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jeudi 21 novembre 2024

Un champ de Mimosa en témoignage d’amour

Nicole Tolosan vie sur presque trois hectares de terre agricole qu’elle a reçu en héritage avec son frère. Ici, à quelques pas de La Chapelle Pépiole, sa famille cultive la terre depuis le XVIe siècle. Aujourd’hui, subsiste juste un petit potager sur un terrain libre de culture. « De quoi ne pas perdre le geste » s’amuse Nicole. Actuellement, il y a ses artichauts et ses petits pois qui se nourrissent des rayons du soleil. Sur son terrain, des poules aussi, qui gambadent librement et viennent lui faire la surprise au printemps de lui présenter une colonie de poussins. Dans ce jardin d’Eden, une haie d’arbres en fleurs : un champ de mimosa.

Une déclaration vieille de 30 ans.

Depuis plus de trente ans, l’air est parfumé chaque mois de février. « Cette odeur, c’est une déclaration d’amour, explique l’agricultrice, Ma mère aimait les mimosas plus que tout. Mais avec les cultures de l’époque, on ne pouvait pas se permettre de planter des arbres. Déjà parce que cela compliquait à la manoeuvre des tracteurs mais aussi parce qu’utiliser le terrain pour cela nous empêchait de cultiver autre chose. Quand mes parents ont pris de l’âge et qu’il a fallu réduire la masse de travail, mon père a planté des dizaines de mimosas. Ils ont grandi, ont grossi. Ils m’ont également nourri puisque j’en ai vendu pendant un temps au marché floral de Hyères et d’Ollioules. Puis à l’âge de la retraite j’ai cessé mon activité. Depuis ils viennent me rappeler l’amour que portait mon père à ma mère. C’est émouvant chaque année. »

Le labeur de la terre use.

Dans une grande maison qui réunissait, dans le temps, plusieurs générations sous le même toit, Nicole se souvient des journées qui commençaient bien avant l’aube. « À la campagne, vous savez, il n’a jamais existé aucune discrimination, (rires), tout le monde avait du travail. Les femmes n’avaient pas le temps de regarder les heures passer, il y avait toujours quelque chose à faire. Le labeur de la terre était d’ailleurs si dure, que les membres de ma famille se sont éteints de bonne heure. C’est ainsi. » 

Sur sa terre, les chats sont rois. Un peu moins d’une dizaine, ils sont nourris et choyés mais ont aussi un rôle à tenir. Ils tiennent éloigner les serpents et les rats sans jamais toucher aux poules ni aux poussins.

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Nicole Tolosan vie sur presque trois hectares de terre agricole qu’elle a reçu en héritage avec son frère. Ici, à quelques pas de La Chapelle Pépiole, sa famille cultive la terre depuis le XVIe siècle. Aujourd’hui, subsiste juste un petit potager sur un terrain libre de culture. « De quoi ne pas perdre le geste » s’amuse Nicole. Actuellement, il y a ses artichauts et ses petits pois qui se nourrissent des rayons du soleil. Sur son terrain, des poules aussi, qui gambadent librement et viennent lui faire la surprise au printemps de lui présenter une colonie de poussins. Dans ce jardin d’Eden, une haie d’arbres en fleurs : un champ de mimosa.

Une déclaration vieille de 30 ans.

Depuis plus de trente ans, l’air est parfumé chaque mois de février. « Cette odeur, c’est une déclaration d’amour, explique l’agricultrice, Ma mère aimait les mimosas plus que tout. Mais avec les cultures de l’époque, on ne pouvait pas se permettre de planter des arbres. Déjà parce que cela compliquait à la manoeuvre des tracteurs mais aussi parce qu’utiliser le terrain pour cela nous empêchait de cultiver autre chose. Quand mes parents ont pris de l’âge et qu’il a fallu réduire la masse de travail, mon père a planté des dizaines de mimosas. Ils ont grandi, ont grossi. Ils m’ont également nourri puisque j’en ai vendu pendant un temps au marché floral de Hyères et d’Ollioules. Puis à l’âge de la retraite j’ai cessé mon activité. Depuis ils viennent me rappeler l’amour que portait mon père à ma mère. C’est émouvant chaque année. »

Le labeur de la terre use.

Dans une grande maison qui réunissait, dans le temps, plusieurs générations sous le même toit, Nicole se souvient des journées qui commençaient bien avant l’aube. « À la campagne, vous savez, il n’a jamais existé aucune discrimination, (rires), tout le monde avait du travail. Les femmes n’avaient pas le temps de regarder les heures passer, il y avait toujours quelque chose à faire. Le labeur de la terre était d’ailleurs si dure, que les membres de ma famille se sont éteints de bonne heure. C’est ainsi. » 

Sur sa terre, les chats sont rois. Un peu moins d’une dizaine, ils sont nourris et choyés mais ont aussi un rôle à tenir. Ils tiennent éloigner les serpents et les rats sans jamais toucher aux poules ni aux poussins.

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Nicole Tolosan vie sur presque trois hectares de terre agricole qu’elle a reçu en héritage avec son frère. Ici, à quelques pas de La Chapelle Pépiole, sa famille cultive la terre depuis le XVIe siècle. Aujourd’hui, subsiste juste un petit potager sur un terrain libre de culture. « De quoi ne pas perdre le geste » s’amuse Nicole. Actuellement, il y a ses artichauts et ses petits pois qui se nourrissent des rayons du soleil. Sur son terrain, des poules aussi, qui gambadent librement et viennent lui faire la surprise au printemps de lui présenter une colonie de poussins. Dans ce jardin d’Eden, une haie d’arbres en fleurs : un champ de mimosa.

Une déclaration vieille de 30 ans.

Depuis plus de trente ans, l’air est parfumé chaque mois de février. « Cette odeur, c’est une déclaration d’amour, explique l’agricultrice, Ma mère aimait les mimosas plus que tout. Mais avec les cultures de l’époque, on ne pouvait pas se permettre de planter des arbres. Déjà parce que cela compliquait à la manoeuvre des tracteurs mais aussi parce qu’utiliser le terrain pour cela nous empêchait de cultiver autre chose. Quand mes parents ont pris de l’âge et qu’il a fallu réduire la masse de travail, mon père a planté des dizaines de mimosas. Ils ont grandi, ont grossi. Ils m’ont également nourri puisque j’en ai vendu pendant un temps au marché floral de Hyères et d’Ollioules. Puis à l’âge de la retraite j’ai cessé mon activité. Depuis ils viennent me rappeler l’amour que portait mon père à ma mère. C’est émouvant chaque année. »

Le labeur de la terre use.

Dans une grande maison qui réunissait, dans le temps, plusieurs générations sous le même toit, Nicole se souvient des journées qui commençaient bien avant l’aube. « À la campagne, vous savez, il n’a jamais existé aucune discrimination, (rires), tout le monde avait du travail. Les femmes n’avaient pas le temps de regarder les heures passer, il y avait toujours quelque chose à faire. Le labeur de la terre était d’ailleurs si dure, que les membres de ma famille se sont éteints de bonne heure. C’est ainsi. » 

Sur sa terre, les chats sont rois. Un peu moins d’une dizaine, ils sont nourris et choyés mais ont aussi un rôle à tenir. Ils tiennent éloigner les serpents et les rats sans jamais toucher aux poules ni aux poussins.

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