Amandine Lemaire et Valentin Morin ont offert deux caddies de jouets aux enfants hospitalisés de Toulon via l’association « Les P’tits doudous de Toulon ». Mme Pozzati, infirmière urgentiste à l’hôpital Saint Jean et présidente de l’association est cliente du magasin. Elle n’a pas hésité à solliciter l’aide d’Amandine pour les jeunes âmes. « Lorsque cela touche aux enfants, il est difficile de dire non, le coeur se sent concerné obligatoirement. Nous avons décidé de faire ce geste pour ces petits anges et de leur offrir ce que nous avions en rayon » a expliqué la directrice.
Une association soulage les enfants qui s’en vont au bloc opératoire.
Gaëlle Pozzati est infirmière urgentiste à l’hôpital de Saint-Jean depuis déjà de nombreuses années. Si son quotidien au bloc opératoire n’a rien d’évident, il y a une chose qui brise le coeur de cette Six-Fournaise : voir des enfants terrifiés lorsqu’ils arrivent vont au bloc.
« Réduire les pleures et le stress par le jeu. »
Elle raconte : « Il ne faut pas se leurrer, une opération a toujours quelque chose d’inquiétant. Mais lorsque ce sont des enfants, il faut ajouter à la peur de l’inconnu le fait d’être séparés des parents. Les scènes peuvent très vite être déchirantes. J’avais entendu parler de l’association nationale « Les P’tits Doudous » et avec deux autres amies infirmières, j’ai décidé de créer une antenne ici. Le but, c’est tout simplement de réduire les pleures et le stress des enfants par une prise en charge avec le jeu. Il y a par exemple les petits véhicules motorisés que les bambins conduisent jusqu’au bloc. C’est ludique et agréable, on a vu des enfants avoir hâte de se rendre dans la salle opératoire avec cela ! Mais il y a aussi les casques à réalité virtuelle pour visiter un parc d’attractions qui permet à l’enfant de déconnecter de l’instant avant l’opération.
« Moins de stress c’est aussi moins de risque pendant l’opération. »
Ce qui remporte le plus de succès, ce sont aussi les tablettes sur lesquelles il y a des jeux. Les enfants se concentrent et jouent avec leur respiration pour faire avancer un personnage. Le but n’est pas seulement de tranquilliser les esprits, cela nous permet véritablement de gagner en sécurité pendant l’opération. Un enfant moins stressé, c’est une dose d’anesthésie moindre et donc des risques moins élevés! »
Trouver des jouets à offrir.
Et pour trouver des occupations aux bambins avant l’opération, les infirmières ne comptent pas leurs heures ! En plus de leurs vies en blouse blanche, pendant leur temps de repos, elles multiplient les événements pour sensibiliser le public, multiplier les dons et même vendre des bricoles pour récolter quelques deniers. Gaëlle termine : « Nous avons l’habitude de récupérer les objets à usage unique dans les blocs opératoires après les opérations pour en revendre le métal. Nous créons ainsi une petite cagnotte qui nous permet d’acheter quelques peluches à offrir pour le réveil des enfants. Mais nous acceptons aussi les dons des particuliers et des entreprises. Dernièrement, c’est le magasin Carrefour Market qui nous a offert deux caddies plein de jouets. (Voir encart à côté) Cela nous aide énormément. Et je vous assure que voir des enfants apaisés dans les couloirs d’un hôpital, ça n’a pas de prix, et parfois cela tient à un tout petit geste. »