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vendredi 25 avril 2025

Une projection d’Olga au Six N’étoiles en soutien au peuple Ukrainien

En novembre dernier, le tout premier film d’Elie Grappe sortait dans les salles obscures. Présentée à la Semaine de la critique au festival de Cannes, « Olga » est une fiction qui entraine son public au coeur de la révolte d’Euromaïden en Ukraine à travers le récit de vie du personnage principal. Cette gymnaste brillante et exilée en Suisse se retrouve tiraillée entre ses rêves de médailles olympiques et la révolution qui secoue son pays et à laquelle participe sa mère.

 De la fiction au documentaire.

Fourmillant d’anecdotes, le film fait la part belle aux archives et aux scènes de vie capturées derrière les barricades. « Les images proviennent des plateformes en ligne. Il a fallut aller chercher les droits pour chaque extrait utilisé mais je ne souhaitais pas faire de reconstitution des émeutes, j’avais le désir de travailler avec les vidéos des manifestants. Il y a avait une énergie et une urgence dans les corps que je désirais conserver à l’écran. Sur grand écran, les images paraissent fantasmatiques, elles appellent l’imaginaire d’Olga et celui du spectateur. » En suisse, à Cannes, à Rome (…), le film est récompensé.

Une projection à Kiev avant les bombes.

L’actualité se mue et l’armée finit par envahir le pays. La guerre éclate au delà du Donbas. « Une chose inimaginable » pour le réalisateur qui a été empêché de décoller pour Kiev il y a deux semaines. « Il y avait une projection dans le cinéma de la capitale et je devais me présenter avec Anastasia Budiashkina qui incarne Olga mais les avions ne volaient déjà plus. C’était le 20 février dernier, le contexte était déjà compliqué (ndlr : les offensives ont débuté 4 jours après), il ne devait pas y avoir d’échange avec le public. Les spectateurs sont pourtant restés pendant plus d’une heure avec elle. C’était un prétexte à sortir, à échanger, à dialoguer. » 

La gymnaste dans un abri anti-aérien.

L’actrice rejoint la deuxième ville du pays et se retrouve piégée par la guerre. « Elle était à Kharkiv quand l’armée russe a attaqué la ville. Pendant un temps fuir le pays était plus dangereux que de rester cachée. Elle a passé plusieurs jours dans un abri anti-aérien en attendant que les alarmes cessent de retentir. Lundi à 5h00 du matin, après avoir pris le train puis un autocar elle a réussi à passer la frontière. Elle va loger deux semaines à Cracovie, chez quelqu’un qui a bien voulu l’accueillir en attendant la suite des événements. » 

Des vies en attente. 

Mais Anastasia n’est pas la seule membre de l’équipe du tournage a vivre l’actualité. Artem Iurchenko, le cinéaste qui a accompagné Elie pendant tout le film a décidé de faire des allers-retours entre la frontière et les villes assiégées pour aider la population à fuir et apporter des vivres à ceux qui restent. Elie reprend : « Les Ukrainiens ne rendront pas les armes. Pour ceux qui découvrent le conflit, les images de la population qui combat dans l’urgence sont saisissantes, mais en réalité, ils ont déjà fait la révolution en 2004 puis en 2013 avec un pouvoir qu’ils ont renversé. Depuis 8 ans le Donbas est bombardé. On parle d’un peuple qui a muri l’idée de devoir se battre pour protéger ses frontières. Pendant mes recherches pour le film, j’ai agi souvent comme un documentaliste. J’ai travaillé avec une sociologue, je suis allé au pays une quinzaine de fois pour m’entretenir avec des gens de tous âges. Ils ont une force au coeur que rien ne fera lâcher. »

Une projection unique au Six N’étoiles dimanche à 18H30: 

Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, le film d’Elie Grappe est à nouveau projeté dans les salles obscures. Comme un acte de résistance, à travers « Olga » les images des manifestations pro-européennes qui ont secoué l’Ukraine en 2013 se jouent tous les soirs à Paris depuis le début du conflit.

Au Royaume-Unis, ce ne sont pas moins d’une centaine de cinémas qui se sont engagés à diffuser tous les vendredis le long-métrage afin de remettre les bénéfices des soirées à la population du pays via des associations. Ce dimanche, de la même manière, à 18H30 aura lieu une projection unique du film « Olga » au Six N’étoiles dans le cadre du Six’Club.

Les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés à La Croix Rouge qui a lancé une grande campagne de dons pour l’Ukraine. Le réalisateur termine : « Les Ukrainiens sont extrêmement touchés de savoir qu’autant de monde sont sensibles à leur sort, mais ce qui effraie, c’est l’après. Nous craignons que les combats tombent dans l’oubli. Il faut mobiliser les consciences et ne pas hésiter à participer aux collectes. Artem Iurchenko qui fait des allers-retours à également besoin de dons. Si vous pouvez aider, n’hésitez pas à le contacter sur son Facebook. »

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Une projection d’Olga au Six N’étoiles en soutien au peuple Ukrainien

En novembre dernier, le tout premier film d’Elie Grappe sortait dans les salles obscures. Présentée à la Semaine de la critique au festival de Cannes, « Olga » est une fiction qui entraine son public au coeur de la révolte d’Euromaïden en Ukraine à travers le récit de vie du personnage principal. Cette gymnaste brillante et exilée en Suisse se retrouve tiraillée entre ses rêves de médailles olympiques et la révolution qui secoue son pays et à laquelle participe sa mère.

 De la fiction au documentaire.

Fourmillant d’anecdotes, le film fait la part belle aux archives et aux scènes de vie capturées derrière les barricades. « Les images proviennent des plateformes en ligne. Il a fallut aller chercher les droits pour chaque extrait utilisé mais je ne souhaitais pas faire de reconstitution des émeutes, j’avais le désir de travailler avec les vidéos des manifestants. Il y a avait une énergie et une urgence dans les corps que je désirais conserver à l’écran. Sur grand écran, les images paraissent fantasmatiques, elles appellent l’imaginaire d’Olga et celui du spectateur. » En suisse, à Cannes, à Rome (…), le film est récompensé.

Une projection à Kiev avant les bombes.

L’actualité se mue et l’armée finit par envahir le pays. La guerre éclate au delà du Donbas. « Une chose inimaginable » pour le réalisateur qui a été empêché de décoller pour Kiev il y a deux semaines. « Il y avait une projection dans le cinéma de la capitale et je devais me présenter avec Anastasia Budiashkina qui incarne Olga mais les avions ne volaient déjà plus. C’était le 20 février dernier, le contexte était déjà compliqué (ndlr : les offensives ont débuté 4 jours après), il ne devait pas y avoir d’échange avec le public. Les spectateurs sont pourtant restés pendant plus d’une heure avec elle. C’était un prétexte à sortir, à échanger, à dialoguer. » 

La gymnaste dans un abri anti-aérien.

L’actrice rejoint la deuxième ville du pays et se retrouve piégée par la guerre. « Elle était à Kharkiv quand l’armée russe a attaqué la ville. Pendant un temps fuir le pays était plus dangereux que de rester cachée. Elle a passé plusieurs jours dans un abri anti-aérien en attendant que les alarmes cessent de retentir. Lundi à 5h00 du matin, après avoir pris le train puis un autocar elle a réussi à passer la frontière. Elle va loger deux semaines à Cracovie, chez quelqu’un qui a bien voulu l’accueillir en attendant la suite des événements. » 

Des vies en attente. 

Mais Anastasia n’est pas la seule membre de l’équipe du tournage a vivre l’actualité. Artem Iurchenko, le cinéaste qui a accompagné Elie pendant tout le film a décidé de faire des allers-retours entre la frontière et les villes assiégées pour aider la population à fuir et apporter des vivres à ceux qui restent. Elie reprend : « Les Ukrainiens ne rendront pas les armes. Pour ceux qui découvrent le conflit, les images de la population qui combat dans l’urgence sont saisissantes, mais en réalité, ils ont déjà fait la révolution en 2004 puis en 2013 avec un pouvoir qu’ils ont renversé. Depuis 8 ans le Donbas est bombardé. On parle d’un peuple qui a muri l’idée de devoir se battre pour protéger ses frontières. Pendant mes recherches pour le film, j’ai agi souvent comme un documentaliste. J’ai travaillé avec une sociologue, je suis allé au pays une quinzaine de fois pour m’entretenir avec des gens de tous âges. Ils ont une force au coeur que rien ne fera lâcher. »

Une projection unique au Six N’étoiles dimanche à 18H30: 

Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, le film d’Elie Grappe est à nouveau projeté dans les salles obscures. Comme un acte de résistance, à travers « Olga » les images des manifestations pro-européennes qui ont secoué l’Ukraine en 2013 se jouent tous les soirs à Paris depuis le début du conflit.

Au Royaume-Unis, ce ne sont pas moins d’une centaine de cinémas qui se sont engagés à diffuser tous les vendredis le long-métrage afin de remettre les bénéfices des soirées à la population du pays via des associations. Ce dimanche, de la même manière, à 18H30 aura lieu une projection unique du film « Olga » au Six N’étoiles dans le cadre du Six’Club.

Les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés à La Croix Rouge qui a lancé une grande campagne de dons pour l’Ukraine. Le réalisateur termine : « Les Ukrainiens sont extrêmement touchés de savoir qu’autant de monde sont sensibles à leur sort, mais ce qui effraie, c’est l’après. Nous craignons que les combats tombent dans l’oubli. Il faut mobiliser les consciences et ne pas hésiter à participer aux collectes. Artem Iurchenko qui fait des allers-retours à également besoin de dons. Si vous pouvez aider, n’hésitez pas à le contacter sur son Facebook. »

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 De la fiction au documentaire.

Fourmillant d’anecdotes, le film fait la part belle aux archives et aux scènes de vie capturées derrière les barricades. « Les images proviennent des plateformes en ligne. Il a fallut aller chercher les droits pour chaque extrait utilisé mais je ne souhaitais pas faire de reconstitution des émeutes, j’avais le désir de travailler avec les vidéos des manifestants. Il y a avait une énergie et une urgence dans les corps que je désirais conserver à l’écran. Sur grand écran, les images paraissent fantasmatiques, elles appellent l’imaginaire d’Olga et celui du spectateur. » En suisse, à Cannes, à Rome (…), le film est récompensé.

Une projection à Kiev avant les bombes.

L’actualité se mue et l’armée finit par envahir le pays. La guerre éclate au delà du Donbas. « Une chose inimaginable » pour le réalisateur qui a été empêché de décoller pour Kiev il y a deux semaines. « Il y avait une projection dans le cinéma de la capitale et je devais me présenter avec Anastasia Budiashkina qui incarne Olga mais les avions ne volaient déjà plus. C’était le 20 février dernier, le contexte était déjà compliqué (ndlr : les offensives ont débuté 4 jours après), il ne devait pas y avoir d’échange avec le public. Les spectateurs sont pourtant restés pendant plus d’une heure avec elle. C’était un prétexte à sortir, à échanger, à dialoguer. » 

La gymnaste dans un abri anti-aérien.

L’actrice rejoint la deuxième ville du pays et se retrouve piégée par la guerre. « Elle était à Kharkiv quand l’armée russe a attaqué la ville. Pendant un temps fuir le pays était plus dangereux que de rester cachée. Elle a passé plusieurs jours dans un abri anti-aérien en attendant que les alarmes cessent de retentir. Lundi à 5h00 du matin, après avoir pris le train puis un autocar elle a réussi à passer la frontière. Elle va loger deux semaines à Cracovie, chez quelqu’un qui a bien voulu l’accueillir en attendant la suite des événements. » 

Des vies en attente. 

Mais Anastasia n’est pas la seule membre de l’équipe du tournage a vivre l’actualité. Artem Iurchenko, le cinéaste qui a accompagné Elie pendant tout le film a décidé de faire des allers-retours entre la frontière et les villes assiégées pour aider la population à fuir et apporter des vivres à ceux qui restent. Elie reprend : « Les Ukrainiens ne rendront pas les armes. Pour ceux qui découvrent le conflit, les images de la population qui combat dans l’urgence sont saisissantes, mais en réalité, ils ont déjà fait la révolution en 2004 puis en 2013 avec un pouvoir qu’ils ont renversé. Depuis 8 ans le Donbas est bombardé. On parle d’un peuple qui a muri l’idée de devoir se battre pour protéger ses frontières. Pendant mes recherches pour le film, j’ai agi souvent comme un documentaliste. J’ai travaillé avec une sociologue, je suis allé au pays une quinzaine de fois pour m’entretenir avec des gens de tous âges. Ils ont une force au coeur que rien ne fera lâcher. »

Une projection unique au Six N’étoiles dimanche à 18H30: 

Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, le film d’Elie Grappe est à nouveau projeté dans les salles obscures. Comme un acte de résistance, à travers « Olga » les images des manifestations pro-européennes qui ont secoué l’Ukraine en 2013 se jouent tous les soirs à Paris depuis le début du conflit.

Au Royaume-Unis, ce ne sont pas moins d’une centaine de cinémas qui se sont engagés à diffuser tous les vendredis le long-métrage afin de remettre les bénéfices des soirées à la population du pays via des associations. Ce dimanche, de la même manière, à 18H30 aura lieu une projection unique du film « Olga » au Six N’étoiles dans le cadre du Six’Club.

Les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés à La Croix Rouge qui a lancé une grande campagne de dons pour l’Ukraine. Le réalisateur termine : « Les Ukrainiens sont extrêmement touchés de savoir qu’autant de monde sont sensibles à leur sort, mais ce qui effraie, c’est l’après. Nous craignons que les combats tombent dans l’oubli. Il faut mobiliser les consciences et ne pas hésiter à participer aux collectes. Artem Iurchenko qui fait des allers-retours à également besoin de dons. Si vous pouvez aider, n’hésitez pas à le contacter sur son Facebook. »

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