire à l’Office du Tourisme ou par téléphone au 04 94 07 02 21. Les villas de Michel Pacha étant des propriétés privées, elles ne sont pas accessibles.
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