26.4 C
Toulon
lundi 11 août 2025

Un Héritage Familial : Douze Générations Dévouées à la Terre Provençale

Au cœur des habitations modernes de Six-Fours, une terre de quatre hectares résiste à l’emprise du temps et de l’urbanisation. Depuis 1780, bien avant même la Révolution Française, la famille Priolio veille sur ses champs nourriciers. Robert Priolio, avec sa femme Karina et leur fille Gabrielle, font vivre cet héritage séculaire, tout en l’adaptant aux besoins de la population avoisinante.

Une Terre, Un Patrimoine : 

La terre, pour les Priolio, n’est pas un simple espace à cultiver : c’est un patrimoine vivant. Robert explique : « Au début du siècle dernier, mes arrière-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis sont venues, au temps de mes parents, les fleurs : œillets, tulipes et chrysanthèmes. Et ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’ils ont commencé à planter des tomates. À l’époque, elles étaient en plein air ou « sous paillasson », avec des rouleaux de jonc pour les protéger du froid. »

Les méthodes ont changé, mais l’essence reste la même. « Aujourd’hui, on ne procède plus ainsi, mais avec ma femme et ma fille, nous avons conservé la culture de ce fruit et ajouté de nombreux légumes à nos paniers. La tomate reste l’un de nos produits phares, que nous récoltons du mois de mai jusqu’aux premières gelées de l’année. Si les gelées se font attendre, on peut encore en trouver en janvier au domaine. »

Un Cadastre Riche d’Histoire :

Sur le cadastre de la ville, datant du VIIIe au IVe siècle av. J.-C., les parcelles d’exploitation étaient déjà dessinées et séparées par des caniers, de la même manière qu’elles le sont encore aujourd’hui. Cette organisation témoigne d’un lien direct avec l’histoire de la région, illustrant que cette terre a nourri des générations depuis des siècles. Un héritage vivant, qui relie le passé au présent à travers la continuité des pratiques agricoles.

La Guerre : Une Blessure Profonde : 

Cette terre, préservée à travers le temps, a également été marquée par les horreurs de la guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la baie proche était considérée comme un lieu stratégique et que le débarquement semblait imminent, les plantations du domaine ont été arrachées. Robert se souvient : « Mes grands-parents ont été évacués et se sont réfugiés chez des amis. À leur retour, ils ont découvert des champs dévastés : les caniers et arbres fruitiers arrachés. » Les Allemands avaient réquisitionné des voisins pour effectuer cette tâche.

Lors du débarquement à Fréjus, les soldats stationnés dans les vignes des Priolio ont été pris de court et ont dû partir précipitamment. « Ils ne sont jamais revenus. » À leur retour, les grands-parents de Robert ont découvert des tonneaux de dynamite sous leur maison, échappant de peu à la catastrophe. « À quelques jours près, nous n’avions plus de demeure », raconte Robert, encore marqué par ce traumatisme. Mais malgré tout, la famille a continué à cultiver la terre. « Ils ont déménagé sur leur seconde parcelle à Mar Vivo, pour se rapprocher de la ville, mais ils n’ont jamais cessé d’exploiter la terre. »

Un Engagement Pour la Terre et la Biodiversité :

Au fil des années, la famille Priolio a su s’adapter tout en préservant l’essentiel : la terre et la biodiversité. Robert met un point d’honneur à maintenir l’équilibre naturel de son exploitation. « La terre a une mémoire, il ne faut pas l’abîmer. »C’est pour cette raison qu’il préfère utiliser des méthodes naturelles pour protéger ses cultures. « Afin de sauvegarder la faune, je plante des artichauts chaque année, car je sais que c’est le mets préféré de la scolie à front jaune. » Un respect de la faune et de la flore qui se retrouve dans chaque parcelle cultivée.

« Si nous pouvons nous nourrir de la terre aujourd’hui, il faut aussi penser aux prochaines générations. »

Un Avenir en Harmonie avec la Nature : 

Le domaine, situé à quelques pas de la mer, a résisté aux épreuves du temps. Aujourd’hui, il continue d’offrir ses fruits et légumes aux habitants et aux visiteurs, tout en préservant l’essence même de l’agriculture provençale : une culture respectueuse, enracinée dans l’histoire et nourrie par la mémoire des ancêtres.

Vente de produits à la ferme de Six-Fours
475 chemin du Plan de la Mer, le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vente de produits à la ferme de La Seyne
160 chemin des Sablettes, le samedi et mardi de 7h30 à 12h30.
Tél. : 06.86.72.29.30

spot_img
spot_img
spot_img

Un Héritage Familial : Douze Générations Dévouées à la Terre Provençale

Au cœur des habitations modernes de Six-Fours, une terre de quatre hectares résiste à l’emprise du temps et de l’urbanisation. Depuis 1780, bien avant même la Révolution Française, la famille Priolio veille sur ses champs nourriciers. Robert Priolio, avec sa femme Karina et leur fille Gabrielle, font vivre cet héritage séculaire, tout en l’adaptant aux besoins de la population avoisinante.

Une Terre, Un Patrimoine : 

La terre, pour les Priolio, n’est pas un simple espace à cultiver : c’est un patrimoine vivant. Robert explique : « Au début du siècle dernier, mes arrière-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis sont venues, au temps de mes parents, les fleurs : œillets, tulipes et chrysanthèmes. Et ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’ils ont commencé à planter des tomates. À l’époque, elles étaient en plein air ou « sous paillasson », avec des rouleaux de jonc pour les protéger du froid. »

Les méthodes ont changé, mais l’essence reste la même. « Aujourd’hui, on ne procède plus ainsi, mais avec ma femme et ma fille, nous avons conservé la culture de ce fruit et ajouté de nombreux légumes à nos paniers. La tomate reste l’un de nos produits phares, que nous récoltons du mois de mai jusqu’aux premières gelées de l’année. Si les gelées se font attendre, on peut encore en trouver en janvier au domaine. »

Un Cadastre Riche d’Histoire :

Sur le cadastre de la ville, datant du VIIIe au IVe siècle av. J.-C., les parcelles d’exploitation étaient déjà dessinées et séparées par des caniers, de la même manière qu’elles le sont encore aujourd’hui. Cette organisation témoigne d’un lien direct avec l’histoire de la région, illustrant que cette terre a nourri des générations depuis des siècles. Un héritage vivant, qui relie le passé au présent à travers la continuité des pratiques agricoles.

La Guerre : Une Blessure Profonde : 

Cette terre, préservée à travers le temps, a également été marquée par les horreurs de la guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la baie proche était considérée comme un lieu stratégique et que le débarquement semblait imminent, les plantations du domaine ont été arrachées. Robert se souvient : « Mes grands-parents ont été évacués et se sont réfugiés chez des amis. À leur retour, ils ont découvert des champs dévastés : les caniers et arbres fruitiers arrachés. » Les Allemands avaient réquisitionné des voisins pour effectuer cette tâche.

Lors du débarquement à Fréjus, les soldats stationnés dans les vignes des Priolio ont été pris de court et ont dû partir précipitamment. « Ils ne sont jamais revenus. » À leur retour, les grands-parents de Robert ont découvert des tonneaux de dynamite sous leur maison, échappant de peu à la catastrophe. « À quelques jours près, nous n’avions plus de demeure », raconte Robert, encore marqué par ce traumatisme. Mais malgré tout, la famille a continué à cultiver la terre. « Ils ont déménagé sur leur seconde parcelle à Mar Vivo, pour se rapprocher de la ville, mais ils n’ont jamais cessé d’exploiter la terre. »

Un Engagement Pour la Terre et la Biodiversité :

Au fil des années, la famille Priolio a su s’adapter tout en préservant l’essentiel : la terre et la biodiversité. Robert met un point d’honneur à maintenir l’équilibre naturel de son exploitation. « La terre a une mémoire, il ne faut pas l’abîmer. »C’est pour cette raison qu’il préfère utiliser des méthodes naturelles pour protéger ses cultures. « Afin de sauvegarder la faune, je plante des artichauts chaque année, car je sais que c’est le mets préféré de la scolie à front jaune. » Un respect de la faune et de la flore qui se retrouve dans chaque parcelle cultivée.

« Si nous pouvons nous nourrir de la terre aujourd’hui, il faut aussi penser aux prochaines générations. »

Un Avenir en Harmonie avec la Nature : 

Le domaine, situé à quelques pas de la mer, a résisté aux épreuves du temps. Aujourd’hui, il continue d’offrir ses fruits et légumes aux habitants et aux visiteurs, tout en préservant l’essence même de l’agriculture provençale : une culture respectueuse, enracinée dans l’histoire et nourrie par la mémoire des ancêtres.

Vente de produits à la ferme de Six-Fours
475 chemin du Plan de la Mer, le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vente de produits à la ferme de La Seyne
160 chemin des Sablettes, le samedi et mardi de 7h30 à 12h30.
Tél. : 06.86.72.29.30

spot_img

Nos derniers articles

Un Héritage Familial : Douze Générations Dévouées à la Terre Provençale

Au cœur des habitations modernes de Six-Fours, une terre de quatre hectares résiste à l’emprise du temps et de l’urbanisation. Depuis 1780, bien avant même la Révolution Française, la famille Priolio veille sur ses champs nourriciers. Robert Priolio, avec sa femme Karina et leur fille Gabrielle, font vivre cet héritage séculaire, tout en l’adaptant aux besoins de la population avoisinante.

Une Terre, Un Patrimoine : 

La terre, pour les Priolio, n’est pas un simple espace à cultiver : c’est un patrimoine vivant. Robert explique : « Au début du siècle dernier, mes arrière-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis sont venues, au temps de mes parents, les fleurs : œillets, tulipes et chrysanthèmes. Et ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’ils ont commencé à planter des tomates. À l’époque, elles étaient en plein air ou « sous paillasson », avec des rouleaux de jonc pour les protéger du froid. »

Les méthodes ont changé, mais l’essence reste la même. « Aujourd’hui, on ne procède plus ainsi, mais avec ma femme et ma fille, nous avons conservé la culture de ce fruit et ajouté de nombreux légumes à nos paniers. La tomate reste l’un de nos produits phares, que nous récoltons du mois de mai jusqu’aux premières gelées de l’année. Si les gelées se font attendre, on peut encore en trouver en janvier au domaine. »

Un Cadastre Riche d’Histoire :

Sur le cadastre de la ville, datant du VIIIe au IVe siècle av. J.-C., les parcelles d’exploitation étaient déjà dessinées et séparées par des caniers, de la même manière qu’elles le sont encore aujourd’hui. Cette organisation témoigne d’un lien direct avec l’histoire de la région, illustrant que cette terre a nourri des générations depuis des siècles. Un héritage vivant, qui relie le passé au présent à travers la continuité des pratiques agricoles.

La Guerre : Une Blessure Profonde : 

Cette terre, préservée à travers le temps, a également été marquée par les horreurs de la guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la baie proche était considérée comme un lieu stratégique et que le débarquement semblait imminent, les plantations du domaine ont été arrachées. Robert se souvient : « Mes grands-parents ont été évacués et se sont réfugiés chez des amis. À leur retour, ils ont découvert des champs dévastés : les caniers et arbres fruitiers arrachés. » Les Allemands avaient réquisitionné des voisins pour effectuer cette tâche.

Lors du débarquement à Fréjus, les soldats stationnés dans les vignes des Priolio ont été pris de court et ont dû partir précipitamment. « Ils ne sont jamais revenus. » À leur retour, les grands-parents de Robert ont découvert des tonneaux de dynamite sous leur maison, échappant de peu à la catastrophe. « À quelques jours près, nous n’avions plus de demeure », raconte Robert, encore marqué par ce traumatisme. Mais malgré tout, la famille a continué à cultiver la terre. « Ils ont déménagé sur leur seconde parcelle à Mar Vivo, pour se rapprocher de la ville, mais ils n’ont jamais cessé d’exploiter la terre. »

Un Engagement Pour la Terre et la Biodiversité :

Au fil des années, la famille Priolio a su s’adapter tout en préservant l’essentiel : la terre et la biodiversité. Robert met un point d’honneur à maintenir l’équilibre naturel de son exploitation. « La terre a une mémoire, il ne faut pas l’abîmer. »C’est pour cette raison qu’il préfère utiliser des méthodes naturelles pour protéger ses cultures. « Afin de sauvegarder la faune, je plante des artichauts chaque année, car je sais que c’est le mets préféré de la scolie à front jaune. » Un respect de la faune et de la flore qui se retrouve dans chaque parcelle cultivée.

« Si nous pouvons nous nourrir de la terre aujourd’hui, il faut aussi penser aux prochaines générations. »

Un Avenir en Harmonie avec la Nature : 

Le domaine, situé à quelques pas de la mer, a résisté aux épreuves du temps. Aujourd’hui, il continue d’offrir ses fruits et légumes aux habitants et aux visiteurs, tout en préservant l’essence même de l’agriculture provençale : une culture respectueuse, enracinée dans l’histoire et nourrie par la mémoire des ancêtres.

Vente de produits à la ferme de Six-Fours
475 chemin du Plan de la Mer, le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vente de produits à la ferme de La Seyne
160 chemin des Sablettes, le samedi et mardi de 7h30 à 12h30.
Tél. : 06.86.72.29.30

spot_img

Nos derniers articles

spot_img
spot_img

Vous aimez nos articles ?


Abonnez-vous à notre newsletter !