L’association Ch’Amis pour la vie a toujours plus à faire. Si l’association compte aujourd’hui une dizaine de familles d’accueil, elle ne recense pas moins de 45 chats en soin ou en adoption actuellement dans ses effectifs. Juliette Chevron, présidente fondatrice, raconte : « C’est un labeur quotidien qui ne prend jamais fin. Chaque année, nous sommes obligés de laisser des chats à la rue parce que nous ne pouvons pas faire autrement. On récupère toute la misère qu’on peut, on donne le biberon à des chatons que l’on trouve parfois jusque dans des poubelles, on arrête la gestation des chattes errantes que l’on trouve pleines, on stérilise (…) mais rien n’y fait. Il y a toujours de la détresse et des abandons. »
Pire. Après la crise sanitaire et l’inflation, la machine a failli s’enrayer.
Elle reprend : « Les bénévoles sont tournants, ce sont des gens qui ont une famille à côté, un métier. Alors ils donnent ce qu’ils peuvent et on les en remercie. Après le COVID nous avons eu beaucoup de mal à trouver de nouvelles âmes charitables puisque les gens avaient leurs propres problèmes. Sur des forums, il m’est arrivé qu’on me demande : « Mais alors, le bénévolat. C’est payé combien ? » Devant l’urgence, on a décidé d’ouvrir une chatterie, avec nos moyens, grâce aux dons. » Une fois les travaux pour être aux normes réalisés et la chatterie déclarée, une quinzaine de chats en plus ont pu être sortis des rues.
Depuis, tous les jours, des anonymes se succèdent pour noter les signes de bonne santé des animaux, les nourrir mais aussi jouer avec. « Nous avons une petite chatte, Falbala, dont la mère était en errance et non stérilisée. Le chaton que nous avons récupéré n’a donc jamais connu la main de l’homme. De ce fait, elle est très craintive. Notre rôle est de faire en sorte qu’elle associe l’humain à quelque chose de plaisant afin que nous puissions la mettre à l’adoption prochainement. »
Dans la cage d’à côté, deux chats d’un an, le pelage en écaille de tortue. « Pour eux, c’est encore un déménagement. Les maîtres se sont donné bonne conscience. Ils ont abandonné les deux chez le vétérinaire. » Au milieu des drames animaliers, des histoires très humaines aussi. Parmi les bénévoles, il y a même des adolescents qui viennent d’un centre de Services d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) de La Seyne. En échec scolaire, les jeunes âmes apprennent à s’occuper des animaux et doivent écrire chaque jour dans un carnet leurs remarques. « Un bon moyen de leur donner envie d’apprendre à écrire » confie, la présidente. Si l’adresse ne peut pas être donnée pour éviter les abandons devant la porte, l’association recrute toujours de nouveaux bénévoles.
Dons et parrainages possibles. Infos : chamispourlavie@gmail.com ou Rdv sur FB ChAmisPourLaVie
« Adopter un chat adulte, c’est être certain de connaitre son caractère »
Géraldine avait envie d’un second chat. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est tournée vers une association pour faire une bonne action. Lorsqu’en juin dernier on lui présente Mia, une chatte de 5 ans, c’est le coup de coeur. Elle raconte : « Les chatons sont mignons et tout le monde en veut. Mais les adultes doivent aussi trouver quelqu’un à aimer. Alors, je n’ai pas hésité, et en plus, j’avais conscience d’une chose importante : adopter un chat adulte, c’est être certain de son caractère. Mon premier critère était qu’il soit câlin et qu’il s’entende bien avec mon premier compagnon à poils. Depuis le début de l’été, les deux chats vivent donc ensemble chez moi. Ils jouent, ils dorment ensemble et parfois l’un ne veut pas de l’autre dans ses pattes non plus (rires). C’est une cohabitation saine. Je suis très heureuse d’avoir Mia à la maison, elle est super gentille. » Après avoir découvert les besoins de l’association et visité la chatterie, Géraldine a décidé de rester auprès de l’association. Elle est désormais bénévole et rend visite, parfois plusieurs fois par semaine, à une multitude de petites boules de poils en attente d’un foyer plein d’amour.