Xavier Nataf est critique de cinéma depuis les années 80. S’il produit actuellement un podcast original sur Arte radio, il est aussi connu pour être le créateur du festival du film Israélien à Marseille qui rayonne dans l’Europe entière depuis 1999.
Il raconte : « Dans ma jeunesse, j’étais intrigué par cette société dont on entendait parler uniquement au 20h lors des grands journaux nationaux. En creusant, j’ai découvert le cinéma israélien et sa culture pop. Avec les années, je suis devenu spécialiste des thématiques juives et israéliennes. » Et c’est d’ailleurs lors d’une des séances qu’il a organisé pour son festival qu’il rencontre Pascale Parodi, présidente de l’association Lumières du Sud. Elle se confie : « Depuis dix ans, nous offrons le temps d’une carte blanche, les clefs d’une salle de cinéma. Quand j’ai vu Xavier sur scène la première fois, je me suis dit que c’était l’homme de la situation. Il est à l’aise avec un public et ô combien intéressant lorsqu’il se jette dans l’une de ses analyses. » Le rendez-vous était convenu quelques heures suivant la rencontre.
Le critique reprend : « Ce que j’aime dans mon métier, c’est aussi faire le lien entre le public et l’oeuvre. On m’a offert trois séances, j’ai commencé avec The Fabelmans de Steven Spielberg vendredi, Charlotte de Eric Warin et En décalage de Juanjo Gimenez Pena samedi. Les oeuvres ont en commun le processus de création. Ce matin, à partir de 10h, je donnerais une Master Class au Six n’étoiles pour revenir aux origines des oeuvres de Steven Spielberg. J’ai même prévu un extrait de sa toute première réalisation. On parcourra ensuite ses plus grands chefs-d’oeuvre et on partira à la découverte de cette trame qu’il a glissé dans chacune de ses créations pour arriver jusqu’à son dernier film autobiographique. »