Henri Pertus est venu au monde deux ans après la mort de Paul Cézanne, un soir d’automne. Il disait qu’on avait fait de son prédécesseur « d’un peintre provençal, une gloire nationale. » et que personne ne pourrait disputer un tel acte. Pendant la seconde guerre mondiale, son logement est détruit pendant un bombardement. Il trouve refuge en Haute Provence où il s’imprègne de la beauté du paysage. Bien avant cet épisode, en 1935, l’artiste avait créé avec André Filippi le mouvement des peintres imagiers de Provence qui deviendra dans le temps, l’un des plus anciens salon artistique du var.
Acrylique, huiles, fusain, aquarelles, plus de 150 oeuvre à découvrir à l’espace Saint Nazaire.
Tenu à Toulon dans un premier temps, puis à Solliès-Ville chez André Filippi il est ensuite basculé à Ollioules pendant un temps avant d’arriver à Sanary-sur-mer en 2021. Cette année, à l’occasion des Journées du patrimoine, une grande exposition réunissant plus de 150 œuvres est installée sur trois niveaux à l’espace Saint Nazaire.
Des instants de vie typiques de la Provence sont immortalisés sur toile, des paysages aussi, la mer, quelques sentiers, mais aussi des oeuvres des deux fondateurs sont à découvrir. Le voyage vaut le détour, idéal pour se rapprocher le temps d’un moment d’une autre vie, plus calme, plus contemplative. Et si vous venez de lire un Marcel Pagnol, c’est encore mieux.